La Ligue 1 est de retour, et de quelle manière ! Après des semaines d’attente, le Championnat de France a enfin repris ses droits, vendredi soir, au Groupama Stadium. Jusque-là inconnus du public français pour certains, les nouveaux joueurs ont été de grands acteurs des premières rencontres de la saison 2022-2023. Paris, Marseille et Lyon ont assuré leur rentrée, tandis que d’autres écuries se sont déjà mises en difficulté.
LE TOP : PARIS DOMINE LES DÉBATS

Avec un tout nouvel entraîneur aux commandes de l’équipe, le Paris Saint-Germain a assuré sa première victoire de la saison. Malgré l’absence de son joueur phare Kylian Mbappé, Paris a déroulé avec facilité, sans jamais être inquiété par Clermont. Pour compenser cette absence, Pablo Sarabia a épaulé avec brio le duo Neymar-Messi. Dès la 9e minute de jeu, l’Espagnol servait le Brésilien pour l’ouverture du score. En manque d’inspiration offensive, les joueurs de Pascal Gastien ont rarement inquiété la défense parisienne, formée de la charnière à trois centraux, sur laquelle Christophe Galtier s’appuie depuis son arrivée. Devant eux, Vitinha a joué un rôle précieux dans les transitions, là où les Parisiens ont été les plus efficaces. À l’image du deuxième but inscrit par Achraf Hakimi (26e), à la suite d’une contre-attaque menée à toute vitesse par les deux attaquants vedettes du PSG, qui paraissent très affûtés en ce début de saison. Par la suite, le capitaine Marquinhos est également allé inscrire son but grâce à un superbe service de Neymar (38e).
À Gabriel-Montpied, les spectateurs ont eu droit à un véritable show d’artistes. Et pas seulement pendant 45 minutes comme cela a souvent été le cas, mais bien durant plus de 90 minutes. Cette équipe parisienne a affiché une qualité rare pour une rencontre de début de saison. De plus, la star brésilienne semble retrouver son grand art qu’on pensait disparu pour de bon. Finalement, ce dernier conclut sa partie avec trois passes décisives et un but à son compteur. Son homologue argentin s’est offert un doublé (80e ; 86e) avec un second but magistral venu d’ailleurs. Dos à la cage adverse, seul dans la surface, la Pulga a réalisé un enchaînement contrôle-poitrine de classe mondiale pour mettre un terme à la rencontre. Entre autres, cette dernière marquait le retour de Maxime Gonalons en Ligue 1.
C’est ainsi que Galtier pose son empreinte dans la capitale. Un jeu de transitions réalisé à la perfection avec des latéraux performants, capables d’apporter un surnombre aussi bien offensivement que défensivement. Désormais, il faut attendre la suite avec impatience et surtout l’intégration de Mbappé à ce onze de départ prometteur.
LE FLOP : RENNES PASSE À CÔTÉ

Ce dimanche après-midi, au Roazhon Park, Lorient a bousculé le Stade Rennais jusqu’à en venir à bout. Pourtant, grands favoris de ce derby, les Rennais ont tourné en rond sur la pelouse du Roazhon Park, sans jamais trouver la dernière passe idéale. Et quand celle-ci a pu être réalisée, la muraille des Merlus répondait toujours présente. Soit par l’intermédiaire du gardien suisse Yvon Mvogo, recruté cet été, soit par l’intermédiaire des défenseurs lorientais, qui avaient toujours un pied qui traînait pour empêcher l’ouverture du score Rouge et Noir.
Pendant que Lovro Majer agaçait Bruno Génésio par ses gestes techniques inutiles, les hommes de Régis Le Bris réalisaient le coup parfait en endormant la rencontre, devant un public breton plus calme qu’à son habitude. Le Stade Rennais semblait avoir perdu toute sa folie de la saison précédente. Toutes les combinaisons étaient brouillonnes et les automatismes disparus, alors que l’effectif a très peu changé, voire pas du tout en ce qui concerne l’attaque. Lorient en a finalement profité pour inscrire l’unique but de la rencontre à la suite d’un ballon remonté par Gédéon Kalulu, puis centré et dévié par Arthur Theate dans son propre camp.
L’inédite charnière centrale rennaise composée des deux recrues Joe Rodon et Theate, qui apparaissait si fiable depuis le début de la rencontre, a pourtant en partie provoqué la défaite de Rennes. Au-delà de ce but, ce sont les performances des cadres tels que Benjamin Bourigeaud, Flavien Tait ou encore Lovro Majer qui sont inquiétantes, à l’approche du prochain match à Monaco. Côté lorientais, l’opération est idéale et la confiance est désormais à son paroxysme après ce succès dans le derby.
LE FAIT MARQUANT : LE LOSC N’A PAS PERDU DE TEMPS

Il n’aura fallu que deux minutes aux hommes de Paulo Fonseca pour réaliser le break face à l’AJ Auxerre. Benjamin André a d’abord ouvert le score sur un service du canadien Jonathan David. Premier buteur du jour, l’ex-Rennais a battu Benoît Costil, lui aussi ancien de la maison Rouge et Noir, tout fraîchement arrivé à Auxerre lors du mercato. Le numéro 9 lillois a ensuite creusé l’avance des siens d’une frappe enroulée dans le petit filet auxerrois. Deux buts en seulement trois minutes ; cela n’était plus arrivé depuis 1993, d’où l’exploit des Nordistes face au promu.
Encore servi par la recrue Rémy Cabella, David s’est offert un doublé et surtout le but du 3 à 0. En grande difficulté pour leur premier match dans l’élite, les Auxerrois se sont finalement inclinés sur le score de 4 buts à 1. Un match qu’il faudra vite oublier pour les uns, et sur lequel il faudra s’appuyer pour les Lillois. Avec cette performance, les Dogues rassurent et montrent qu’ils seront certainement de la bataille pour l’Europe en haut de tableau.
LA PHRASE

« Tout est important dans ce genre de match, mais finalement, la chose la plus importante, c’est ce qu’il s’est passé sur le terrain » – Igor Tudor, technicien de l’OM
Sifflé lors de l’annonce de son nom avant le début du match, le nouvel entraîneur marseillais Igor Tudor a répondu au micro de Prime Vidéo à la pression qui l’entoure depuis son arrivée dans le Sud de la France. Et si la performance phocéenne (4-1) ravit les supporters, il ne faudra pas commettre trop d’échecs, car Tudor le sait lui-même, il sera la première cible des critiques.
LE CHIFFRE : 34
34, soit le nombre de buts inscrits tout au long du week-end pour le compte de la première journée de Ligue 1. Un début aussi prolifique est rare, puisque cela n’était plus arrivé depuis l’entame de la saison 1977-1978, avec 42 buts inscrits.
LES HOMMES DU WEEK-END

Florian Sotoca a clairement offert la victoire à ses coéquipiers ce week-end avec un triplé à la clef. Même si ce dernier a loupé le pénalty du break, sa performance en seconde période rattrape son erreur. À la réception d’un corner (62e), puis auteur d’un lob génial (65e), l’attaquant français a su se faire pardonner du public Sang et Or.
Le Marseillais Nuno Tavares a été un acteur principal de la victoire de son équipe face à Reims. Il a enchaîné les courses dans son couloir gauche, apportant toute sa puissance et sa technique. C’est d’ailleurs lui qui inscrit le but du break juste avant la mi-temps (45e+2). À l’opposé, la prestation de son coéquipier, Jonathan Clauss, est également à souligner tant elle a été excellente.
La rencontre entre le SCO d’Angers et le FC Nantes a donné un très beau duel entre portiers. D’un côté, Paul Bernardoni et de l’autre, Alban Lafont. Tous deux ont été auteurs d’une grande prestation et ont permis à leur équipe respective de conserver le score nul et vierge.
Crédits photos : Le Parisien, 90 Min, Parier.nc, Le Petit Lillois, Eurosport et 90 Min (2)