Accueil » Après Singapour, Sergio Perez donne rendez-vous au Japon

Sans le Grand Prix de Russie, trois semaines séparaient ceux de Monza et de Singapour. Après la victoire de Max Verstappen en terre italienne, le Néerlandais avait une chance d’être sacré champion du monde ce week-end. Son coéquipier et la pluie en ont décidé autrement. Malgré une pénalité, Sergio Perez s’impose sur le circuit de Marina Bay, absent du calendrier depuis 2019. Au classement constructeurs, Aston Martin et McLaren font la bonne affaire.

UNE SEMAINE DE PLUS À ATTENDRE POUR VERSTAPPEN

Après Singapour, Max Verstappen devra faire un sans faute au Japon pour le titre

Après la victoire de Max Verstappen à Monza, toutes les calculatrices étaient de sortie. Beaucoup de conditions devaient être réunies pour revoir le Néerlandais sacré champion du monde. À Singapour, le week-end commence bien pour Super Max. Les essais libres ne sont pas mauvais (2e, 4e et 2e) et les deux premières qualifications se passent à merveille (1er et 2e). Néanmoins, c’était sans compter la Q3. Alors que ses concurrents ont terminé leur dernier tour chrono, Max Verstappen est en bonne voie pour signer la pole position. Cependant, son ingénieur à la radio lui indique d’avorter cette tentative. Le règlement de la F1 exige un échantillon d’un litre d’essence pour les tests d’après-qualifications de la FIA. La disqualification étant la sanction s’il ne peut être obtenu. Un mauvais souvenir vécu par Lewis Hamilton et Sebastian Vettel. Red Bull a ravitaillé sa monoplace pour n’effectuer que cinq tours.
Seulement, la piste montait en puissance rapidement et il voulait en réaliser un sixième. « Une erreur de calcul », indique Christian Horner, directeur de l’écurie. Ce qu’il le fait partir huitième sur la grille. À Marina Bay, il est difficile de dépasser et Mad Max le sait très bien. Entre un mauvais départ qui lui fait perdre quatre rangs et des erreurs inhabituelles de pilotage, le Néerlandais obtient, dans le dernier tour, une 7eplace, aux dépens de Sebastian Vettel. Max Verstappen doit au moins attendre le Grand Prix du Japon pour un deuxième titre de champion du monde. Pour le devenir, il devra remporter la course en signant le meilleur tour en piste.

LA BONNE OPÉRATION DE MCLAREN

Lando Norris et McLaren font la bonne opération et devancent Alpine au constructeur

Face à Alpine, McLaren prend le meilleur. Après Monza, l’écurie française connaît son deuxième GP de suite sans engranger de point. À Singapour, elle arrive avec 18 points d’avance sur son concurrent direct au classement constructeurs. Une avance qui se transforme désormais en retard de quatre points. L’équipe orange profite des abandons, dus à des problèmes de moteur, de Fernando Alonso et d’Esteban Ocon, aux 21e & 27e tours. C’est le premier double abandon d’Alpine en 2022. Du pain béni pour Lando Norris et Daniel Ricciardo. Pourtant, le week-end partait en faveur de l’écurie française. Pendant les trois séances d’essais libres, Ocon et Alonso se sont retrouvés dans le Top 10, contrairement à leurs concurrents directs. Lors des qualifications, les quatre pilotes font jeu égal. Le Français et l’Australien sont éliminés dès la Q1 (respectivement 18e et 17e), tandis que l’Espagnol et le Britannique se retrouvent sur la troisième ligne, respectivement cinquième et sixième.
Pour son 350e départ en Formule 1, recordman à égalité avec le Finlandais Kimi Räikkönen, le Taureau des Asturies comptait en découdre. Mais le moteur de sa monoplace en décide autrement. Il est contraint d’arrêter prématurément la course au 21e tour. Son coéquipier n’est pas épargné non plus. Six tours plus tard, le Normand rejoint lui aussi les paddocks. Les pilotes McLaren en profitent de la meilleure des manières. Lando Norris termine au pied du podium et Daniel Ricciardo derrière lui. « C’était une superbe course pour toute l’équipe. Une journée quasi-parfaite. Quatrième et cinquième, c’est incroyable ! », exprime le Britannique au micro de Canal +. Au classement constructeurs, l’écurie orange prend le quatrième rang, au détriment d’Alpine.

LA BELLE REMONTÉE DES ASTON MARTIN

Au forceps, Aston Martin glane de précieux points pour le championnat à Singapour

Après n’avoir rapporté qu’un point depuis le Grand Prix des Pays-Bas, Aston Martin frappe un grand coup à Singapour. Arrivée neuvième au classement des constructeurs, l’écurie britannique compte bien garder son 7e rang obtenu lors du dernier championnat du monde, voire l’améliorer en allant chercher Alfa Romeo. Un objectif bien retenu par les deux pilotes. Les essais libres se passent parfaitement. Lance Stroll se place dans le Top 10 (6e, 10e et 8e) et Sebastian Vettel se situe dans le ventre mou (8e, 12e et 11e).
Lors des qualifications, un doute s’installe. Le Canadien et l’Allemand ne signent respectivement que la 12eet 14e place. Lors de la course, les deux pilotes arrivent à maîtriser la pluie présente sur le circuit de Marina Bay. Ils ne commettent aucune erreur de pilotage et profitent des abandons de leurs prédécesseurs. Jusqu’au dernier tour, Lance Stroll et Sebastian Vettel se situent en sixième et septième position. Max Verstappen arrive à dépasser le quadruple champion du monde dans les derniers instants. Les Aston Martin repartent de Singapour avec 12 points. Avec ses 37 unités, l’écurie britannique prend le septième rang au classement constructeurs et dépasse ainsi Haas et Alpha Tauri, à 34 points ex aequo. L’équipe dirigée par Mike Krack se retrouvent maintenant à quinze longueurs d’Alfa Romeo.

WEEK-END NOIR POUR MERCEDES

Seulement deux points glanés pour Mercedes et Ferrari qui se détache à Singapour

Une course à oublier pour les Flèches d’Argent. L’écurie allemande repart de Singapour avec seulement deux points. Alors qu’elle venait avec un retard de 35 points sur Ferrari, Mercedes se retrouve désormais à 66 unités des Rouges, soit presque le double. Pourtant, le vendredi était de bon augure. Lewis Hamilton finit premier et cinquième lors des essais libres. Quant à Georges Russell, il termine 5e et 3e. Malgré un samedi moins prolifique pour la Princesse de Galles, puisqu’il se classe aux portes de la Q3, le septuple champion du monde remonte le niveau en signant le troisième meilleur temps des qualifications.
Le dimanche, King Lewis était prêt à se battre pour un podium, voire la victoire. C’était sans compter Carlos Sainz et une piste encore mouillée au départ. À l’extinction des feux, l’Espagnol et le Britannique bataillent dès les premiers virages. The Smooth Operator réussit à prendre l’avantage. Une lutte acharnée, jusqu’au 33e tour et une erreur de pilotage de Lewis Hamilton. Il achève la course en neuvième position et ramène l’entièreté des points de Mercedes. Bien qu’il puisse repartir, son aileron avant n’en sort pas indemne et est contraint de rentrer aux paddocks pour le changer. De son côté, Georges Russell est parti de la voie des stands après avoir changé bon nombre d’éléments sur sa monoplace sous régime de parc fermé. Lancé dans une remontée, il tente le pari, au bout du 22e tour, de chausser des pneus slicks. Une décision prise trop tôt, puisque certains secteurs de la piste étaient encore mouillés. Il réalise ainsi des chronos bien inférieurs aux autres. Il faudra attendre une piste bien plus sèche et le 34e tour pour commencer à réaliser les meilleurs tours en piste. Cela ne sera pas suffisant, il termine la course au 14e rang, soit dernier des pilotes encore en course. C’est la première fois de la saison, hors abandon, que Georges Russell se retrouve hors du Top 5.

LE POINT FRENCHIES

De justesse, Pierre Gasly obtient un point en finissant dixième

Ce n’était pas le meilleur Grand Prix du côté des Français, avec seulement un point récupéré par Pierre Gasly. Pourtant, les deux pensionnaires de l’écurie française étaient en forme. En ce qui concerne Fernando Alonso, l’Espagnol n’a signé que des Top 10 pendant les essais libres et les qualifications. Son coéquipier, Esteban Ocon, a connu de bons essais libres (7e, 6e et 7e), mais a pêché lors des qualifications. Conséquence : il n’obtient que la 18e place. Lors de la course, les deux pilotes sont contraints d’abandonner respectivement aux 21e et 27e tours, pour cause de problèmes moteur. C’est le premier double abandon d’Alpine en 2022. Après Monza, l’écurie enchaîne son deuxième GP de suite sans engranger de point et passe cinquième au classement constructeurs, aux dépens de McLaren. Du côté de Pierre Gasly, le week-end aurait pu mieux commencer. Lors des FP2, la monoplace du Normand a pris feu au moment de la rentrer dans le box. Le Tricolore, lui, a mis quelques secondes avant de comprendre qu’il fallait qu’il sorte au plus vite. Une frayeur qui aurait pu mal tourner. Cependant, il fallait vite se reconcentrer sur le lendemain pour se qualifier en Q3. Objectif réalisé, puisqu’il signe le 7e meilleur temps.
Le dimanche, le Français a conservé sa place d’une main de maître. Au bout du 34e tour, voyant Georges Russell réalisait les meilleurs chronos, Pierre Gasly décide de chausser des pneus slicks. Malgré un bon arrêt aux stands, les deux pilotes Aston Martin et Daniel Ricciardo, derrière lui au début de course, ont profité d’une Safety Car pour remplacer leurs pneus. Pierre Gasly ne réussit qu’à conserver la 10e place.

Devant 302 000 spectateurs, Sergio Perez s’impose à Marina Bay. Il succède à quatre champions du monde (Fernando Alonso, Lewis Hamilton, Sebastian Vettel et Nico Rosberg). Le Mexicain devient donc le seul pilote à remporter le Grand Prix de Singapour, alors qu’il n’a jamais gagné un championnat du monde de Formule 1.

Crédits photos : Motorsport, Eurosport, Motorsport (2), Motors Inside, Motorsport (3) et France Bleu

Max Ragazzi

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