Accueil » Baromètre L1 n°18 : Un podium toujours autant indécis

Entre deux semaines animées, tant par la Coupe de France que par les diverses perspectives européennes, les clubs de l’hexagone retrouvaient ce week-end les pelouses de Ligue 1. Si Paris a, sans pleinement convaincre, réalisé une bonne opération comptable qui rebat les cartes en haut de tableau, Nantes, Nîmes, Strasbourg ou encore Saint-Étienne ont pris des points précieux dans une lutte au maintien qui s’avère plus ou moins périlleuse. Que faut-il en retenir ?

Le top : La bonne opération du PSG

À quelques heures d’un match plus que périlleux sur les terres du FC Barcelone, les Parisiens recevaient Nice au Parc des Princes. Bien que les hommes de Mauricio Pochettino n’aient pas rendu une copie irréprochable, ils ont assuré l’essentiel en s’emparant de trois points précieux dans la course au titre. C’est d’abord Julian Draxler qui a ouvert le score, avant que les efforts des Niçois ne soient récompensés par une égalisation de Rony Lopes. À un quart d’heure du terme et après une nette occasion niçoise qui échoue sur la barre de Keylor Navas, Moïse Kean conclut un beau mouvement collectif qui rassure les siens. En inscrivant son dixième but de la saison, l’italien a justifié la confiance placée en lui et pourrait avoir un rôle à jouer dans les futures échéances européennes du club de la capitale.
Tout n’aura toutefois pas été si limpide face à un adversaire dont Paris aurait sûrement voulu disposer d’une manière plus sereine, comme en témoigne l’erreur de relance de Marquinhos qui met les Azuréens sur le chemin du but. Au classement, et c’est bien là l’essentiel, le PSG se replace sur la seconde marche du podium et passe devant Lyon, défait par Montpellier, tout en profitant du résultat nul et vierge face à Brest d’un LOSC toujours leader d’une courte tête.

Le flop : Marseille et Bordeaux partagent les points

Alors que l’affiche aurait pu présager une bonne soirée pour les spectateurs, marseillais et bordelais ont, au Matmut Atlantique, offert un bien triste spectacle. Peu appliquées et peu entreprenantes, les deux formations ont rivalisé d’imprécision tout au long de la rencontre. L’OM d’abord, n’a pas pu compter sur un Valère Germain fantomatique, ni sur ses deux expatriés argentins, Leonardo Balerdi et Dario Benedetto, tous deux exclus aux alentours de l’heure de jeu. En large supériorité numérique après ce fait de jeu, Bordeaux n’a pas plus convaincu et n’est pas parvenu à convertir son avantage au tableau d’affichage.
Un score final nul et vierge, qui reflète à merveille le niveau d’une rencontre dont aucun des acteurs ne pourra se satisfaire. Neuvièmes au classement, les Phocéens s’enlisent à vue d’œil et sont désormais, avec deux matchs de retard, à 15 points du top 4. Les Bordelais, quant à eux, restent 11es et devront reprendre confiance dès le week-end prochain sur la pelouse de Nîmes.

Le fait marquant : Nantes retrouve des couleurs

En déplacement chez son voisin angevin, le FC Nantes a décroché une victoire pour la première fois depuis le 8 novembre dernier. D’entrée, les Canaris ont ouvert le score sur leur première opportunité par le biais de Moses Simon qui signe son 3e but de la saison après une fin d’année 2020 très contrastée. Quelques minutes plus tard, Ludovic Blas, accroché dans la surface de réparation, a obtenu un penalty transformé par Imran Louza. Malgré la réduction de l’écart des Angevins à la demi-heure de jeu, c’est bien Nantes qui s’impose grâce à un ultime but de Kader Bamba, entré en seconde période.
Pour la première de son nouveau coach Antoine Kombouaré, Nantes est donc parvenu à se rassurer. Une première éclaircie dans un contexte toujours tendu qui pourrait permettre de remobiliser l’effectif dans l’optique d’un maintien aussi serein que possible. Du point de vue des individualités, on notera la très belle prestation de Ludovic Blas, impliqué sur les trois buts des siens ainsi que l’entrée du jeune milieu Batista Mendy qui pourrait être de plus en plus présent dans la rotation de l’équipe. Côté angevin enfin, les hommes de Stéphane Moulin sont à la peine depuis janvier, et auront à cœur de se rattraper au cours des prochaines journées face à Strasbourg et à Lens notamment.

Le chiffre : 10

Le nombre de points pris par les stéphanois depuis le 31 janvier sur 12 possibles. Vainqueurs surprises de Rennes ce dimanche, les hommes de Claude Puel restent sur une bonne dynamique en championnat et n’ont plus perdu depuis la lourde déroute dans le derby du 24 janvier. Là aussi, il semble pertinent d’entrevoir une éclaircie qui pourrait permettre aux Verts de s’extirper une bonne fois pour toutes du dernier quart du classement.

La phrase

« Le LOSC, c’est une machine de guerre. Ils nous ont mis un pressing de fou… c’est du niveau européen. Mais contre les gros, on s’en sort plutôt bien. » – Brendan Chardonnet après Lille – Brest.
Lille et Brest se sont quittés sur un résultat nul et vierge après un match plutôt animé. Malgré l’intensité imposée par les locaux, les Brestois d’un Brendan Chardonnet entreprenant ont su résister et restent cette saison sur une seule défaite en 4 rencontres contre l’une des trois premières équipes au classement.

Les hommes du week-end

Ici, c’est sur le match opposant Monaco à Lorient qu’il convient de s’attarder. Pour le club de la Principauté, l’incontournable Wissam Ben Yedder a de nouveau fait parler de lui en inscrivant un doublé. Après un but sur penalty à la 48e minute, il a inscrit celui de l’égalisation dans les arrêts de jeu et en est désormais à 13 réalisations cette saison en Ligue 1.
En face, et en symbole d’un FC Lorient qui a retrouvé une dynamique positive, Terem Moffi a lui aussi inscrit un doublé. Arrivé l’été dernier dans le Morbihan, il totalise 8 buts et devrait être un acteur clé de la lutte au maintien pour les Merlus.
Enfin, dans le derby de l’Est qui opposait Metz et Strasbourg, c’est Adrien Thomasson qui s’est distingué. Lui aussi buteur à deux reprises, il est le grand protagoniste de la victoire des alsaciens à Saint-Symphorien. Après avoir prolongé au mois d’octobre avec le Racing, il justifie match après match son statut de cadre de l’effectif.

Crédits photos : Le Parisien, France TV Sport, Eurosport, But ! Football Club, Stade Brestois TT et Sports.fr

Mathis Beautrais – 15 février

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