L’US Avranches se rapproche progressivement d’un maintien en National. Celui-ci est toujours autant disputé, avec de nombreuses équipes qui joueront leur survie ce vendredi. En haut de tableau, Martigues fait la mauvaise opération, mais une petite source d’espoirs ruisselle encore à l’aube du verdict.
Le top : Avranches plus proche que jamais du maintien
Si de son côté Versailles n’avait plus grand chose à jouer, la montée étant presque devenue impossible. Ce n’était pas le cas des Avranchinais. Quatorzième avant le lancement du traditionnel multiplex, Avranches s’est donné un grand bol d’air en l’emportant sur une pelouse du Val-d’Oise. L’éclairage étant interdit aux abords du château, Versailles n’a pas d’autres solutions que ce terrain, très éloigné de sa base.
Dès l’entame de match, Avranches doit se voir accorder un pénalty à la suite d’une sortie mal maîtrisée du portier Sébastien Renot, qui, dans son élan, percute Ishan Sacko. Quelques minutes plus tard, les Normands sont à deux doigts de concéder l’ouverture du score par Florian Nicolas Lapis. Finalement, c’est Sacko qui libère Avranches après un remarquable travail sur le côté gauche de Nicolas Mercier (0-1, 42’).
Au retour des vestiaires, la partie tourne largement en faveur des joueurs de Damien Ott. Goduine Koyalipou manque son face-à-face à l’entame du second acte (47’), mais se rattrape de la plus belle des manières une vingtaine de minutes plus tard en partant seul dans la profondeur. Le tout avant de piquer le ballon et de porter le score à 3 buts à 0 (75’). Un but survenu quelques secondes seulement après celui du break inscrit par Sacko, bien aidé par le service parfait de Yann Godart (2-0, 74’). Avec ce succès, Avranches remonte à la onzième place du championnat de National, avec trois unités d’avance sur la zone rouge. De quoi souffler. “On ne veut pas calculer, on veut simplement être maître de notre destin. Pour cela, il faut battre Cholet !”, estime quant à lui Damien Ott. Quoi qu’il en soit, le rendez-vous est donné.
Le flop : Martigues, un rêve qui s’éloigne
Stupéfaction au coup de sifflet final pour Martigues avec cette lourde défaite à Borgo, qui fera date dans cette course effrénée à la montée. Cela devait être une formalité avant le début de cette 33e journée de National entre le leader Martigues et la lanterne rouge Borgo. En outre, les Corses sont d’ores et déjà relégués en National 2.
Pourtant, le match débute bien pour le promu martégal, qui domine nettement le FCB durant la première mi-temps. Cependant, le score à la pause ne reflète pas cette supériorité. En effet, sur un centre dans la surface au second poteau, Raphaël Calvet marque contre son camp sur une sortie ratée et trompe son propre gardien Jérémy Aymes (0-1, 24’). Menés un but à zéro à la pause, les joueurs du FCM ne renversent pas la situation au retour des vestiaires. Le second but de Borgo intervient très rapidement après la reprise du match. À la suite d’une perte de balle préjudiciable dans l’axe, Brendan Lebas fait le break (0-2, 47’). Les Martégaux céderont une troisième et dernière fois dans les arrêts de jeu avec Axel Benoit, qui, d’un piqué délicieux, entérine définitivement la victoire de Borgo (0-3, 90+4′).
En tête au classement avant le début du multiplex, les Martégaux chutent à la quatrième place et compromettent grandement une potentielle montée en Ligue 2. Pour y croire encore, il faudra s’imposer face au FC Versailles vendredi au stade Francis Turcan et espérer par la même occasion que deux des trois premiers au classement s’inclinent. Autant dire que cela relèverait de l’exploit, mais pourquoi pas ?
La surprise : le Stade Briochin victorieux, en vain
Les Briochins se devaient de réagir après la déroute à Villefranche (défaite 5-1) lors de la dernière journée de championnat. C’est chose faite après cette victoire à domicile contre Sedan. Forts d’une deuxième partie de saison convaincante, les Bretons entament le match de façon idoine. Sur un corner de Julien Benhaim, Christophe Kerbrat dévie le ballon de la tête. Fodé Guirassy ouvre le score pour le Stade Briochin (1-0, 7’). C’est Hicham Benkaid sur une offrande de Benhaim qui double la mise au meilleur des moments (2-0, 45’). Le break est fait, mais cela ne suffira pas à rassurer le stade Fred-Aubert. En effet, Ramalingom réduit l’écart dans une seconde période sous haute tension.
Le Stade Briochin n’évitera très probablement pas la relégation en National 2, en raison notamment de la victoire d’Avranches contre Versailles (3-0). Les Bretons joueront une “finale” contre le club francilien du Red Star vendredi prochain. Le tout afin d’espérer accrocher la 13e place du championnat de National qui est potentiellement celle du repêchage. La DNCG tranchera.
Le chiffre : 9
Soit le nombre de buts inscrits par l’attaquant phare du Red Star cette saison, Jovany Ikanga. À la suite d’une action rondement menée par ses coéquipiers, le Français conclut d’une tête limpide en toute fin de partie (87’) qui permet à l’Étoile Rouge de s’imposer face à la Berrichonne de Châteauroux (0-1). Ce but tardif, mais ô combien important, permet au RSFC de conserver l’espoir de la montée en Ligue 2.
La phrase
“C’est vulgaire mais il faudra jouer avec nos c******* !”
Nolan Roux, attaquant de la Berrichonne de Châteauroux
Avec cette défaite sur le plus petit des scores, la Berrichonne de Châteauroux est aux portes de la zone rouge de National, devant Nancy, avec un seul petit point d’avance. Le week-end prochain, les coéquipiers de Nolan Roux affrontent Paris 13 Atletico, avec leur destin entre les mains. En région parisienne, contre une équipe déjà reléguée en N2, le match s’annonce plus aisé que contre un prétendant à la montée comme le Red Star. Néanmoins, il s’agit d’un match qui a tout du piège ultime pour la Berrichonne. Nolan Roux et ses coéquipiers sauront-ils le déjouer ?
Le MVP : Antoine Rabillard, le Thonier de la montée ?
Une montée se joue parfois à quelques centimètres. Parfois à un coup de chance, parfois à un coaching gagnant. La troisième option est la bonne pour l’US Concarneau. Avec les sorties de Fahd El Khoumisti et d’Amine Boutrah à la 80e minute, Stéphane Le Mignan fait des choix forts, mais payants. Il décide notamment de lancer Antoine Rabillard, alors que le score était de 2-2. Dans le temps additionnel, ce dernier est à la réception d’un long ballon envoyé par Romain Sans dans le dos de la défense. L’attaquant breton touche subtilement le ballon pour lober le portier adverse, Franck L’Hostis. Ainsi, il met en extase tout le stade Guy-Piriou (3-2, 90+4’).
Un petit lob du plat qui permet surtout aux Thoniers de s’emparer de la première place du championnat, à ex aequo avec Dunkerque. « Quand je suis entré, je savais que j’allais en avoir une. Sur le banc, j’en discutais avec Faissal (Mannaï) en lui disant que j’allais marquer », raconte le buteur. De son côté, l’entraîneur Stéphane Le Mignan revient sur ce double changement surprenant. “Il fallait changer quelque chose, provoquer avec d’autres joueurs pour que l’adversaire soit moins habitué aux déplacements. Et pour une fois, ça a tourné en notre faveur”, confie-t-il. Une montée tient à un fil, alors il faudra désormais réitérer la performance à Orléans ce vendredi. À la clé, une accession historique.