Comme vous avez pu le constater, les Reporters font leur grand retour ! À cette occasion, nous avons décidé de vous faire découvrir le club de Quevilly-Rouen-Métropole à travers un document. Vous retrouverez une rapide présentation du club dans un premier temps, et celle-ci sera suivie d’une interview d’Emmanuel Da Costa, le coach de l’équipe, qui nous a fait la gentillesse d’accepter de répondre à nos questions. Bonne lecture !
Quevilly ? Ce nom ne vous rappelle-t-il pas quelque chose ? Mais si, bien sûr ! Fondé en 1902 et évoluant au Stade Robert Diochon (12 018 places) en Seine Maritime, Quevilly est LE spécialiste des belles histoires en Coupe de France. Dans les années 70, le club avait demandé sa rétrogradation pour des raisons financières, et il n’a jamais su s’en remettre. Ainsi, Quevilly a du repartir de zéro. Il leur a fallu plus de vingt ans pour revenir en CFA2 avant qu’il n’atteigne la CFA en 2002. De longues années passées dans cette division, et tout à coup le déclic !
En 2010, le club réalise un parcours marquant en Coupe de France. En effet, les joueurs enchaînent les exploits, terrassants des équipes comme Angers ou encore Rennes, pourtant supérieurs à eux. Cependant, Quevilly se verra éliminer par le futur vainqueur, le redoutable Paris Saint Germain. Entre deux, l’équipe accède en National et continu sa folle remontée. L’icône des petits poucets ne s’arrête pas en si bon chemin. En 2012 cette fois-ci, Quevilly réitère l’exploit et s’offre une finale de coupe e France de rêve face à l’Olympique Lyonnais.
Malheureusement, les normands s’inclinent, mais peuvent être fiers de leur parcours accompli. Aujourd’hui, le club continue son excellente progression et se classe troisième de National. Il faut aussi savoir que Quevilly est également encore en lice en Coupe de France et devra faire face à Guingamp, le 1er mars prochain.
Le club possède un budget annuel de 1,9 millions d’euros TTC avec environ 500 licenciés, des équipes de jeunes, une section féminine…
Deuxième partie de ce document avec une petite interview du coach Emmanuel Da Costa qui nous parle au moment de l’entretien de l’état des troupes et de la stratégie pour la suite de la saison.
Bonjour Emmanuel, merci d’avoir accepté de répondre à nos questions
« Cette année, comment trouvez-vous votre groupe et pensez-vous qu’il est à même de jouer la promotion en Ligue 2 ? »
Emmanuel : C’est en majorité la continuité de la saison dernière donc ce groupe je le connais. Maintenant, c’est un joli groupe qui, pour 80% des joueurs, découvre ce championnat simplement depuis cette saison. Notre objectif, c’est de se maintenir le plus tôt possible et bien évidemment que si on a coup à jouer, on le jouera à fond mais on ne perd pas de vue que l’objectif est de sécuriser ce maintien.
« En cette période de mercato, à une semaine environ de la fin, avez-vous un secteur en particulier à renforcer ou alors avez-vous besoin de joueurs ? »
Emmanuel : On restera comme ça pour la fin de saison. La principale raison, c’est que financièrement, on peut pas se permettre de se prendre un joueur, c’est très clair. Maintenant, l’effectif ne bougera pas, on restera comme ça.
« L’équipe est 2ème du championnat, est-ce bon signe et sur quoi comptez-vous vous appuyer pour consolider ce classement ? »
Emmanuel : Bien évidemment que cette place est très flatteuse pour nous qui sommes un club promu. Avec beaucoup d’humilité, on se prend pas pour d’autres, on va continuer à prendre match après match et essayer de gagner le plus de matchs possibles. On fera un bilan à la mi-avril et si à la mi-avril nous sommes encore dans les clous, ça voudra dire qu’on aura bien travaillé et chaque chose en son temps. Surtout sans se prendre la tête et continuer ce que l’on fait actuellement.
« Personnellement, vous voyez-vous rester longtemps au poste d’entraîneur ici et quels critères vont entrer en compte dans votre décision ? »
Emmanuel : Moi je dis toujours que c’est une affaire d’hommes. Tant que vous avez les relations humaines et que vous êtes dans de bonnes conditions pour mettre en place ce que vous avez envie de mettre en place, il n’y a pas de raison principale d’aller voir ailleurs. Comme tout entraîneur, comme toute personne, je suis quelqu’un d’ambitieux qui a envie d’avancer. Ambition ça veut pas dire prétention. Bien évidemment que le monde professionnel, on a tous envie d’y goûter et d’y aller un moment donné mais j’ai envie de vous dire, au même titre que mon équipe, chaque chose en son temps, gardons bien la tête froide et travailler avec beaucoup d’humilité.
« Ce championnat de National est réputé pour être très serré, cette année de votre œil avisé, comment le décririez-vous et quels sont vos adversaires les plus dangereux ? »
Emmanuel : Honnêtement, nos adversaires sont tous dangereux parce que c’est un championnat très homogène comme vous l’avez dit vous même. A partir du moment où tout le monde est très serré, ça signifie qu’aucune équipe n’est capable d’enchaîner une série pour s’envoler. Ca veut dire que tous les matchs sont âprement disputés, se jouent sur des détails, tous ont des arguments à faire valoir. C’est sa complexité et dire que si d’une semaine à une autre, vous êtes pas capable de remettre tous les ingrédients qu’il faut pour être performant, bah vous passez à la trappe parce que tout le monde peut battre tout le monde. Faut garder cette régularité pour pouvoir enchaîner, pour pouvoir se positionner dans le haut du classement.
Bien sûr, quand je vous dis que toutes les équipes sont dangereuses, les équipes où il y a un effectif comme Châteauroux, Paris FC ou comme Créteil même s’ils sont pas là-haut, comme Chambly, il y a un effectif de plus en plus qualitatif et quantitatif. Ce sont des écuries sur lesquelles il faudra compter jusqu’à la fin parce qu’ils sont en haut quoi qu’il arrive.
« Par rapport à un autre entraîneur, qu’est-ce que vous apportez de plus et quelle est votre « recette qui marche » ? »
Emmanuel : C’est difficile, il faudrait poser la question à mes joueurs. J’ai pas la prétention d’avoir plus de qualité ou plus de compétences qu’un autre de mes collègues de ce championnat-là. Maintenant, je suis quelqu’un d’honnête, de droit dans mes baskets, et qui produit du jeu avec la notion de plaisir qui est très importante pour moi. SI vous voulez plus de détails sur la méthode Da Costa, je suis mal placé pour discuter de moi-même.
Merci à vous, Emmanuel, pour toutes vos précisions et les éléments de réponses que vous nous avez apportés !
Quant à vous, chers lecteurs, nous espérons vous avoir fait connaître un peu plus ce club de Quevilly-Rouen-Métropole !
Crédits photos : Quevilly Rouen Métropole
Reporters incrédules – 17 février 2017