Après deux troisièmes places lors des précédentes éditions (2014 et 2017), le XV de France féminin arrive en Nouvelle-Zélande, premier pays d’hémisphère Sud à organiser une Coupe du monde de rugby féminine, dans le but d’accrocher un premier titre mondial. Pour ce faire, les Bleues affrontaient samedi dernier à 3 h 15, heure française, l’Afrique du Sud. Un adversaire qu’elles avaient déjà battu onze mois auparavant en amical (46-3).
UN STATUT D’OUTSIDER « ASSUMÉ »
Bien que leur premier adversaire soit à leur portée, les Bleues ne font pas figure de favorites en arrivant en Nouvelle-Zélande. En effet, au sein de la Poule C, elles se retrouvent opposées aux Fidji, mais également aux redoutables anglaises, fraichement sacrées lors de la dernière édition du Tournoi des 6 Nations. Première équipe au classement mondial, le XV de la Rose a impressionné au dernier tournoi avec quatre bonus offensifs sur cinq, privant également les Bleues, vaincues 24 à 12.
De plus, le pays hôte aura également à cœur de défendre son titre et ses terres, les Néo-Zélandaises qui font également figure de favorite. Les Bleues auront donc fort à faire si elles veulent réussir à se hisser sur le toit du monde. Pour Alexandra Chambon, demi de mêlée du XV de France, ce statut d’outsider est « complètement assumé ». « On n’a pas ce statut de leader donc autant y aller à fond », confie-t-elle. Le but des Françaises sera d’aller en finale, un stade qu’elles n’ont jamais atteint après six troisièmes places en huit éditions.
UN DÉBUT DE MATCH PLUS QUE PROMETTEUR
Peu avant la rencontre, le nouveau sélectionneur des Bleues, Thomas Darracq, déclarait aux micros de TF1 vouloir « retrouver ce plaisir, cet enthousiasme, cette qualité, une férocité défensive ». Les Bleues ne sont donc pas venues pour le plaisir, mais bel et bien pour gagner, car « beaucoup d’ingrédients constituent cette équipe », ajoute le sélectionneur.
Les joueuses de Thomas Darracq ne se sont pas faites prier, puisqu’elles réalisent un début de match tonitruant en inscrivant trois essais en moins de 20 minutes. Laure Sansus, meilleur joueuse du Tournoi des 6 nations 2022, donne le ton en marquant dès la deuxième minute un essai « typique des demi de mêlée ». Effectivement, la numéro 9 des Bleues part au ras du ruck ballon en main, ce qui surprend les avants sud-africaines qui ne peuvent que contempler Laure Sansus aplatir dans l’en but pour ouvrir le compteur.
Peu après, ce sont Gabrielle Vernier (11′) et Emilie Boulard (17′) qui creusent l’écart portant le score à 19-0 au bout de 20 minutes. Les Bleues sont à l’offensive en ce début de match, notamment par l’intermédiaire de Romane Ménager, de la deuxième ligne Madoussou Fall ou encore avec la capitaine Céline Ferer, qui continuent d’avancer et de faire reculer la défense sud-africaine.
DES ERREURS FRUSTRANTES PRIVANT LA FRANCE DE DOMINATION
Ce match ne fut pas pour autant parfait, bien que le score puisse dire le contraire (40-5). Pour le sélectionneur, « on ne conclut pas les actions, c’est frustrant […] On sent que cette équipe a du mal à se lâcher ». Les Bleues accumulent des fautes de main, des imprécisions en touches et manquent de vitesse et d’initiatives. Cela leur vaudra même un essai au retour des vestiaires, la mêlée française s’écroulant et Mabange en profitant pour marquer le premier essai sud-africain.
Les joueuses de Thomas Darracq ont cependant du caractère et ne se laissent pas abattre. Bien qu’elles ne parviennent pas tout de suite à marquer, le XV de France domine et finit par inscrire trois essais en un quart d’heure. Un doublé pour Laure Sensus, la vice-championne olympique Caroline Drouain et l’ailier Johanna Grizer pour conclure les intentions offensives de l’équipe.
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