Accueil » Baromètre Ligue 1 n°3 : Paris se démarque déjà de la concurrence

Malgré l’Euro et les Jeux Olympiques, la Ligue 1 nous a bien manqué. Si elle doit faire avec des droits TV revus drastiquement à la baisse, la signature de Lionel Messi au Paris Saint-Germain va permettre de redonner un peu de lumière à l’ensemble du championnat. Avec le retour des spectateurs, les joueurs ont dû se sentir pousser des ailes comme l’ont montré les rencontres spectaculaires du week-end. Alors que Lyon, Lille et Monaco sont déjà à la peine et que Clermont surprend sans cesse, cette nouvelle saison semble déjà promettre de nombreuses surprises.

Le top : Le PSG est bien au rendez-vous

En ébullition suite à la signature actée de Messi, Paris a mis tous les moyens à sa disposition pour (enfin!) remporter la Ligue des Champions. Ne pouvant encore compter sur la Pulga, au grand détriment des spectateurs du stade Francis-le-Blé, le PSG comptait enchaîner après deux timides succès à Troyes et face à Strasbourg. D’entrée, les visiteurs étouffent les Bretons en monopolisant le ballon avec 85 % de possession dans le premier quart d’heure. Cette domination dans le jeu ne tarde pas à se concrétiser au tableau d’affichage puisque Herrera ouvre le score à la 23e. Kylian Mbappé trouve également le chemin des filets à la 36e. Malgré les sifflets reçus la semaine dernière et un départ potentiel, le natif de Bondy répond de la meilleure des manières sur le terrain. Brest n’a cependant pas dit son dernier mot et relance le suspens juste avant la pause avec Franck Honorat, servi d’une sublime talonnade de Romain Faivre.
Le match prend une tournure tellement électrique que l’antre brestoise se retrouve temporairement plongée dans le noir ! Après cet incident sans conséquences, les Parisiens gardent la main sur la rencontre sans réellement se montrer vraiment dangereux. Finalement, à l’entrée du dernier quart d’heure, Idrissa Gueye décroche un missile de 35 mètres qui vient surprendre Marco Bizot. On pense alors l’affaire pliée, mais comme cette nouvelle saison n’est pas avare de rebondissements, les locaux sont décidés à faire le spectacle. À la 85e, Steve Mounié réduit la marque sur une nouvelle offrande du désormais incontournable Faivre. De quoi donner quelques suées aux hommes de Mauricio Pochettino, qui vont finalement se mettre à l’abri après un contre éclair magnifiquement conclu par Angel Di Maria, pour son retour. Paris a d’ores et déjà encaissé 5 buts après trois journées de championnat, ce qui ne l’empêche pas de prendre seul la tête du championnat. Alors que les concurrents annoncés sont déjà à la traîne, le club de la Capitale semble avoir retenu les leçons de la saison dernière. De plus, pour le déplacement de dimanche à Reims, le seul homme aux six ballons d’Or devrait cette fois-ci être de la partie.

Le flop : Monaco ne se rassure pas

Véritable sensation de la deuxième partie de saison dernière avec une défense quasiment infranchissable, les débuts monégasques étaient scrutés. Pour le moment, l’échec est total. Face à Lens, le club de la Principauté a pourtant cherché à faire la différence d’entrée, mais Wissam Ben Yedder s’est heurté à un solide Jean-Louis Leca. Profitant du manque de concentration des défenseurs monégasques, incarné par le seul Strahinja Pavlovic, les visiteurs jouent quant à eux crânement leur chance. Après de simples avertissements, ces derniers finissent par ouvrir le score au retour des vestiaires par Ignatius Ganago, après une faute de main d’Alexander Nübel, pour qui les débuts sont décidément compliqués. La fête est toutefois de courte durée puisque Cheikh Doucouré se retrouve exclu 10 minutes plus tard, la cause à un tacle musclé sur Krépin Diatta. Malgré cela, les Sang et Or s’accrochent et portent même le coup de grâce dans le temps additionnel grâce à une contre-attaque conclu par Simon Banza.
Lens semble aussi séduisant que l’année dernière et sa nouvelle recrue, le costaud défenseur central international autrichien Kevin Danso a été impérial. Si Monaco peut accuser le coup, la rencontre ayant eu lieu 4 jours après la réception de Donetsk, il faudra vite réagir. Alors que la qualification en Ligue des Champions semble mal embarquée, gare à ne pas prendre trop de retard en championnat. Le calendrier, jusqu’alors assez clément et duquel les hommes de Niko Kovac n’ont pas pu profiter, leur réserve en effet Marseille et Nice après un déplacement à Troyes. D’autres faux-pas de la sorte risquent bien d’être rédhibitoires pour la suite, et ce même si la deuxième partie de saison est aussi réussie que l’année dernière…

Le fait marquant : Triste spectacle à Nice

Après près de deux ans de disette, le retour du public sans jauge laissait espérer le fait de retrouver les joies du supportérisme d’avant la crise Covid. L’affligeante partition jouée à l’Allianz Riviera nous a rappelé que l’affaire ne serait pas aussi simple. Après une première mi-temps achevée sur un score nul malgré une légère domination marseillaise, c’est Nice qui frappe le premier retour des vestiaires avec le 3e but de Kasper Dolberg. Déjà dans la tourmente l’année dernière pour cette même 3e journée à Paris, Marseille a cette fois-ci fait face aux ultras niçois de la tribune populaire Sud. Après une énième bouteille lancée par ces derniers, Dimitri Payet, touché par le projectile, est sorti de ses gonds et a répondu. De nombreux coups ont ensuite été échangés entre spectateurs, joueurs et membres de staff dans la confusion la plus totale. Après de nombreuses minutes, les services de sécurité et forces de l’ordre ont finalement réussi à maîtriser la situation. L’arbitre, Monsieur Benoît Bastien, a entériné l’interruption définitive de la rencontre sur ce score de 1 à 0. La situation ne devrait toutefois pas en rester là et une bataille pour le gain de la rencontre sur tapis vert devrait s’ouvrir. En attendant, la tribune en question est suspendue pour quatre matchs.

Le chiffre : 8

Incapable de s’imposer à Geoffroy-Guichard (1-1), Lille ne décolle pas et reste scotché en bas de tableau avec deux unités. Pire, avec 8 buts encaissés sur les trois premières journées, les hommes de Jocelyn Gourvennec sont entrés dans l’histoire. Il faut en effet remonter à la saison 1964-1965 pour retrouver une telle bévue de la part d’un champion en titre. Clin d’œil du destin, ce prédécesseur se nommait Saint-Étienne.

La phrase

« J’ai vu des choses que l’on ne voit pas chez les U12. » – Peter Bosz – OL
Déjà très remonté après la claque enregistrée à Angers la semaine dernière (3-0), le technicien néerlandais n’a pu que se mordre les doigts après la nouvelle triste performance de ce week-end. Fringant et entreprenant, Lyon a pourtant réalisé une première période de grande qualité achevée sur le score de 3 buts à 1. Face à un promu clermontois sans complexe et qui ne refusait pas le jeu, la rencontre était un pur plaisir. Mais alors que les occasions lyonnaises en seconde période pour sceller définitivement le match étaient légion, l’OL est retombé dans ses travers en craquant dans les 10 dernières minutes. Souhaitons au club rhodanien que le mercato permette de combler les carences de l’effectif actuel, alors que les expérimentés Emerson et Shaqiri viennent de signer.

Les hommes du week-end

Arrivé libre en provenance du club turc d’Erzurumspor, l’international kosovar Elbasan Rashani s’est révélé aux yeux du grand public. Après une entrée déjà remarquée à Bordeaux, le natif d’Hillerstorp en Suède a fait encore mieux ce week-end : entré à la 69e, ses deux réalisations ont permis à Clermont d’arracher un point, alors que la situation des siens était bien mal embarquée. En 57 minutes de jeu, l’ailier gauche compte déjà deux buts et une passe décisive en championnat ! Avec de telles entrées, il devrait pouvoir briguer une place de titulaire au sein du collectif auvergnat. Dans la même rencontre, la paire brésilienne de Lyon Bruno Guimarães – Lucas Paqueta avait pourtant brillé en première mi-temps avec une splendide réalisation en une-deux juste avant la pause.
Après un début de saison poussif, Montpellier a empoché sa première victoire de la saison face à Lorient (3-1) grâce au duo Téji Savanier – Andy Delort (un but et une passe décisive chacun). Pour le dernier nommé, cette rencontre a fait office d’adieu puisque le Fennec devrait rejoindre l’OGC Nice ou l’OM.

Tout juste arrivé de Fribourg, Baptiste Santamaria va sans doute faire beaucoup de bien à Rennes. Déjà au rendez-vous face à Rosenborg en Europa League Conférence, l’infatigable milieu de terrain a remis le couvert dans le derby, où son pressing incessant est à l’origine du but victorieux de Martin Terrier.
Enfin, les gardiens étaient en verve puisque c’est en grande partie grâce aux parades d’Etienne Green (qui vient d’annoncer son intention de jouer pour la sélection anglaise) et Mats Sels que respectivement Saint-Étienne et Strasbourg ont pu empocher un point ce week-end.

Crédits photos : But ! Football Club, Goal, Foot 11, Le Monde, Foot National et BeIn Sports

Mathias de Vernejoul – 25 août

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