Accueil » Baromètre L1 n°2 : Du spectacle mais une hiérarchie respectée

Si les capacités d’accueil restent toujours limitées, protocole sanitaire oblige, rien n’aura pas empêché d’assister à des rencontres de qualité, à l’image du splendide but du prodige et néo-international Eduardo Camavinga ou du retour flamboyant de Florian Thauvin. Pour autant, en dépit de ce beau spectacle, il n’y a eu guère de surprises à l’inverse de la première journée. Retour sur ce qu’il ne fallait pas louper ce week-end…

Lille lance sa saison

Score : 0-1
Timides face au Stade Rennais lors de la première journée (1-1), les Lillois ont cette fois-ci obtenu leur première victoire de la saison. Ce déplacement sur la pelouse du Stade de Reims ne s’annonçait pourtant pas comme une partie de plaisir face à la meilleure défense du dernier exercice (21 buts encaissés en 28 matchs). Dans ce duel entre européens, les deux équipes étaient pourtant privées de bons éléments : le club champenois se retrouvait sans son avant-centre vedette Boulaye Dia tandis que les Dogues ne pouvaient compter sur leur maître à jouer Renato Sanches, en raison d’une douleur à la cuisse. Au terme d’une première mi-temps insipide et sans saveur, ce sont pourtant ces derniers qui rentrent au vestiaire avec un but d’avance. À la 32e, la recrue Yilmaz sert Bamba, lequel d’une belle frappe (la seule de cette mi-temps) trompe Rajkovic au premier poteau à ras-de-terre (0-1).
Côté rémois, la présence du talentueux avant-centre El-Bilal Touré (18 ans), pourtant brillant lors de la première journée (1 but et 1 passe décisive) se révèle pour le moment insuffisante. Les choses changent quelque peu en début de seconde période. Bien lancé par Kutesa (51e), ce même Touré pense égaliser mais son but est logiquement refusé pour un hors-jeu. Le break lillois est proche avec la frappe au-dessus de Jonathan David (53e) et du capitaine Fonte (55e). En fin de match, les entrants Yazici et Weah vendangent successivement l’occasion de prendre le large. Lille assure cependant l’essentiel. Il reste des choses à améliorer, à commencer par l’intégration de la recrue phare David, plus à son aise que contre Rennes certes, mais dont l’apport demeure encore insuffisant. Le bilan de ces deux premières journées (une victoire et un nul contre des adversaires européens) est cependant satisfaisant pour un club qui a connu un été des plus mouvementés. Pour Reims, c’est une autre histoire. Après un nul plutôt prometteur à Louis-II, il faudra réagir sur la pelouse d’Angers lors de la prochaine journée pour ne pas déjà prendre du retard sur ses concurrents.

Les Aiglons affichent leurs ambitions

Score : 0-2
Depuis l’arrivée d’Ineos l’été dernier, Nice voit plus grand. Le recrutement effectué avec notamment les arrivées de Morgan Schneiderlin et Rony Lopes était l’une des curiosités de l’été. Il restait cependant à confirmer ces potentielles promesses sur le terrain. Après un début poussif face au promu lensois (2-1 mais avec un doublé de la jeune recrue Gouiri), les Aiglons sont passés à la vitesse supérieure à Strasbourg. Cette fois-ci, c’est l’inévitable Kasper Dolberg qui a trouvé par deux fois le chemin des filets. Déjà auteur de 11 buts pour sa première saison en France, l’ancien prodige de l’Ajax sera une nouvelle fois à surveiller. À la Meinau, le premier acte est des plus rugueux avec pas moins de 7 cartons jaunes dont six côté niçois. Pourtant, c’est Nice qui obtient un penalty à la 36e après qu’Eddy Sylvestre, pour sa première en Ligue 1, se soit fait faucher par le capitaine alsacien Koné. Dolberg le transforme tranquillement en prenant Kawashima à contre-pied. Jusqu’à cette ouverture du score, ce sont les strasbourgeois qui avaient eu la principale occasion avec un coup-franc de Lala à 25 m côté droit qui passe sur le filet supérieur de Benitez (26e).
Au retour des vestiaires, le Racing revient avec de meilleures intentions. À la 57e, le virevoltant Waris centre de la droite vers Ajorque qui ne cadre cependant pas sa tête. 2 minutes plus tard, Dolberg double la mise (0-2, 59e). Servi par une astucieuse passe diagonale de Gouiri, il trompe Kawashima d’un tir piqué. La fin de match est gérée tranquillement face à un Strasbourg résigné et diminué physiquement. Les recrues niçoises titulaires ont été satisfaisantes, à commencer par Gouiri, altruiste à défaut d’être buteur ; Schneiderlin, qui outre son expérience a apporté sa justesse au milieu de terrain et l’ex-latéral rémois Kamara qui a pu faire jouer sa puissance. Tous les voyants sont au vert pour le club de la Côte d’Azur qui prend seul la tête du classement, quand son adversaire du jour, à nouveau vaincu, occupe le bas du tableau.

Un retour providentiel pour Thauvin

Score : 2-3
Après une campagne de matchs amicaux assez laborieuse, l’Olympique de Marseille retrouvait enfin la Ligue 1 ce dimanche. Les marseillais se déplaçaient à Brest. Laminés à Nîmes la semaine dernière (4-0), les Bretons se devaient de montrer un autre visage pour la première de la saison à Francis-Le Blé. Ce match marquait également le grand retour de Florian Thauvin, éloigné des terrains la saison dernière en raison d’une blessure à la cheville. Si le début de match est plutôt à l’avantage des brestois avec la frappe de Faivre qui frôle le montant gauche de Mandanda (15e), c’est Thauvin qui va finalement ouvrir le score. Servi à droite par Sanson, il repique dans l’axe devant Perraud. Larsonneur ne peut que constater les dégâts(0-1, 19e). Huit minutes plus tard, sur un coup-franc d’un Thauvin mort de faim, centre vers Caleta-Car qui reprend victorieusement du pied gauche (0-2, 27e). Juste avant la pause, Brest garde espoir grâce à sa recrue Faivre, qui suite à un centre de Cardona détourné par le malheureux Balerdi, ajuste Mandanda sans contrôle (45+1e, 1-2).
Dès le retour en jeu, Duverne sauve in extremis son camp (48e) face au menaçant Thauvin. Brest a ensuite l’occasion de revenir mais Perraud (58e), Cardona (60e), Charbonnier par deux fois (64e, but refusé pour un hors-jeu et 66e) se montrent maladroits. Finalement, les Olympiens se mettent à l’abri. Le 3e but marseillais est une copie quasi-conforme du second : sur coup-franc, Thauvin trouve à nouveau Caleta-Car qui marque cette fois-ci de la tête (1-3, 80e). Déjà 2 buts pour le défenseur international croate qui n’avait scoré qu’à une reprise la saison passée. En clôture de ce beau spectacle, Brest réduit l’écart par l’intermédiaire de Gaëtan Charbonnier (2-3, 89e). L’OM, en dépit d’une défense encore un peu trop fébrile, débute idéalement sa saison avant le tant attendu Classico face au PSG dès la prochaine journée. Les brestois ont quant à eux montré un bien meilleur visage qu’en ouverture, insuffisant toutefois pour espérer accrocher quelque chose. Le duel à venir face à Dijon, autre club en difficulté, s’annonce déjà crucial pour la suite de la saison.

En bref : Le PSG n’a toujours pas repris le chemin de la Ligue 1 suite au report de son match à Lens. Le choc face à l’OM lors de la prochaine journée n’en sera que plus beau. Privés de la première journée (report d’OM-ASSE en raison d’un trop grand nombre de cas de COVID dans l’effectif marseillais ; repos après la mémorable campagne en Ligue des Champions lyonnaise), les rivaux lyonnais et stéphanois ont tous deux bien débuté leur saison : mené au score, Lyon bat finalement Dijon avec un triplé de Depay (4-1), quand Saint-Etienne maîtrise Lorient grâce à un doublé d’Hamouma, 2 buts à 0. Rennes obtient sa première victoire face à Montpellier sur le score de 2 à 1, Nantes bat Nîmes malgré une fin de match à 9 (expulsions de Fabio et Louza, 2-1). Bordeaux se rassure sur la pelouse d’Angers (0-2) et Monaco s’impose à Metz avec un nouveau but du défenseur Badiashile, 1 à 0.

Crédits photos : Football Addict, But ! Football Club, Eurosport et La Provence

Mathias de Vernejoul – 31 août

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