Accueil » Baromètre L1 n°22 : La bonne opération lilloise rebat les cartes

Après une ultime trêve internationale, les poids lourds du championnat avaient fort à faire ce week-end. Alors que Lille et Monaco ont réalisé deux très bonnes opérations en haut du tableau, les contours de la zone de relégation apparaissent de plus en plus nets. Voici ce qu’il faut retenir de cette 31e journée de Ligue 1.

Le top : Lille en maître à Paris

Pour les téléspectateurs comme pour les vingt-deux acteurs, il s’agissait du match à ne pas rater. Ce samedi au Parc des Princes, Paris, leader au coup d’envoi, recevait des Lillois ambitieux dans un match d’une importance capitale. Et alors que les locaux pensaient pouvoir tirer profit du succès obtenu avant la trêve en terre lyonnaise, pour faire taire les débats quant à l’identité du futur champion, les Dogues ont réussi un coup de maître et relancent le suspense. L’entame est pourtant à l’avantage des champions en titre, cependant Jonathan David parvient, après 20 minutes de jeu, à tromper Keylor Navas pour s’offrir l’ouverture du score.
Inspirés, Nordistes et Franciliens multiplient les tentatives, mais les deux portiers s’emploient à plusieurs reprises pour sauver leurs arrière-gardes respectives. Après d’ultimes instants ternis par l’exclusion de Neymar et celle de Tiago Djalo, le LOSC s’impose finalement sur la plus petite des marges (0-1) et retrouve donc son trône de leader. Pour Paris, le bilan s’assombrit : les hommes de Pochettino restent sur trois défaites consécutives à domicile et n’ont gagné qu’un seul des six matches disputés contre une équipe du top 4 cette saison. À l’aube d’un déplacement périlleux en Bavière, une telle irrégularité fait tâche. Les Lillois, quant à eux, se rachètent après leur revers face à Nîmes et peuvent à nouveau rêver d’un sacre national au soir de la 38e journée.

Le flop : Bordeaux s’égare

Sur sa pelouse, Bordeaux a concédé, à l’occasion de cette 31e journée, sa quinzième défaite de la saison. Après Paris et Metz, qui étaient venus s’imposer en Gironde quelques semaines avant la trêve, c’est Strasbourg cette fois-ci qui s’est accaparé trois points aux dépens des hommes de Jean-Louis Gasset, ce dernier qui apparaît désormais à court de solution. D’entrée, deux coups de tête victorieux signés Koné puis Diallo ont placé les Alsaciens en tête au tableau d’affichage. Ludovic Ajorque a ensuite permis aux siens de rentrer aux vestiaires avec un avantage de 3 réalisations, avant que Bordeaux ne trouve les ressources pour inscrire deux buts en seconde période. Un sursaut insuffisant, pour un résultat qui l’est d’autant plus, alors que les Girondins n’ont pas encore assuré leur maintien et ne pointent qu’à quatre unités de Lorient, 17e. La fin de saison devrait donc tenir les supporters girondins en haleine et les Marine et Blanc seraient bien inspirés de rompre au plus vite la dynamique négative d’une victoire en dix matches, entamée à Lyon le 29 janvier dernier.

Le fait marquant : Monaco éclipse l’OL

Outre le coup d’éclat du onze lillois au Parc des Princes, une autre équipe du top 4 a fait sensation. Dans son antre de Louis II, l’AS Monaco s’est défait sans difficulté de Metz et s’octroie le privilège d’une incursion sur le podium. Après une première période équilibrée, il aura fallu attendre la 50e minute pour que Fabregas ouvre le bal en transformant un penalty. Kevin Volland, auteur de son 14e but cette saison, a suivi, avant que Wissam Ben Yedder n’inscrive un doublé en fin de partie. Fort de ce prestigieux succès, le club du Rocher retrouve le podium et s’offre un espoir nouveau quant à l’accès à la Ligue des Champions. Niko Kovac peut quant à lui se targuer d’une nouvelle belle réussite tactique et collective, qui ne fait que confirmer la qualité du travail qu’il accomplit depuis plusieurs mois en Principauté. Les Lorrains quant à eux, ont quelque peu joué de malchance dans cet affrontement et rentrent progressivement dans le rang. Pour autant, il ne faudrait pas éclipser trop rapidement les belles prestations régulières réalisées ces derniers mois.

Le chiffre : 3

Pour sa première dans le but stéphanois, le jeune gardien Étienne Green a accompli un match plein face aux Crocos nîmois. Et pour cause, ses trois arrêts, dont un penalty, ont grandement contribué à la victoire des siens.

La phrase

« On a pris un coup sur la tête, si on continue comme ça on va droit en Ligue 2. » – Antoine Kombouaré, après Nantes-Nice (1-2)
Englué à une 19e place qui ne présage rien de bon, Nantes a du de nouveau s’avouer vaincu face aux Aiglons, portés par un Kasper Dolberg très en forme. Le technicien kanak est, à l’image de quelques-uns de ses joueurs, apparu très pessimiste à l’issue de la rencontre.

Les hommes du week-end

C’est sous la tunique du Stade Rennais que s’est illustré l’un des hommes en forme de cette 31e journée. Déjà buteur face à Metz avant la trêve, Sehrou Guirassy a récidivé et s’est offert un doublé sur la pelouse d’Auguste Delaune. Décisif pour les 7e et 8e fois de la saison, il permet aux siens de ramener en Bretagne un point synonyme de maintien dans la course à l’Europe.
Lui aussi auteur d’un doublé, Kasper Dolberg s’est relancé avec la manière face à Nantes. Alors qu’il n’avait plus marqué depuis cinq mois, le Danois a trompé à deux reprises la vigilance d’un Alban Lafont esseulé, son potentiel retour en forme pourrait être l’une des rares attractions de la fin de saison des Azuréens.
Un mot enfin pour Jonathan Clauss qui n’en finit plus d’impressionner et qui s’est mué en buteur pour la troisième fois de la saison face à l’Olympique Lyonnais. Le latéral est l’un des lensois les plus en vue ces dernières semaines et aura cette fois permis aux Sang et Or d’obtenir un point crucial dans la course au top 5.

Crédits photos : RMC Sport, Onze Mondial, France Bleu, Eurosport, DH et Le Télégramme

Mathis Beautrais – 7 avril

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