Accueil » Deux premiers tours de folie, un record et un doublé de Mercedes pour la première à Portimão

À Portimão, le grand prix du Portugal sur le circuit vallonné de l’Algarve a vu dimanche dernier les deux monoplaces Mercedes monter sur la plus haute marche du podium. Entre la menace de la pluie, les performances des pneumatiques et un départ de folie, la course n’aura pas été de tout repos pour les pilotes. Après 66 tours de roues, Lewis Hamilton s’est offert la 92e victoire de sa carrière, devançant ainsi le grand Michael Schumacher et s’adjugeant de ce fait le record de victoires en F1.

Le film de la course

À l’issue de la séance de qualifications du samedi après-midi, Hamilton s’élance premier, Bottas second, Verstappen troisième, Leclerc quatrième et Perez cinquième. Derrière se trouvent Albon, Sainz, Norris, Gasly et Ricciardo, ce dernier qui s’est vu dans l’incapacité d’inscrire un temps en Q3 après avoir tamponné son aileron arrière contre le muret des pneumatiques. Ocon est 11e, suivi de Stroll, Kvyat, Russell, Vettel, Räikkönen, Giovinazzi et Grosjean. Quant à Magnussen et Latifi, ils complètent la dernière ligne de la grille. À l’extinction des feux, Bottas est dépassé par Verstappen mais celui-ci se voit accrocher par Perez à la sortie du second virage. Il doit passer aux stands et repart dernier. Avec les quelques gouttes de pluie constatées au départ, les monoplaces manquent d’adhérence et Bottas dépasse ainsi Hamilton pour lui prendre la tête de la course. Du fait des conditions météorologiques en ce début de grand prix, les pneus soft performent mieux que les medium, ce qui handicape les leaders et offre une chance aux monoplaces du milieu de peloton ayant chaussé des pneumatiques rouges.
À la fin du dernier tour, Räikkönen a gagné neuf places et est maintenant 7e, alors que Sainz en a gagné cinq et est second. Il ne tarde pas à prendre la tête à Bottas, dépassé sans trop de difficultés au virage numéro 6. Les pilotes en pneus soft ne tardent pas à souffrir et voient ceux en médium les doubler sans difficulté dans la longue zone de DRS. Ainsi, le finlandais reprend la tête de la course et un tour plus tard, Sainz est dépassé par Hamilton puis Verstappen. Au 18e tour, Lance Stroll essaye un dépassement plein de panache sur l’extérieur de Norris qui le bloquait jusque-là dans la zone de DRS. Son coup est mal calculé et Stroll part en tête-à-queue au premier virage, après avoir touché la McLaren. Cinq secondes de pénalité pour Stroll et un arrêt aux stands pour les deux pilotes. Le canadien sera contraint d’abandonner.

Deux tours plus tard, Hamilton prend la tête et profite du fait que Bottas n’ait plus de rythme en course pour creuser l’écart. S’ensuit une bataille acharnée en milieu de peloton et une belle série de dépassements pour Perez et Gasly. Ainsi, Hamilton entre un peu plus dans la légende en remportant une 92e course. Le podium est complété de Bottas, second, et Verstappen, troisième. Leclerc est 4e, Gasly 5e. Sainz, Perez, Ocon, Ricciardo et Vettel clôturent le top 10.

Les tops / flops

En entrant un peu plus dans l’histoire, Lewis Hamilton a été l’homme fort de ce grand prix. Record battu, mais record repoussé surtout, car le champion du monde en titre ne va pas s’arrêter à 92 victoires et pourrait même passer la barre des 100. Ce fût également une nouvelle très bonne performance de Charles Leclerc. Avec la voiture que l’on lui connaît et qui semble avoir trouvé une marge de progression, terminer 4e en qualifications a été une très bonne chose, mais terminer le GP à cette même place l’est encore plus. Contrairement au week-end dernier, il a su conserver le résultat obtenu le samedi et prouve une fois de plus ses capacités de pilotes.
Pierre Gasly et Sergio Perez figurent également parmi les tops de cette fin de semaine portugaise. Pour le français qui a prolongé chez Toro Rosso en 2021, 5e est une position tout à fait honorable pour une course contrôlée à merveille. Dans la seconde moitié des 66 tours de roues, le pilote a enchaîné les dépassements au virage numéro 1 notamment sur Daniel Ricciardo. Le mexicain, de son côté, a été l’auteur d’une magnifique remontée après son accrochage au premier tour avec la Red Bull de Verstappen.

Du côté des flops, Stroll n’a pas connu un très bon week-end, à commencer par son accrochage avec Verstappen aux essais libres 2, puis son chrono insuffisant pour passer en Q3. À ne pas oublier, son drapeau noir et blanc dès le cinquième tour de course, sa pénalité et enfin son abandon. Il s’agissait donc d’un week-end peu glorieux et peu productif pour le pilote Racing Point. L’écurie Renault a elle aussi connu une fin de semaine difficile. Dernièrement, les monoplaces Noir et Jaune nous avaient habituées à de meilleures places sur la grille mais également à de meilleurs résultats en course. Avec Ricciardo 9e et Ocon 8e, l’équipe aurait pu engranger plus de points dimanche dernier. Une chance qu’aucune des deux autres écuries en quête de la troisième place au classement général. À quelques courses de la fin de saison, chaque grand prix va être important pour Racing Point, McLaren et Renault. Le retard n’est que de 6 points sur le troisième et est donc rattrapable.

Un retour à Imola

Après 14 ans d’absence, la Formule 1 est de retour à Imola, à l’Autodromo Enzo e Dino Ferrari, à 40 kilomètres de Bologne en Italie, pour le grand prix d’Émilie-Romagne. Avec ses 21 virages et ses 4,9 kilomètres de bitume, le circuit a eu comme dernier vainqueur Michael Schumacher et sa Ferrari en 2006. C’est lui-même qui a inscrit le meilleur temps du circuit en 1’20”411, qui devrait tomber ce week-end. Depuis sa première édition en 1980 qui avait vu Piquet s’imposer, le circuit n’a pas connu que des moments de bonheur comme en 1994, week-end avec le double accident mortel de Roland Ratzenberger et d’Ayrton Senna. Ce traumatisme a entraîné des modifications sur le tracé du circuit, surtout au niveau des courbes rapides transformées en chicane et faisant perdre un peu de son caractère rapide à la piste.
Cette année, il s’agit d’un format sur deux jours avec une seule séance d’essais libres, le samedi, des habituelles qualifications le samedi après-midi et le grand prix le dimanche. Cette fin de semaine italienne pourrait voir Mercedes être (déjà) sacré champion du monde des constructeurs et conquérir un septième titre constructeur. En ce qui concerne le tracé, les premiers et derniers virages sont des chicanes à 90° gauche-droite et les dépassements, comme l’a annoncé à la presse Max Verstappen, sont très compliqués.

Quoi qu’il en soit, rendez-vous samedi pour suivre le grand prix d’Émilie-Romagne qui pourrait bien réserver quelques surprises.

Crédits photos : RFI, Auto Hebdo, F1i par Auto Moto et Race Room

Solal Pestana – 29 octobre

Laisser un commentaire

En savoir plus sur Les Reporters Incrédules

Abonnez-vous pour poursuivre la lecture et avoir accès à l’ensemble des archives.

Continue reading