Accueil » En attendant…Adam Yousfi

Le football français regorge de clubs historiques comme Le Havre, Auxerre, Lens et bien d’autres qui ont une faculté à former de futures grandes stars du ballon rond comme Steve Mandanda chez les normands ou encore Basile Boli en Bourgogne. Néanmoins, il ne faut pas oublier le FC Sochaux Montbéliard, au cœur du berceau automobile historique de Peugeot, qui est doté d’un centre de formation performant. Le jeune tunisien Adam Yousfi en est un exemple, découvrez-le à présent !

Portrait

Nom : Yousfi

Prénom : Adam

Âge : 18 ans

Région : Auvergne-Rhône Alpes

Débuts au football : 5 ans

Équipe actuelle : FC Sochaux Montbéliard (U19 Nat et National 3)

Équipe préférée : Aucune

Statistiques 2019-2020 : Non communiqué

Spécialité : Technique

Pour agrémenter cette petite présentation, l’entretien avec Adam s’ensuit où il nous parle de la situation actuelle, de la Tunisie U20 ou encore de ses débuts au football

Si tu devais te décrire en 3 adjectifs…

Adam : Alors j’aurais dit joyeux car j’aime bien rigoler et m’amuser avec les gens. Travailleur parce que je sais ce que je veux, c’est dans ma nature de travailler tout le temps quand j’ai un objectif, surtout dans le football. Et le troisième j’aurais dit déterminé même si c’est proche de travailleur.

Quand je te dis le mot « football », le premier souvenir qui te vient en tête et pourquoi ?

Adam : C’est la joie, le plaisir, car c’est un métier mais aussi avant tout un loisir et quand je réussis des choses cela me procure du plaisir. Quand tu gagnes un match ce sentiment te gagne, quelle que soit la manière avec laquelle tu l’emportes.

Actuellement le monde entier subit une crise sanitaire de grande ampleur. Comment vis-tu cette situation et arrives-tu à t’entretenir malgré le confinement ?

Adam : Personnellement je ne le vis pas trop mal car je suis chez moi et je travaille, après je suis en lien avec mon coach qui nous donne un programme qu’on doit suivre pour travailler. C’est un peu embêtant puisqu’on ne touche pas le ballon mais autrement on ne va pas se plaindre puisqu’il y en a qui sont dans de plus mauvaises situations. Le matin je m’entraîne, je fais une heure à une heure et demie de vélo d’appartement. Par la suite je passe ma journée, je fais la sieste et je reste chez moi pour ensuite m’entraîner le soir. Je vais à la salle où je travaille un peu plus dur que ce soit le cardio, la musculation et autres, je tiens ce rythme tous les jours. En termes de passes-temps, je joue à la PS4 et je regarde des séries sur Netflix, récemment j’ai regardé la Casa de Papel et si j’avais une série à conseiller aux gens, je dirais Breaking Bad.

2

En décembre dernier, tu as été appelé avec les U20 de la Tunisie pour la première fois. Qu’as-tu ressenti à ce moment-là et étais-tu surpris de cette sélection ?

Adam : Surpris non car je savais depuis longtemps que j’y allais puisque j’étais en lien avec des membres du staff qui me l’avaient dit. Au niveau de ma réaction, je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi bien encadré car je me posais des questions et j’ai été surpris par l’encadrement, c’est vraiment professionnel on se sent très suivis et il y a un bon staff. Jouer pour son pays est toujours une fierté, quand tu entends l’hymne national il y a des frissons donc ça donne envie de rejouer par la suite. Ce sont vraiment des rencontres où tu prends beaucoup de plaisir, j’en ai disputé quatre et tous se sont bien passés.

La saison dernière, l’Olympique Lyonnais a décidé de ne pas te conserver au sein de son académie. Est-ce que cette décision a été difficile à encaisser et comment en es-tu arrivé à rejoindre le FC Sochaux Montbéliard ?

Adam : Elle n’a pas été difficile car c’était prévu, je m’y attendais et tout mon entourage s’y attendait puisqu’on avait déjà discuté. En début d’année en septembre, je suis allé à Sochaux qui s’est concrétisé contrairement à d’autres clubs où j’avais des possibilités mais qui n’ont pas abouti au dernier moment. C’est un bon centre de formation, le 3e de France et le premier en U19 National. Le club de Lyon et ma partie étions d’accords sur le fait que je n’avais pas d’avenir au club, qu’ils ne me voyaient pas aller plus haut du moins pas chez eux mais sûrement ailleurs. Il y a énormément de joueurs et la concurrence est rude, tout le monde se bat pour gagner sa place et me concernant il fallait trouver des alternatives pour gagner en temps de jeu. Je ne vais pas pleurer là-dessus et uniquement retenir les très bons moments passés là-bas avec beaucoup d’apprentissage.

3 (FCSM)

“Jouer pour son pays est toujours une fierté”

Tu es donc membre du groupe élite du FCSM, es-tu satisfait de ce club et de ce qu’il t’apporte actuellement ?

Adam : Oui je suis satisfait, je me sens bien là-bas et les résultats sont présents, je sens que je progresse avec mes coéquipiers et le cadre est idéal. Le club m’apporte du plaisir car il ne faut pas oublier que le football avant d’être un métier est aussi un plaisir, une passion. Il y a des moments où je suis titulaire, d’autres où je suis remplaçant, l’effectif tourne souvent. Pour le moment je suis blessé depuis le début de l’année car j’avais des problèmes et là je me suis arrêté car je n’arrivais plus à jouer. J’ai une pubalgie ce qui fait qu’à des moments je ne peux pas jouer mais le coach est au courant, ces derniers temps la situation s’était aggravée puisque j’avais même mal dans mon lit. J’ai décidé de m’arrêter totalement pour peut-être me faire opérer, actuellement je travaille pour éviter cette opération.

Dans quelles conditions et à quel âge as-tu débuté le football ?

Adam : J’ai commencé à 3 ans ou 4 ans environ, dès que ça a été possible de m’inscrire au foot mes parents m’ont inscrit et puis c’est familial. Mon père qui a joué étant jeune m’a directement initié au football en m’apprenant à jouer, tout le monde aime le foot dans ma famille et en pratique. J’ai commencé dans un club de quartier à Villeurbanne. Footballeur professionnel c’est un rêve et quand j’ai compris que ça pouvait être possible j’ai pris des dispositions et je me suis préparé mentalement d’abord car ce n’est pas toujours facile. Aujourd’hui, j’ai trouvé un équilibre, on est passés d’un rêve à un objectif. Certes il reste du chemin mais le plus important, ce n’est pas de signer son premier contrat professionnel mais de jouer puis de signer le deuxième. Le premier contrat est toujours un premier objectif et un pas en avant mais ce n’est pas le plus important.

4 (FTF)

À quel poste évolues-tu et quels sont les atouts qui peuvent te caractériser sur le terrain ?

Adam : Je joue en tant que milieu de terrain, je suis à l’aise techniquement avec le ballon, j’ai une bonne vision de jeu et une bonne qualité de passes. J’ai également un bon volume de jeu, je cours beaucoup et mon poste de 8 m’y oblige, entre défensif et offensif.

As-tu un rêve et si oui, lequel ?

Adam : Mon rêve est de gagner la Ligue des Champions, depuis petit c’est la plus grande compétition du monde après la coupe du monde. Il y a tous les plus grands joueurs du monde en C1 alors que dans un mondial, une équipe n’est pas forcément composée des meilleurs. De plus, la Champions League est plus difficile à remporter même si la coupe du monde reste un rêve et la jouer voire la gagner serait énorme. Jouer avec le Real Madrid serait incroyable, avec Zinédine Zidane en entraîneur, cette équipe a réellement marqué l’histoire du football.

Une anecdote pour conclure ?

Adam : J’en ai plusieurs. Quand j’étais en U15, je jouais au FC Lyon et nous jouions contre l’OL, nous perdions 1 à 0 et j’ai inscrit un coup franc dans un angle impossible, c’était un but magnifique et je pense mon plus beau. À ce moment-là, j’ai ressenti beaucoup de joie et d’émotion car l’équipe a été boostée et on a fini par remporter le match. Cet instant restera gravé et je n’oublierais pas que deux semaines après, je signais à l’Olympique Lyonnais. L’autre anecdote c’est quand j’ai été en sélection de Tunisie pour la première fois au Stade Olympique de Radès. Quand l’hymne national a retenti, c’était un moment fort en émotion et tu as envie de revivre cela le plus souvent possible. Tu es pris de frissons, avant de jouer un match ça ramène de l’adrénaline voire parfois ça pousse aux larmes même si me concernant je n’ai pas craqué. Représenter son pays n’est pas un poids mais c’est une pression en plus car on sait qu’il ne faut pas décevoir les entraîneurs puis aussi la famille qui est présente sur place.

Merci Adam pour le temps précieux accordé, bonne chance pour la suite !

Crédits photos : FCSM et FTF

 

Pavel Clauzard&Mathis Beautrais – 4 mai

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