Un petit PSG s’est imposé dans le 103e Classico de l’histoire, provoquant le retour du Racing Club de Lens sur le podium, au détriment de Marseille. Vainqueurs de justesse face à Montpellier, les Lensois poursuivent leur début de saison tonitruant. De son côté, Laurent Blanc a fait ses grands débuts avec l’Olympique Lyonnais.
LE TOP : LES SANG ET OR MÉDAILLÉS DE BRONZE
Malgré une défaite la semaine d’avant dans le Derby du Nord, les Sang et Or ont rebondi en répondant présents contre Montpellier, samedi dernier, à Bollaert. Solides défensivement, les hommes de Franck Haise ont largement dominé le match (66 % de possession), sans parvenir à faire le break. La première période a logiquement tourné en faveur des Lensois, mais Seko Fofana et ses coéquipiers ont été maladroits devant les cages de Jonas Omlin. Dans le deuxième acte, le coaching d’Haise, avec l’entrée de Wesley Saïd, s’est avéré gagnant. Grâce à un bon pressing de Florian Sotoca sur Téji Savanier, Saïd s’est retrouvé en opportuniste pour ouvrir le score (67’). Les Montpelliérains ont sonné une brève révolte juste après le but. Mais c’était sans compter sur la meilleure défense de Ligue 1 (8 buts encaissés) et un dégagement salvateur de Kévin Danso sur sa ligne (71’). Au bout du terme, les Lensois ne sont pas parvenus à faire trembler les filets une seconde fois. Pourtant, David Pereira Da Costa, aussi entré en cours de jeu, a eu cette opportunité à deux reprises (78’ ; 90’).
Le travail a été fait pour les nouveaux troisièmes du championnat, qui sont passés devant les Marseillais, défaits dans le Classico. En début de saison, Franck Haise parlait de “sur-performance” pour qualifier la saison qu’avait effectuée son équipe l’an passé. Aujourd’hui, on pourrait employer le même superlatif pour définir ce que propose son équipe avec ce début de saison tonitruant.
LE FLOP : À LA FIN, C’EST PARIS QUI GAGNE
D’un côté comme de l’autre, les supporters et observateurs ont attendu tout le second acte, espérant voir un break parisien ou une égalisation marseillaise. Le Parc des Princes est resté sur sa faim. Chaque mi-temps tourne en faveur d’une équipe. La première tourne en faveur des Parisiens. Kylian Mbappé tente une frappe au premier poteau, dont lui seul connaît le secret, mais Pau Lopez la dévie (19’). Cet arrêt marque le début d’un match de grande classe pour le portier espagnol (huit arrêts). En revanche, sur le coup franc de Lionel Messi à la 35e minute, Lopez est bien chanceux . En effet, celui-ci ne peut qu’observer le ballon s’écraser sur la barre transversale, alors que deux joueurs marseillais zonaient déjà dans le but pour gêner l’Argentin. Sur la contre-attaque fatale du PSG, il est impuissant, alors que Neymar se montre trop précis. Servi par Mbappé, le Brésilien ouvre parfaitement son pied pour inscrire ce qui sera l’unique but de la partie (45+1’).
En deuxième période, Chancel Mbemba s’illustre. Le défenseur phocéen monte sur les offensives, dribble et tente même une bicyclette. Outre cela, Mbemba cadenasse surtout Mbappé tout au long de la partie. Son compère de défense, Samuel Gigot, devrait en prendre de la graine. Ce dernier voit rouge après une faute aussi bien vulgaire qu’inutile sur Neymar, alors qu’il était entré en jeu à la pause (72’).
Ce 103e Classico reste tout de même équilibré (23 tirs contre 18), mais peut-être encore trop bridé. “Cela aurait pu finir à 5-5 ou 6-6. Ils auraient pu marquer plus et nous aussi”, explique Igor Tudor après le match. Les spectateurs auraient sûrement préféré ce scénario…
LE FAIT MARQUANT : LES CANARIS SORTENT LA TÊTE DE L’EAU
La dernière victoire nantaise en Ligue 1 datait du 28 août contre Toulouse (3-1). Or, dimanche dernier, les Nantais ont réalisé l’une des plus belles performances de leur saison, aussi bien dans le jeu que sur le plan comptable. Les hommes d’Antoine Kombouaré sortent de la zone de relégation et se placent quatorzièmes. C’est pourtant mal parti à la Beaujoire, lorsque Marco Bizot sort le penalty de Ludovic Blas (12’) et que Noah Fadiga glace les Jaune et Vert, six minutes plus tard (18’). Sur un nouveau penalty, Moses Simon (35’), ainsi qu’Ignatius Ganago sur l’engagement (36’), permettent de renverser la vapeur en l’espace de 46 secondes. En deuxième mi-temps, les Canaris étouffent les Brestois en les poussant à l’erreur. Des erreurs payées “cash”, grâce au réalisme nantais (quatre buts sur six tirs cadrés) et des réalisations de Mostafa Mohamed (70’) et Moussa Sissoko (88’). Antoine Kombouaré admet tout de même qu’il “ne peut pas savourer pleinement” et qu’il “faut continuer de travailler pour enchaîner une série”. Cette amertume s’explique après la gifle reçue jeudi contre Fribourg (4-0).
LE CHIFFRE : 75
Soit le nombre de mois qui ont séparé Laurent Blanc des bancs de Ligue 1 (juin 2016). Cependant, le retour de l’ancien entraîneur du PSG s’est soldé par une défaite 3 buts à 2 sur la pelouse du Stade Rennais. La patte du nouveau coach lyonnais s’est tout de même faite ressentir depuis son arrivée en début de semaine. En effet, Lyon a retrouvé un jeu de transition et une verticalité qui s’avère efficace, d’où l’ouverture du score sur le premier ballon touché dans la surface adverse.
LA PHRASE
“En ce moment, c’est “octobre rouge” pour les coachs, parce que je pense qu’il y a un peu plus de stress cette année dans les directions” – Olivier Dall’Oglio – ex-entraîneur de Montpellier
Il en était menacé, c’est désormais officiel. Olivier Dall’Oglio a été demis de ses fonctions ce lundi par Laurent Nicollin. Après la défaite face à Lens, il tenait ces propos ci-dessus en parlant d’un “octobre rouge” pour les entraîneurs. Le tacticien français devient le sixième entraîneur à se faire limoger. C’est plus que dans n’importe quel autre championnat du Big Five…
LES HOMMES DU WEEK-END
“On espère que DD a un compte Prime Vidéo”, ironisent certains supporters bretons sur Twitter après la performance de leur attaquant Martin Terrier. En pleine forme, le Rennais s’est offert un doublé contre son ancien club rhodanien. Aidé par Amine Gouiri, un autre ancien lyonnais, Terrier marque son septième but de la saison et offre la victoire aux siens d’une tête splendide, surprenant Anthony Lopes. Sa bonne forme actuelle peut-elle lui ouvrir les portes à une sélection en Équipe de France pour la Coupe du Monde en novembre ? L’avenir le dira.
La régularité de Marco Verratti fait du bien à tout l’effectif parisien, et cela, tout le monde le sait. Encore une fois, le travail de l’ombre de l’Italien a permis aux Parisiens de s’imposer dimanche dernier dans le Classico. À la récupération sur Jordan Veretout, Verratti a rendu une copie plus que propre avec 93 % de passes réussies, quatre ballons récupérés et 70 % de duels gagnés. Petit par la taille, immense par l’altruisme, le champion d’Europe a même failli se transformer en buteur à l’heure de jeu.
L’homme providentiel du LOSC, Jonathan David, est devenu, vendredi dernier, le meilleur buteur de l’histoire du club. Avec son doublé contre Strasbourg dans la victoire 3 buts à 0, il devance Eden Hazard (36 buts) et se place également meilleur buteur du championnat, ex-æquo avec Neymar (9 réalisations).
Crédits photos : France Info, But Football Club, Le Parisien, Tribune Nantaise, Eurosport et France Bleu