Mardi soir, pour la 8e journée de la NM1, le BC Orchies a été défait (75-89) contre Andrézieux-Bouthéon. C’est donc une nouvelle contre-performance face à une équipe du haut de tableau (après Rouen, puis Mulhouse). Pour le coach, Ludovic Pouillart, le constat est sans-appel : « face à ces équipes, pour l’instant, on n’a pas le niveau ».
Le match : le BC Orchies impuissant face à Andrézieux

Les journées passent et se ressemblent à la Contact Pévèle Arena puisque les Orchésiens encaissent leur troisième revers de suite à domicile. Pourtant, grâce aux vacances scolaires, le soutien était au rendez-vous, la salle a même battu son record d’affluence (3108 spectateurs).
Dès le premier quart-temps, Andrézieux fait très vite la différence. Malgré l’absence de leur meneur titulaire blessé, les joueurs de Laurent Pluvy sont restés plutôt adroits à trois points (47%). Offensivement, c’est compliqué pour Orchies, Mike Benhamed sort touché au tendon d’Achille (6’). Joe Burton est pris à deux, tandis qu’Aurélien Rigaux et Augustinas Venckus échouent derrière la ligne des trois points.

Dès le début, le BCO est mené de 12pts (16-28 ; 10’). Le pivot orchésien se démène jusqu’ici pour tirer quand même son équipe vers le haut, Burton marque 20 points à lui tout seul sur la première mi-temps. Il peut malgré tout compter sur Glenn Duro pour l’épauler (8 pts ; 20’). À l’image de ce alley-oop tenté de Rigaux vers Dahaba Magassa, les Nordistes restent désorganisés en attaque et subissent les foudres des Andréziens dans le troisième quart-temps.
« Je crois que c’étaient les plus longues 30 minutes que j’ai faites depuis que je coache », se lamente Pouillart. En effet, rien ne s’arrange pour Orchies en deuxième mi-temps, ils enchaînent les passes imprécises et sont à la traîne (49-73 ; 25’). Théo Bouteille (19 pts ; 40’), et Pape Diop (27pts ; 40’) sont intenables sur le parquet, côté visiteurs. Le meneur d’un soir, Bouteille, se joue de la défense orchésienne en sortie d’écran alors que Diop brille, lui, en catch & shoot (3/4 à 3 points).
Pourtant, tout n’est pas à jeter sur cette fin de match côté BC Orchies. Joffrey Verbeke et Romain Hoeltzel effectuent une bonne sortie de banc en inscrivant 10 points chacun, et contribuent à réduire le score. Ils reviennent même à 13 points après un run (17-6), en vain… Le BC Orchies s’incline finalement 75 à 89 face aux Andréziens-Bouthéonnais. Cette défaite est prise à titre personnel par Ludovic Pouillart : « Je le prends pour moi, c’est moi le coach. Il y a trois jours les joueurs étaient très bons, mais aujourd’hui, c’est moi qui ne l’ai pas été », analyse le coach en conférence de presse d’après-match.
Orchies, cinquième de NM1 (5V-3D), ira vendredi, à Caen pour la neuvième journée du championnat. Les joueurs et le coach auront ensuite quinze jours sans matchs avant la prochaine rencontre qui aura lieu le 18 novembre à Pont-de-Cheruy.
Le joueur du match : Joe Burton (une nouvelle fois) seul aux commandes

Cela va certainement devenir une habitude de mettre le pivot orchésien dans cette rubrique. Mais qui d’autre que Joe Burton peut mettre 20 points en une mi-temps ? La veille de ses 32 ans l’américain est un calvaire pour la défense auvergnate, enchaînant les and-one, les rebonds offensifs comme défensifs ( double-double dès la mi-temps). Ainsi, même en étant pris à deux, il se montre redoutable dans la raquette. « Un niveau susceptible de baisser s’il n’est pas aidé par ses coéquipiers », déclare son coach après le match. Burton a tout de même connu une baisse de régime dans le deuxième acte (seulement 4 pts).
Ludovic Pouillart : “Aujourd’hui, ce n’est pas l’adversaire qu’il faut regarder, c’est nous !”

Le tacticien orchésien est venu raconter cette nouvelle contre-performance en conférence de presse.
Coach, la défaite de ce soir est-elle logique face à Andrézieux ?
Ludovic Pouillart : Oui. On n’est pas bons. L’efficacité résume un match, donc quand tu es à -34 contre Andrézieux en efficacité. Cela résume ton match. On peut chercher partout, il y a trois jours on joue très bien, aujourd’hui on est nuls. Ce qui m’énerve en plus c’est qu’il y a des gens qui viennent à la salle, et que notre niveau à domicile est beaucoup moins fort qu’à l’extérieur.
Qu’est ce qu’il a manqué à vos joueurs pour faire basculer la partie ?
L.P. : Peut-être qu’il nous manque un joueur caractériel, un mec qui nous emmène… Un joueur supplémentaire ou un joueur d’ici. Un joueur avec un minimum de fierté, de caractère qui sera capable de dire à son coéquipier qu’il est mauvais s’il est en dessous du niveau de l’équipe. Après j’ai tout essayé, j’ai même fait une double-boîte pour essayer de perturber les gars d’Andrézieux.
Vous enchaînez avec Caen vendredi, des appréhensions sur cette rencontre ?
L.P. : Cela peut être Caen, cela peut être Kaysersberg, c’est pareil, c’est un match de basket. Aujourd’hui, je ne suis pas sûr que ce soit l’adversaire qu’il faille regarder, c’est nous ! Ce soir, j’ai deux joueurs à plus de dix d’évaluation (Joe Burton & Glenn Duro, ndlr). Joe Burton (24 pts) ne pourra pas faire toute la saison comme ça, son niveau va baisser ; on voit déjà une différence entre la première et la deuxième mi-temps. Heureusement, Gleen a aussi impacté le jeu ce soir.
À quoi vont servir les deux semaines de pause après le match de vendredi ?
L.P. : Travailler. Continuer à travailler. Je suis quelqu’un de lucide sur les choses. J’essaye de leur amener la petite expérience que j’ai du niveau au-dessus. Il faut se mettre dans le bon chemin, et ne surtout pas commencer à gamberger, à regarder à droite, à gauche. C’est là où on va voir la force de certains joueurs mentalement et physiquement. Les ambitions ne sont pas vues à la baisse. Comme je l’ai dit précédemment, je prends les matchs les uns après les autres.
BC Orchies – Andrézieux-Bouthéon 75-89 ( 16-28 / 17-18 // 16-27 / 26 -16 )
Huitième journée du championnat de basket masculin NM1
Contact Pévèle Arena, Orchies
La marque : Duro (14 pts ) ; Verbeke (10) ; Benhamed (x) ; Burton (24) ; Lecomte (x) , Hoeltzel (10) ; Prugnières ( 2) ; Magassa (0) ; Rigaux (3) ; Venckus (12)
Arbitres : Yogachandran KIRITHARAN, Benjamin GUIZARD
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