La dernière ligne droite est plus que jamais lancée. Tandis que haut du classement est en ballotage, la relégation est toujours plus indécise, hormis le FC Borgo qui est définitivement relégué. Un duel au sommet remporté par Martigues, Saint-Brieuc en pleine bourre, encore un week-end rempli de spectacle pour cette 30e journée de National.
Le top : Martigues renverse son dauphin

Le match de lundi opposait Martigues, deuxième, face à Dunkerque, troisième. Une belle affiche qui était aussi un match couperet dans la lutte pour le titre, remporté par les locaux. Devant un stade en ébullition, Martigues reprend sa place de leader et conforte sa force impériale du moment. Les Martégaux commencent fort le match et se créent des occasions. Sur un centre, Zakaria Fdaouch n’est pas loin d’ouvrir le score (5’). De l’autre côté aussi, les Dunkerquois sont dangereux. Bien servi par Tidiane Keita, Rayan Ghrieb frappe dans la surface, mais le gardien adverse repousse (14’).
Tout se décante en seconde période. Sur un centre de Fdaouch, Oualid Orinel devance son défenseur et reprend le ballon de la tête pour trouver le chemin des filets (1-0, 62’). Les Dunkerquois auront une dernière chance sur coup-franc (90’+1), mais rien n’y fait, c’est bien Martigues qui l’emporte. Les Martégaux s’imposent donc après avoir livré une partie cohérente. Un résultat qui confirme que les Rouge et Orange sont bien partis pour aller chercher une deuxième promotion de suite. À présent, il faudra enchaîner les victoires pour les hommes de Grégory Poirier, qui ont leur destin entre les mains.
Le flop : Nancy, un club mythique en plein cauchemar

Les Nancéiens se déplaçaient vendredi sur la pelouse du Paris 13, une équipe en grande difficulté (avant-dernier de National). Un match qui devait sonner comme une révolte pour les hommes de Benoît Pedretti, entraîneur également dans une situation délicate. En effet, Nancy se plaçait premier relégable, à seulement un point d’Avranches. Sur corner, les Nancéiens prennent l’avantage grâce à Neil El Aynaoui qui s’élève plus haut que tout le monde (0-1, 12’). En toute fin de première période, Ylan Gomes est bousculé dans la surface. L’arbitre désigne le point de pénalty. Il se fera justice lui-même en transformant ce penalty, en deux temps (1-1, 45+2’).
Au retour des vestiaires, les Rouge et Blanc ne lâchent pas à la suite de cette égalisation. Situation rare : le gardien parisien récupère le ballon des mains après une passe en retrait de son défenseur, ce qui donne un coup-franc indirect dans la surface. Mouazan parvient à frapper parfaitement dans la lucarne, Nancy repasse devant (1-2, 57’). En fin de match, les Nancéiens se font punir par une très belle percée d’Oumar Sidibé qui finit au fond des filets (2-2, 83’). Les joueurs n’ont pas réussi à faire le break, ce qui a été sanctionné. Dans le football, il est parfois nécessaire de faire ce break pour ne pas avoir de mauvaises surprises… Un résultat très décevant pour les Lorrains au vu de la physionomie. Nancy stagne et ne se rassure toujours pas. Il faudra se relancer ce vendredi, après un énième nul à Saint-Brieuc mardi (0-0).
La surprise : le Stade Briochin prend une option sur le maintien

Saint-Brieuc accueillait vendredi Châteauroux, sixième au classement, pour tenter de faire tomber une équipe en très grande forme. Les Briochins, eux aussi, restaient sur de très bons résultats. Un succès ô combien important pour le maintien en National. Les Bretons reviennent à trois points du premier non-relégable grâce à cette série. Sur un centre de Julien Benhaim, Hicham Benkaïd met un coup de casque imparable pour le gardien. Les Griffons prennent l’avantage (1-0, 13’). Saint-Brieuc se montre dangereux et se crée des occasions, à l’image de cette percée de Fodé Guirassy qui tarde à frapper. Cependant, les Bretons se font égaliser en fin de période sur un but de Bendjaloud Youssouf (1-1, 37’).
Au retour des vestiaires, les Bleu et Jaune sont remontés. Les locaux se créent beaucoup d’occasions, notamment sur coup-franc (54’) ou sur une frappe lointaine de Léo Yobé. À force de persistance, les Griffons finissent par faire tomber la muraille castelroussine. Sur un corner très bien tiré par Benhaim, le capitaine Benjamin Angoua reprend le ballon de la tête et marque (2-1, 76’). L’expérimenté Ivoirien inscrit son premier but cette saison et donne un précieux avantage à son équipe. Hicham Benkaïd n’a pas manqué d’exprimer sa joie après ce succès. “C’est un sentiment de bonheur, on a été chercher la victoire avec tout un collectif”, confie-t-il. Les hommes de Karim Mokeddem poursuivent donc une série qu’il va falloir fructifier pour assurer le maintien.
Le chiffre : 1
La machine s’enraye du côté de Cholet, et ce match nul (0-0) face à un Villefranche pourtant réduit à dix pendant près de 45 minutes n’en est que la confirmation. Sur ses dix dernières sorties, le SOC ne compte qu’un maigre succès (1-2, à Borgo). De quoi faire glisser les Choletais sur une pente qui n’a jamais semblé aussi savonneuse pour eux. Le temps où les hommes de Stéphane Rossi jouaient les premiers rôles en National, il y a encore de cela quelques semaines, semble désormais bien loin.
La phrase

“On n’a pas été assez tueurs, c’est frustrant”
Pascal Moulin, entraîneur de Bourg-Péronnas
Des regrets, peut-être, mais surtout un goût d’inachevé, certainement. C’est en tout cas ce qu’ont laissé entendre les propos de Pascal Moulin, le technicien du FBBP 01, à l’issue du match nul face au Mans FC (1-1). Accroché, Bourg-Péronnas a laissé filer deux précieux points dans la course au maintien. Onzième avec seulement deux unités d’avance sur Nancy, la formation aindinoise n’est assurément pas à l’abri. Et au vu du calendrier loin d’être des plus aisés qui se profile en cette fin de saison, notamment avec la réception de Dunkerque et un déplacement périlleux à Concarneau, Bourg aura fort à faire pour obtenir son maintien en National.
Le MVP : Sébastien Renot, ange-gardien du FC Versailles

Il a pris son envol là où personne ne l’attendait. Vendredi soir, alors que l’on joue les dernières secondes d’une rencontre où le FC Versailles est mis en échec par Sedan, Sébastien Renot décide de monter à l’avant pour l’ultime corner de la partie. L’enjeu est de taille : si Versailles souhaite conserver un mince espoir de promotion du National à la Ligue 2, un succès sur la pelouse sedanaise est obligatoire. Alors pour l’ancien Parisien, c’est quitte ou double. Soit le fait de s’égarer à 90 mètres de ses buts offre la possibilité à Sedan de profiter des cages vides pour l’emporter, soit son apport dans la surface adverse s’avère fructueux et permet ainsi aux siens d’empocher les trois points, ce qui est toutefois rarissime dans le football.
Et pourtant, l’impossible ou presque se produit. Sébastien Renot coupe au premier poteau, surprend toute la défense adverse et ajuste un plat du pied croisé qui vient se loger dans le petit filet de Geoffrey Lembet (1-2, 90’+6). La folie s’empare des Franciliens, qui fêtent alors dignement ce succès capital et l’exploit de leur portier. Ce dernier n’en est d’ailleurs pas à son coup d’essai. En 2017, l’ancien gardien de Poissy avait marqué sur un coup-franc de 60 mètres. Rebelotte.
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