Accueil » Baromètre Ligue 1 n°8 : Lens fait trébucher Marseille, Lille et Monaco définitivement lancés ?

Cette 8e journée de Ligue 1 venait achever une semaine chargée pour les différents protagonistes, déjà sur le carreau en milieu de semaine. Après des résultats spectaculaires, l’intensité des rencontres a baissé d’un cran, la fatigue n’y étant sans doute pas étrangère. Néanmoins, le formidable Lens-Marseille de clôture a embelli cette journée, qui a aussi laissé entrevoir un souffle nouveau côté lillois et monégasque, Paris poursuivant sa série, tandis que Metz a ouvert son compteur victoires, ne laissant plus que Brest et Saint-Étienne dans cette sinistre catégorie.

Le top : Franck à son Haise au Vélodrome

Au lendemain d’une première défaite frustrante face à Strasbourg (expulsion de Kevin Danso en seconde période) juste après s’être offert le scalp du honni voisin lillois, les Artésiens au départ convaincants, avaient à cœur de se rattraper pour ne pas enclencher une dynamique négative. Le déplacement au Vélodrome n’était pourtant à première vue pas l’idéal pour espérer prendre des points. Si les protégés de Jorge Sampaoli avaient davantage fait parler d’eux en-dehors des terrains ce mois-ci, leurs résultats n’en demeuraient pas moins excellents, car avec quatre victoires pour deux nuls, les Olympiens pouvaient clairement envisager à terme être une concurrence crédible à l’ogre parisien. Surtout après un nul frustrant à Angers, ils espéraient repartir de l’avant. Deux équipes convaincantes, mais revanchardes après une contre-performance en milieu de semaine, l’affiche avait de quoi plaire. Elle n’a effectivement pas déçu. Après une mi-temps, le tableau d’affichage affiche en effet deux buts partout. Les équipes ont bénéficié de deux penaltys généreux. Ce score est pourtant presque flatteur pour les Marseillais qui ont compté deux buts de retard.
Après un penalty transformé par Florian Sotoca (9e), c’est en effet Przemyslaw Frankowski qui éteint le Vélodrome (27e). Après avoir crocheté Bruno Peres, le transfuge du Chicago Fire trompe Pau Lopez d’une splendide lucarne droite. Un coup-franc de Dimitri Payet (33e) puis un nouveau penalty transformé juste avant la pause par le Réunionnais remettent pourtant les locaux inespérément sur de bons rails. La donne semble clairement avoir changé, car seule la barre empêche Cengiz Under de donner l’avantage aux Marseillais (56e) et que Jean-Louis Leca doit faire des miracles dans la foulée face à Bamba Dieng. Cependant, Franck Haise a plus d’un tour dans son sac lorsque les siens sont en difficulté. Les rentrées de Jonathan Clauss et Wesley Saïd (63e) vont tout changer. À la 71e, le premier cité combine avec Sotoca qui centre pour la tête piquée de Saïd qui ne laisse aucune chance à Lopez. Trois minutes après avoir raté son duel, le natif de Noisy-le-Grand peut exulter, lui qui n’avait plus marqué depuis le 7 décembre 2019 ! Surtout, ce but vient récompenser la bonne prestation des visiteurs qui doublent leur adversaire du jour en prenant la deuxième place. Après une frustrante fin de saison dernière, les rêves européens sont plus que jamais d’actualité pour Lens qui bénéficie de trois prochaines journées plutôt clémentes, à l’inverse de Marseille qui devra vite se remobiliser.

Le flop : Saint-Étienne en perdition

L’opposition entre Brest et Metz du 26 septembre était la rencontre phare du bas de tableau, son vainqueur pouvant quitter la zone de relégation tout en enfonçant son adversaire du jour. Pour autant, la réception de Nice la veille par Saint-Étienne était aussi importante pour des Verts qui avaient déjà grillé une cartouche face à Bordeaux. Si les Aiglons ont haussé drastiquement le niveau de jeu par rapport à l’année dernière, on ne s’attendait peut-être pas non plus à une correctionnelle de la part des visiteurs. Les locaux peuvent plaider des circonstances atténuantes, à l’image du penalty obtenu par Wahbi Khazri, puis annulé pour une position de hors-jeu qui aurait pu permettre aux siens de revenir dans le match en début de seconde période.
Après une entame catastrophique sanctionnée par l’inévitable Amine Gouiri au quart d’heure de jeu, le club du Forez semble enfin en mesure de se réveiller par Jean-Philippe Krasso et surtout Denis Bouanga à la fin du premier acte. Finalement, ce regain de forme n’est qu’un feu de paille puisque Calvin Stengs (54e) et Andy Delort (83e) viennent doucher les derniers et pâles espoirs stéphanois. Nice se relance après sa défaite chez de surprenants Lorientais, alors que Saint-Étienne est plus que jamais dans le dur. Bon dernier, les Verts enchaînent une cinquième défaite d’affilée après trois nuls inauguraux. Avec trois points en huit rencontres, le terme de crise ne semble pas vraiment usurpé pour un club qui n’a pas connu pareille situation depuis la saison 1988-1989…

Le fait marquant : La bataille des sans victoires

À ce stade de la compétition, seules 3 équipes n’avaient toujours pas glanées leur première victoire : Saint-Étienne, Brest et Metz. Ces 2 dernières s’affrontaient pour un match ô combien important dans la quête du maintien. Metz restait sur 3 défaites consécutives, alors que les Bretons avaient perdu à Nantes il y a peu. Les Brestois vont prendre le match du bon bout avec un pressing important et de nombreuses prises d’initiative. Cependant, les Lorrains efficaces vont sortir vainqueurs de ce match de la peur. Après un superbe début de match, les Rouge et Blanc vont se faire cueillir d’entrée par une contre-attaque éclair conclut avec un brin de réussite par le nouveau grenat Nicolas De Préville (0-1, 26’). Les Bretons, en manque de confiance, ne vont cesser d’essayer de percer le bloc Metzin. Ce n’est qu’à la 68eminute que l’espoir renaît.
Franck Honorat est superbement servi au second poteau par Duverne. Maladroit, Maïga manque complètement son tacle. L’arbitre pointe logiquement le point de penalty. Romain Faivre trompe Alexandre Oukidja, parti du bon côté et permet à Brest d’espérer. Malheureusement, cela ne durera que cinq petites minutes puisque les hommes de Frédéric Antonetti n’ont pas renoncé, au contraire. Une réaction d’orgueil de Fabien Centonze va définitivement sceller le score du match. Le joueur Grenat reçoit le ballon aux abords de la surface et tente sa chance, sa frappe contrée termine sa course aux fonds des filets (1-2, 74’). Les Mosellans, sans briller, assènent un grand coup derrière la nuque des Finistériens. Metz remonte donc à la place de barragiste. Brest, quant à eux, ne trouvent toujours pas le moyen de l’emporter. Les joueurs de Frédéric Antonetti sortent donc de cette bataille des sans victoires. Qui de l’ASSE ou du Stade Brestois obtiendra leur premier succès ?

Le chiffre : 19

C’est le nombre de secondes qu’il aura fallu à Julian Draxler pour marquer son deuxième but de la saison. Entré à la 87e minute de jeu face à Montpellier, l’Allemand, oublié par la défense héraultaise et servi par Neymar, conclut avec brio l’action parisienne. Sa frappe du droit file entre les jambes du portier du MHSC. Il assure le huitième succès de rang pour le PSG avant le déplacement à Manchester City en Ligue des Champions.

La phrase

« On se retrouve déçus. Non pas déçus du résultat en tant que tel, mais déçus de la qualité de l’arbitrage et surtout de ce que la VAR ne fait pas. ». Jean-Michel Aulas après Lyon-Lorient (1-1)
Habitué des sorties médiatiques polémiques, Aulas a de nouveau fait parler de lui après Lyon Lorient (1-1). Interviewé par L’Équipe, le président rhodanien a dénoncé les décisions arbitrales de M.Dechepy et plus précisément de la VAR. Selon lui, 3 décisions litigieuses réalisées sur la même action ont compliqué le match de l’OL. Dès la 15e minute, Emerson est expulsé après un contact discutable sur Enzo Le Fée. Le coup-franc tiré 5 mètres plus loin de la réelle distance est magnifiquement transformé par Armand Laurienté. L’homme fort Olympien déclare que « la VAR n’apporte pas ce qu’elle doit apporter ». Le débat controversé de l’utilisation de la VAR ne fait donc que commencer et la question d’une réforme de son utilisation peut donc naturellement se poser.

Les hommes du week-end

Déjà bien en vue ces dernières semaines, Jonathan David a de nouveau confirmé qu’il fallait compter sur lui et sera certainement un pilier cette saison. Auteur d’un doublé face à Strasbourg, il a porté ses coéquipiers vers la victoire. Il y a une statistique qui démontre bien son importance : lorsque le Canadien marque, le match se solde par une victoire. Un voisin Américain s’est également fait remarquer du côté du LOSC : Timothy Weah. Même s’il n’a pas marqué, ses efforts ont été nombreux. Auteur d’une passe décisive, il a été couvert de louanges par son entraîneur Jocelyn Gourvennec. « Tim Weah a une énergie incroyable » déclare-t-il.
Bordeaux peut également remercier son portier Benoît Costil. Il a été responsable de 7 arrêts contre le Stade Rennais. Sofiane Diop, quant à lui, s’est illustré du côté de l’AS Monaco en déplacement face à Clermont. Entré à la mi-temps, l’international français est allé conclure un magnifique match de son équipe avec une superbe madjer qui trompe parfaitement Arthur Desmas. Enfin, du côté du RC Lens, Florian Sotoca a poussé ses coéquipiers vers la victoire face à l’OM. Auteur d’un but et de 2 passes décisives, il est logiquement dans l’équipe de la 8e journée.

Crédits photos : BeIn Sports, France Info, Ouest France, France Bleu, Foot National et Top Mercato

Matthias Larmet & Mathias de Vernejoul – 5 octobre

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