À moins d’un tiers de la fin du championnat, la Ligue 1 confirme pour de bon son lot d’incertitudes. Quatre unités séparant les 4 premiers, bien malin serait celui qui pourrait affirmer le champion final. Derrière, on se serre également les coudes puisque les places de 17e et 19e ne sont séparées que de deux points. Bien que Dijon semble un cran en dessous, il est pour le moment compliqué de dégager avec certitude les futurs pensionnaires de Ligue 2. Saint-Étienne, irrégulier, grillant également de précieuses cartouches, le championnat s’annonce accroché jusqu’au bout à tous les niveaux.
LE TOP : MÊME DANS LA DIFFICULTÉ, MONACO ASSURE

Après le carton parisien à Dijon, Monaco se devait de poursuivre sur sa bonne série pour ne pas décrocher du trio de tête. À Louis-II, c’est le Stade Brestois qui était l’hôte du jour. Les Finistériens achevaient un calendrier d’enfer après s’être déplacés chez le leader lillois pour un probant nul et avoir posé quelques problèmes à Lyon le week-end d’après. Un réveil trop tardif a cependant empêché d’empocher le moindre point, que les visiteurs comptaient bien combler à Monaco. Ce sont pourtant les Monégasques qui obtiennent un penalty à la demi-heure de jeu. Wissam Ben Yedder s’exécute, mais Larsonneur suit bien. En deuxième mi-temps, le jeune portier semble en état de grâce. Et lorsque celui-ci est battu, la transversale sauve son équipe.
À l’entrée du money-time, le rentrant Jovetic concrétise finalement les efforts des siens. Brest n’abdique pas pour autant et se montre dangereux sur un coup franc de Jean Lucas, qui frôle le montant. La chance est passée pour les visiteurs puisque Monaco double la mise en fin de match par Volland. À l’exception d’un match nul contre Lorient, le club de la Principauté a ainsi remporté l’ensemble de ses dix dernières rencontres de Ligue 1. Il se retrouve dorénavant à quatre points du leader lillois et à un de la troisième place, maintenant trustée par Lyon.
LE FLOP : SALE SEMAINE POUR LE LOSC

Déjà éliminé de l’Europa League malgré un match retour plus convaincant sur la pelouse d’Amsterdam, Lille ne s’est pas rassuré face à Strasbourg. Sans doute revigorés par la marque de soutien de leurs supporters dans la semaine, les Alsaciens ont d’entrée pris d’assaut la défense nordiste. L’inévitable Ludovic Ajorque a donné l’avantage aux siens à dix minutes de la pause, sa 11e réalisation de la saison. Outre cette ouverture du score, le pire résidait surtout dans le contenu proposé par des locaux inoffensifs. Les visiteurs auraient même pu prendre le large sans les prouesses de Maignan, décisif à de nombreuses reprises. Revenu presque miraculeusement au score par l’intermédiaire de Fonte dans les dernières minutes de la rencontre, Lille perd deux points, mais met fin à une semaine éprouvante avec encore deux points d’avance sur son dauphin parisien.
LE FAIT MARQUANT : PAS DE VAINQUEUR POUR L’OLYMPICO

Avec le remplacement de Jacques-Henri Eyraud par Pablo Longoria à la tête de la présidence marseillaise et en attendant l’arrivée de Jorge Sampaoli au poste d’entraîneur, la réception de Lyon par Marseille pour le traditionnel Olympico avait une saveur encore plus particulière. Les Lyonnais ont pris l’avantage tôt grâce à Toko Ekambi, trouvé seul au second poteau à la 22e. Un penalty discutable et transformé par Milik a relancé les locaux juste avant la pause.
Ce but a eu le mérite de booster Marseille, jusque-là assez transparent, et qui a progressivement pris l’ascendant sur son adversaire après la pause. Avec l’expulsion de Paqueta pour une semelle, Marseille pensait forcer le destin. Lyon a tout de même réussi à préserver un point, qui ne lui suffit plus pour devancer Paris. Les Gones sont maintenant 3es, quand Marseille est toujours 7e avec un match en retard.
LE CHIFFRE : 1
Dans le match de la peur entre Nîmes et Nantes, personne n’a réussi à se départager. Lorient ayant disposé de Saint-Étienne, les Jaune et Vert se retrouvent relégables pour la première fois de la saison. Les Canaris ont pourtant pris l’ascendant en première mi-temps, récompensés par une réalisation de Blas. Revenus avec de meilleures intentions, les Crocos ont logiquement recollé au score et auraient même pu l’emporter sans une incroyable parade d’Alban Lafont par la suite. Toujours invaincu depuis l’arrivée de Kombouaré, Nantes reste cependant à un point de son adversaire du jour, qui termine de son côté un mois de février prolifique, marqué par 10 points sur les 12 derniers possibles.
LA PHRASE

« Quand les erreurs se répètent, c’est toujours dommageable » – Julien Stéphan
Après une nouvelle défaite rennaise face à Nice vendredi (1-2), l’entraîneur breton a tenu des propos ambivalents sur son avenir au club, répétant à trois reprises le terme « dommageable », symbole de sa lassitude. Les Bretons ont effectivement eu de quoi avoir des regrets avec notamment une action très litigieuse non sifflée contre Doku avant la pause, qui aurait dû valoir un rouge à Todibo. Cependant, au-delà de l’arbitrage, c’est tout le jeu rennais qui est insipide et tellement prévisible depuis des semaines. Impuissant avec une unique victoire sur l’année 2021, le jeune technicien a présenté sa démission, acceptée par la direction en début de semaine. En poste depuis décembre 2018, la Coupe de France qu’il a remporté ainsi que l’inédite qualification en Ligue des Champions resteront cependant à jamais dans les mémoires du club Rouge et Noir.
LES HOMMES DU WEEK-END

Sur courant alternatif ces derniers temps, Mbappé permet de faire exploser Dijon (0-4), pour qui le maintien semble de plus en plus compromis. Le natif de Bondy a inscrit un doublé et son partenaire d’attaque Moïse Kean a également séduit, avec une sublime 15e réalisation.
Un doublé d’Armand Laurienté, rentré pour la dernière demi-heure de jeu, a permis à Lorient de renverser une situation mal embarquée face à Saint-Étienne.
Également mené, Metz s’est finalement imposé à Bordeaux, qui n’en finit plus de sombrer. Ce succès a été rendu possible grâce à une bonne prestation de Kiki Kouyaté. Le défenseur a sauvé les siens à deux reprises face à Hwang et Kalu, avant que son partenaire Vagner ne délivre les siens dans les arrêts de jeu.
Crédits photos : Eurosport, Monaco Tribune, 20 Minutes, RMC Sport, Stade Rennais Online et Eurosport (2)