Accueil » Document sur l’USM Senlis !

Aujourd’hui, on a décidé de franchir le pas et de vous présenter une équipe hors norme, tout près de chez notre fondateur Pavel Clauzard qui est donc allé les rencontrer juste avant le match de Coupe de France ! Vous allez donc découvrir en 3 parties cette magnifique équipe avec un superbe esprit, le tout en exclusivité chez les Reporters Incrédules !

La présentation : Un esprit familial mais qui sait s’imposer !

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Crée en 1919, l’Union Sportive Municipale Senlisienne n’a jamais fréquenté le monde professionnel mais dans son histoire, le club a déjà été en Division 3 à l’époque et a accueilli de bons joueurs ! C’est en 1986/1987 que Senlis accède en D3, avant d’être relégué l’année suivante, le président Eric Guillot nous confie : « Ce troisième échelon représentait quelque chose, car il n’y avait pas de National donc il n’y avait que 3 divisions ! ».
Mais le Championnat n’est pas la seule compétition en France, en effet la Coupe de France a mis en lumière ce club amateur isarien (comprenez de l’Oise) avec à deux reprises le stade des 1/32ème de finale qui ont été franchis. On retiendra notamment le match contre l’Olympique de Marseille en 1985, où Senlis ne s’est incliné qu’aux tirs aux buts, faisant preuve d’un grand courage ! Et c’est donc pour la troisième fois dans son histoire que l’USMS jouait à ce niveau de la compétition, au niveau professionnel contre le FC Nantes de Claudio Ranieri !

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Concernant l’organisation, c’est un « calvaire » selon le président Guillot, qui avoue aussi que les difficultés sont nombreuses notamment le jour du match ! « Les clubs pros ont déjà un réseau informatisé, alors que nous on écoule billet par billet. […] On est pas obligés de faire la perfection, si les gens ne comprennent pas que l’on est un petit club, ça me gène pas plus que ça. » avoue Eric Guillot. La défaite (4-0) est somme toute logique et Senlis peut tout de même retenir son magnifique parcours en Coupe de France !
Si la rencontre s’est jouée au Stade Pierre Brisson de Beauvais, le stade de l’USM Senlis reste dans sa ville avec une capacité de 2250 places ! Actuellement, l’équipe pointe 5ème dans son groupe de National 3 mais les reports de matchs ont accentué l’avance de ses rivaux, la montée sera compliquée cette année mais possible. Senlis est entraîné par Bruno Roux, ex-joueur du PSG notamment et père de Nolan Roux joueur du FC Metz, son interview est à découvrir à la suite de l’article !

Le focus : Mickaël de Araujo, un défenseur qui amène toute son expérience !

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On a décidé de vous présenter un joueur en particulier, il s’agit du défenseur Mickaël de Araujo, âgé de 32 ans et en provenance du FC Chambly ! En effet, l’ex-camblysien n’a pas été épargné par les blessures et c’est ce qui a entre autres provoqué son départ du club, pour l’USM Senlis depuis cette année. « Je vais dire que je suis dur sur l’homme et c’est dû à mon rôle de défenseur, j’ai un bon jeu aérien aussi et je suis assez adroit avec mes pieds quand même pour un défenseur ! », voilà comment Mickaël se décrirait !
A son âge, certains diraient qu’il est fini mais bien loin de là, il a surmonté toutes les épreuves et aujourd’hui, il apporte son expérience à Senlis avec notamment ses grands matchs de Coupe de France disputés avec Chambly et son talent de défenseur qui n’est plus à contester ici. Tellement indiscutable qu’il se permet « d’amener la console pour se détendre un peu » avant un match contre Nantes, impressionnant de sérénité !

L’interview : Bruno Roux, un entraîneur atypique et très offensif !

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Et pour conclure sur ce document, on a décidé de vous présenter un peu le coach de Senlis, Bruno Roux, en 3 questions ! A travers la Coupe de France, la veille du match, nous avons découvert un entraîneur avec une philosophie de jeu offensive et qui joue aussi de son expérience de joueur. A lire !

Bonjour Bruno, merci d’avoir accepté notre interview

Vous avez joué dans de grands clubs tels que Rennes et le PSG, notamment des compétitions comme la Coupe de France. Quel effet cela vous fait d’avoir une aussi belle aventure en coupe en tant qu’entraîneur ?

Bruno : C’est pas comparable car en étant professionnel, quand tu joues à ce stade de la coupe, c’est une banalité puisque tu rentres souvent en 1/32 de finale. Dans le cas du FC Nantes face à nous, ils doivent juste faire attention à ne pas se faire éliminer et en tant que club amateur, tu ne peux rien imposer dans le jeu tu peux juste essayer de t’adapter. C’est comme quand la mer se déchaîne, tu subis et si tu dois dégager le ballon tu le fais obligatoirement, voilà ce que ça donne sur le terrain. En dehors, c’est une expérience de folie mais moi je ne la vois pas comme ça, car je ne suis pas de Senlis et j’ai connu ça pleins de fois mais pour tous ceux qui découvrent, c’est énorme et c’est avant tout une histoire, la preuve avec les anciens de 85 et 87 qui seront invités pour le match et qui vont raconter pleins de choses. Il y aura des histoires, chacun va penser à son truc.

Comment préparez-vous actuellement votre équipe et votre staff à cette échéance ? Avez-vous une « recette miracle » que vous utilisez ?

Bruno : J’ai vu plusieurs fois Nantes, j’ai les vidéos comme un club professionnel donc on va analyser cela ensemble avec les joueurs la veille du match. On a fait deux matchs amicaux, ce qui nous a permis de nous stabiliser et d’avoir trouvé notre formule et le but est de subir, d’où le fait que l’on est joué une équipe de National. Il faut trouver la même organisation, on est stables mais après le problème ça va être le ressenti des joueurs pour l’événement et comment ils vont agir, et ne pas être paralysé par l’enjeu. Ca a bien donné ce match, je ne m’attendais pas à voir autant de situations offensives donc pour moi ça a été une bonne chose, et ça a rassuré la plupart mais après, je savais qu’on allait être embêtés défensivement et on a marqué en étant plus sur la défensive. Le but est aussi de ne pas subir tout le temps, il faut créer de l’animation offensive.

Est-ce que votre expérience de joueur vous aide à bien entraîner votre club ? Le fait d’avoir été entraîné aide-t-il à entraîner justement ?

Bruno : Le fait d’être entraîné aide énormément, surtout avec qui j’ai joué sur le terrain notamment au niveau Equipe de France c’est vraiment aidant. J’essaye moi de retransmettre ça, il faudrait demander aux joueurs qui sont là depuis un certain temps ce que je leur ai apporté. La réponse sera là, est-ce que le coach vous apporte quelque chose parce que moi je suis passionné des organisations et des animations, un style de jeu. Je n’ai pas peur de Ranieri, je sais comment le jouer, comment attaquer et lutter contre ça je sais, ce n’est pas un problème. Mais je n’ai pas toujours la solution, il y a des jours où tu coinces et sur le but que tu encaisse tu te dis que tu avais le moyen mais non. Ce n’est pas ça, je préfères voir de belles situations et que l’on ne marque pas le but qu’autre chose, si il n’y a pas but c’est à cause de la qualité et non de la technique, mes joueurs seront aussi forts que les Nantais physiquement. C’est dans le gabarit que ça se joue, mais dans les courses on va courir je n’en doute pas, même sans se forcer car je n’ai pas des feignants, ça court et on gagne le match à la fin ! Ce sont sur des points bien précis que l’équipe est au dessus de nous, il faut demander aux joueurs donc qui sont là depuis 3-4 ans, j’essaye de former des joueurs pour qu’ils essayent de gagner leur vie et que grâce à ça, ça leur permette de trouver un travail. C’est très dur d’en trouver un, mais des présidents de club peuvent y arriver, donc c’est ça mon but mais entraîner comme ça c’est vrai que je me ballade car j’ai pleins de situations et je suis jamais dépourvu.

Voilà, vous avez donc pu découvrir l’USM Senlis en grande partie, nous remercions Eric Guillot pour sa grande collaboration ainsi que Mickaël de Araujo et Bruno Roux pour avoir répondu à nos questions ! On espère vous parler bientôt de ce club à nouveau, en attendant on vous dit à très bientôt pour un nouveau document !

Crédits photos : USM Senlis, Eric Crémois et Courrier Picard

Les Reporters Incrédules – 11 Janvier

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