Après un dernier acte lourd d’enjeux, cette passionnante saison de Ligue 1 a tiré sa révérence. Aux deux extrémités du classement, les joutes finales ont livré leur verdict et cette ultime soirée n’a pas été avare de rebondissements. Vainqueur à Angers, Lille ravit le titre de champion à un PSG qui n’avait plus son destin entre ses mains. Plus bas, le dénouement de la lutte pour les places européennes a été ponctué de quelques surprises, tandis que Nantes n’est pas parvenu à faire illusion pour s’extraire de la zone rouge. Quel bilan en tirer ?
Le top : Lille sacré champion

Ce fut l’enjeu principal de cette 38e journée. Les Dogues allaient-ils réussir à disposer du SCO d’Angers pour s’adjuger, aux dépens de Paris, le quatrième titre de champion de leur histoire ? Leader au coup d’envoi, Lille n’avait pas le droit à l’erreur pour parachever son superbe exercice d’un sacre qu’aucun amateur du championnat n’aurait pourtant prédit en août dernier. D’entrée, les Nordistes n’ont laissé que peu de place au doute. Face au SCO d’un Stéphane Moulin qui clôture sa longue aventure angevine, Jonathan David a ouvert le score dès la 10e minute. Quelques instants avant la pause, Burak Yilmaz a doublé la mise en transformant un penalty.
Sereins et efficaces, Galtier et ses hommes ont toutefois concédé la réduction de l’écart d’Angelo Fulgini une minute avant le coup de sifflet final. Il en fallait plus pour contredire le verdict final : grâce à une courte unité d’avance sur leur dauphin parisien, les Dogues sont donc les champions de France 2021. Meilleure défense de la saison, le LOSC s’est aussi distingué grâce à ses offensifs et notamment grâce à son duo David-Yilmaz à l’origine de 29 réalisations cette saison. Christophe Galtier et Benjamin André ont également été récompensés par le titre de coach de l’année pour ce premier et par une place dans l’équipe type de cette saison de Ligue 1 pour ce dernier. Ce lundi, les supporters ont eu tout le loisir de fêter leurs héros dans les rues de Lille, après la remise du trophée au domaine de Luchin.
Le flop : Lyon échappe au podium

Au terme de cette 38e journée, les principaux remords sont pour l’Olympique Lyonnais. Défaits par Nice sur la pelouse du Groupama Stadium (2-3), les coéquipiers d’un Memphis Depay qui disputait son dernier match sous les couleurs rhodaniennes, ont dû renoncer une seconde saison consécutive à une place sur le podium et à un ticket pour la Ligue des Champions. Auteur de l’ouverture du score, Karl Toko-Ekambi a un temps cru permettre aux siens de doubler l’AS Monaco, tenu en échec à Lens. Kasper Dolberg est parvenu à égaliser, mais Toko-Ekambi s’est offert un doublé. À la pause, l’OL était donc provisoirement 3e et n’avait plus qu’à poursuivre sur cette lancée pour espérer retrouver la Ligue des Champions.
Seulement voilà, l’irrégularité qui a tant fait défaut aux Gones depuis plusieurs saisons est soudainement réapparue après le coup d’envoi de la seconde période. D’une frappe puissante, Hassane Kamara a de nouveau égalisé pour les Azuréens, avant que Saliba ne trompe Anthony Lopes pour inscrire le but de la victoire. Une défaite plus que frustrante pour les Gones qui se qualifient donc pour les phases de poule de la Ligue Europa. Ce lundi, le club a rendu public le départ de Rudi Garcia et va donc devoir s’activer cet été pour enfin renouveler ses ambitions.
Le fait marquant : Nantes grand perdant de la course au maintien

Au coup d’envoi, quatre équipes devaient encore batailler pour assurer leur maintien dans l’élite et se dispenser des barrages. Si Lorient et Strasbourg se sont contentés d’un match nul, Brest s’est fait peur en s’inclinant face à Paris. Finalement, c’est bien le FC Nantes, vaincu par Montpellier (1-2), qui fera face à Toulouse pour une double confrontation décisive. Forts de quatre victoires en autant de matchs, les Canaris avaient pourtant des arguments à faire valoir. Cependant, Montpellier a ouvert le score et a fini, en dépit de l’égalisation de Randal Kolo Muani, par s’offrir la victoire grâce à un but d’Andy Delort à un quart d’heure du terme.
Nantes n’aura donc pas fait illusion et paye les nombreux remous qui ont agité sa saison. À ce titre, les trois changements d’entraîneur et notamment le court passage de Raymond Domenech pèsent lourd dans la balance. Désormais, plus de sentiments pour les Canaris qui devront aller sauver l’honneur en tentant de dominer un Toulouse FC revanchard, dès jeudi au Stadium.
Le chiffre : 1
Quelque peu masquée par la haletante course au titre, la lutte pour les places européennes aura également marqué cette saison de Ligue 1. Malgré la récurrence de ses bonnes prestations, le RC Lens n’a pu disposer de Monaco et concède sa sixième place au profit du Stade Rennais, qui le dépasse d’une petite unité. Ce sont donc les Bretons qui iront porter les couleurs de la France au sein de la toute nouvelle Europa Conference League.
La phrase
« On n’a pas toujours été beaux, mais on a su jouer avec notre cœur, notre générosité. »
Après le succès décisif de ses hommes à Angers, Christophe Galtier a livré une analyse pleine d’émotions de la saison lilloise. Il peut désormais savourer à juste titre un sacre qui récompense à merveille l’excellent travail accompli depuis son arrivée dans le Nord.
Les hommes du week-end

Sur la pelouse du stade Francis-le-Blé, l’incontournable Kylian Mbappé a inscrit son 27e et dernier but de cette saison de Ligue 1. Amplement suffisant pour se voir attribuer, en fin de partie, le trophée du meilleur buteur de Ligue 1 que le Français du PSG reçoit pour la troisième saison consécutive.
À Metz, Arek Milik s’est également distingué en inscrivant sur penalty le dernier but de la saison, permettant à l’OM de conclure son exercice par un match nul. La recrue polonaise du club phocéen termine sa saison avec neuf réalisations et aura été un grand artisan de l’accession des siens à l’Europa League. Un mot enfin pour Andy Delort, acteur indirect du maintien de Brest dans l’élite grâce au 15e but de sa saison marqué à Nantes.
Crédits photos : LOSC, Made in Dogues, Eurosport, Midi Libre et Paris Fans