Après une semaine en Europe marquée par les performances brouillonnes des équipes françaises, la Ligue 1 repartait de plus belle. La course aux places européennes continue et certaines écuries commencent déjà à s’éloigner dangereusement de leurs concurrents directs. C’est le cas de l’Olympique Lyonnais, actuellement 10e, dominé de la tête et des épaules par les Rennais de Bruno Génésio, un match parmi tant d’autres dans une journée atypique.
LE TOP : STRASBOURG RENOUE AVEC LA VICTOIRE

Cela faisait désormais trois rencontres que le Racing Club de Strasbourg ne s’était plus imposé (3 nuls). Certes, les hommes de Julien Stéphan ne s’inclinaient pas, mais il était temps de renouer avec le succès. Face à une équipe monégasque remaniée en raison du match d’Europa League jeudi soir à Braga (défaite 2-0), Strasbourg sévit dès la première demi-heure. L’ouverture du score est signée Alexander Dkiju, auteur d’un retourné acrobatique à la suite d’un corner tiré par Frédéric Guilbert (23e). Conquérants, les Alsaciens poussent et passent tout près du break sur une frappe de Sanjin Prcic (57e). Le changement de système de Philippe Clément et l’entrée de Wissam Ben Yedder (66e) ne changent pas la donne. Finalement, c’est une victoire par le plus petit des scores, mais amplement méritée et construite avec la manière par les Strasbourgeois. Depuis l’arrivée du coach belge en principauté, la régularité est loin de s’installer pour Monaco. Éliminé de la Coupe de France, en ballottage défavorable avant le huitième de finale retour face à Braga en C3, et désormais huitième du championnat, l’ASM ne se rassure pas avant la réception du PSG dimanche prochain. Avec ce succès, le Racing s’offre le droit de rêver à l’Europe. En tout cas, il est l’un des prétendants sérieux à ces places si précieuses.
LE FLOP : ON PREND LES MÊMES ET ON RECOMMENCE

Avant la réception du Stade Rennais, l’entraîneur néerlandais Peter Bosz assurait ne pas avoir oublié la gifle reçue lors du match aller, au Roazhon Park (4-1). Et insistait : « Rennes va rencontrer un autre OL ». Malheureusement pour lui, et au grand désarroi de son président Jean-Michel Aulas en tribune, le match retour s’est avéré être un copié-collé du premier. Après seulement 15 minutes de jeu, Rennes avait (presque)coulé son adversaire du jour par l’intermédiaire de Benjamin Bourigeaud (11e) et de Baptiste Santamaria deux minutes plus tard. Une équipe déséquilibrée et dominée dans tous les espaces du terrain, offre à Lovro Majer l’occasion d’inscrire le troisième but (45e+1). Le croate n’en demande pas moins.
Le récital se poursuit au retour des vestiaires avec une frappe sublime de Martin Terrier dans les filets d’Anthony Lopes. Aidés par Hamari Traoré, buteur contre son camp, et par Alfred Gomis, offrant un pénalty converti par Moussa Dembélé, les Lyonnais n’ont pourtant jamais pu inverser la donne. Entre erreurs et manque de justesse, les joueurs de Peter Bosz manquent de régularité d’une rencontre à l’autre. Capables de s’éclipser complètement pendant une bonne heure de jeu, les Gones ont peu de chances d’espérer autre chose que cette 10e place occupée actuellement si rien ne change. Les esprits étaient-ils tournés vers le match ou alors les Lyonnais avaient-ils déjà la tête au match retour de jeudi face à Porto ? Une chose est certaine, les prochains jours s’annoncent décisifs.
LE FAIT MARQUANT : LES TROYENS SURPRENNENT LES CANARIS

Après un succès crucial face à Bordeaux la semaine dernière (2-0), l’ESTAC poursuit sa quête du maintien. Avec 7 points obtenus sur 9, les joueurs de Bruno Irlès pointent à la 15e place et s’écartent progressivement de leurs concurrents. Aligné en 5-4-1, Troyes a rapidement pris la main sur le déroulement de la rencontre. Leur première mi-temps est logiquement récompensée par l’ouverture du score avant la pause. Après un centre de Xavier Chavalerin, Iké Ugbo fait trembler les filets d’Alban Lafont, délaissé par sa défense. Plus agressifs en seconde mi-temps, les protégés d’Antoine Kombouaré se sont montrés convaincants, mais n’ont jamais été en capacité d’inquiéter réellement les Troyens. Un déplacement dans l’Aube finissant avec 3 blessés et zéro point pour Nantes, qui devra vite se relancer afin de rester dans les roues des concurrents pour la course à l’Europe.
LE CHIFFRE : 7
Depuis plusieurs semaines, Angers n’y arrive plus. Avec une nouvelle défaite, cette fois-ci face à Reims, le SCO a subi sa 7e défaite de rang en Ligue 1, dont quatre à domicile (Saint-Etienne, Strasbourg, Lens et Reims). Une série qui marque également 5 matchs sur 7 sans inscrire le moindre but.
LA PHRASE

« Personne n’aime ce contexte, cela m’a rendu triste. Tous ceux qui aiment le PSG, après la déception de Madrid, sont tristes. J’ai de la tristesse pour ce que j’ai vu aujourd’hui ici. » – Mauricio Pochettino
Ce dimanche, en début d’après-midi, les supporters parisiens avaient décidé de montrer leur colère et leurs envies de changements après la défaite à Madrid (3-1), synonyme d’élimination en Coupe d’Europe. Les sifflets, les revendications ainsi que les banderoles du virage Auteuil ont affecté le coach parisien, qui a entièrement assumé durant la conférence d’après match sa responsabilité dans ce nouvel échec en C1.
LES HOMMES DU WEEK-END

Buteur face à Monaco, Alexander Djiku a rendu une copie de grande classe. Très solide défensivement, ne laissant aucune miette aux attaquants monégasques, le strasbourgeois a guidé son équipe vers ce nouveau clean-sheet. Son but, l’unique du match, vient conclure la note finale.
Impitoyables, les Rennais ont maîtrisé leur sujet grâce à des individualités toujours autant portées vers le collectif. C’est le cas du milieu défensif Baptiste Santamaria. Second buteur du match à la suite d’un corner tiré par Benjamin Bourigeaud, premier buteur. Il a ensuite su équilibrer l’entrejeu, tout en poussant ses coéquipiers vers l’avant. Une activité toujours aussi impressionnante, tout comme son équipe.
Très souvent au cœur de polémiques ces derniers temps à propos de son temps de jeu, Arkadiusz Milik a une nouvelle fois répondu de la meilleure des manières à son coach. Pendant 70 minutes (avant d’être remplacé par Cédric Bakambu), le Polonais s’est montré efficace sur les occasions marseillaises et affuté avec le ballon. D’abord passeur décisif pour Gerson (3e), il inscrit son but de la tête après l’heure de jeu. Une prestation qui donnera de nouveaux maux de tête à Sampaoli dans la hiérarchie de ses attaquants.
Crédits photos : Score.fr, France Bleu, But ! Football Club, Onze Mondial, Culture PSG et Foot sur 7