Deux alléchants multiplex nous séparent désormais du terme de la saison. Ce week-end, bon nombre d’équipes ont fait un pas déterminant vers leurs objectifs finaux. Pour autant, Nîmes, Lille, Lyon ou encore Nantes ne pourront aborder la prochaine journée en toute sérénité, car rien n’est gagné. Que retenir de ces rebondissements qui animent, aux deux extrémités du classement, ces ultimes week-ends ?
Le top : Nantes maître de l’Atlantique
Depuis sa victoire en terre alsacienne il y a deux semaines, le FC Nantes semble avoir trouvé un nouveau souffle. Ce samedi, c’est de Bordeaux que les Canaris se sont défaits dans leur antre de la Beaujoire. Plus de deux ans après sa dernière victoire dans ce derby de l’Atlantique, Nantes a réalisé une prestation très aboutie et n’a laissé que peu d’air à des Bordelais bien en peine. Après l’ouverture du score signée Kalifa Coulibaly, Imran Louza a réussi un break décisif sur penalty et Randal Kolo Muani a conclu la démonstration des siens en seconde période.
À en croire le partage de la possession (49 % pour Nantes, 51 % pour Bordeaux) ainsi que celui du nombre de tirs de la rencontre (11 à 10), les visiteurs avaient pourtant des arguments à faire valoir. Néanmoins, le réalisme des locaux a fait la différence et permet aux hommes d’Antoine Kombouaré de maintenir une allure plus qu’honorable dans les ultimes instants de la course au maintien. Avec un total comptable s’élevant désormais à 37 points, les Jaunes ne sont plus qu’à deux unités de leur adversaire du jour, 15es. Ils auront donc à cœur de confirmer ce récent sursaut d’orgueil en prenant une vraie option à Dijon le week-end prochain. De son côté, Bordeaux coule toujours et semble bien loin d’être tiré d’affaire.
Le flop : Marseille perd des points précieux
Un autre classique du championnat se jouait dimanche à Geoffroy-Guichard, entre Saint-Étienne et Marseille. Forts de la bonne dynamique sur laquelle ils restaient après leur victoire face à Montpellier, ce sont les Stéphanois qui sont parvenus à sortir vainqueurs de cette opposition, grâce à un but inscrit par Amos Nordin en fin de première période. Marseille reste 5e, mais perd gros, et si Lens n’a pas pu accaparer le moindre point face au leader lillois, Rennes a en revanche en partie rattrapé son retard en contraignant Paris au match nul.
Au tableau d’affichage, les coéquipiers de Balerdi, coupable sur le but stéphanois, totalisent désormais le même nombre de points que le Racing et ne devancent Rennes que d’une unité. En fin de match, les Olympiens auraient pourtant pu rattraper leur manque de réalisme et de justesse, mais c’était sans compter le beau sauvetage d’Étienne Green, en maître devant Benedetto, à six minutes du terme.
Le fait marquant : Lille victorieux à Bollaert
Pour le LOSC, les week-ends se suivent et se ressemblent. Depuis le début du mois d’avril, les Dogues n’ont laissé filer que deux points et ont terminé quatre rencontres sur six sans encaisser le moindre but. Cette fois, c’est le rival lensois qui en a fait les frais. Et si Burak Yilmaz a profité de l’ascendant des siens dans le jeu pour inscrire ses 14e et 15e buts de la saison, Jonathan David a également fait parler de lui en inscrivant le dernier but de son équipe. En dépit des apparences, le promu aura toutefois bousculé le leader au cours du premier acte, mais celui-ci, efficace et en réussite, a, comme souvent, renversé la vapeur. Toujours en tête au classement des meilleures défenses du championnat, leader pour la 18e fois de la saison, Lille a de nouveau pu compter sur la régularité de ses cadres et sur la pertinence de son animation tactique. Le titre n’est plus qu’à deux victoires, et Christophe Galtier et ses hommes y vont tout droit.
Le chiffre : 4
Toujours installé sur la seconde marche du podium, Paris a connu une énième désillusion ce week-end en partageant les points pour la première fois depuis quatre matchs. En cause, un Stade Rennais méritant qui est parvenu à revenir au score grâce à Sehrou Guirassy en seconde période.
La phrase
« On a juste gagné le droit de rêver » – Pascal Plancque après Metz-Nîmes (0-3)
Alors qu’en haut du classement, les contours du verdict final se dessinent de plus en plus nettement, l’attention se reporte sur la zone de relégation. Toujours 19e, Nîmes s’est toutefois offert un succès salvateur sur le terrain de Metz. La tête froide en conférence de presse d’après match, le coach gardois a toutefois tenu à le rappeler : la route est encore longue.
Les hommes du week-end
En guise d’éclaircie dans une saison bien terne du côté de Nice, la palme revient cette semaine à Alexis Claude-Maurice. Face à Brest, le Guadeloupéen s’est offert pas moins de trois passes décisives et a été l’acteur principal de la victoire des siens. Très en vue ces derniers temps, le milieu totalise 5 passes décisives depuis août.
Du côté de Strasbourg, Andy Delort a inscrit un doublé, contribuant ainsi largement au succès de Montpelliérains qui se hissent à la huitième place.
Enfin, Bruno Guimaraes s’est également mué par deux fois en buteur, et ce, pour la première fois depuis son arrivée en terre lyonnaise. Sur penalty, puis profitant d’un ballon laissé à l’abandon par l’arrière garde lorientaise, le Brésilien a été, lui aussi, un acteur déterminant du succès des Gones.
Crédits photos : But ! Football Club, Onze Mondial, Foot Mercato, Ligue 1 Uber Eats et France Bleu