Le javelot n’est pas la discipline d’athlétisme qui réussit le plus à la France mais pourtant, la formation des jeunes est de plus en plus qualitative comme le montre Alexie Alaïs. A 24 ans, elle participe actuellement aux Championnats du Monde à Doha et espère battre le record de France de Mathilde Andraud. Entretien.
Son portrait
Nom : Alaïs
Prénom : Alexie
Âge : 24 ans
Région : Île de France
Club : CA Montreuil 93
Classement national : 1e française
Coach : Magali et David Brisseault
Titre(s) : Nombreux (France cadettes, championnat d’Europe par équipes 2019)
Meilleure performance : 63,46 m
Si tu devais te décrire en trois mots…
Alexie Alaïs : À l’écoute, patiente et déterminée.
Peux-tu nous raconter comment a commencé ton histoire d’amour avec l’athlétisme ?
A.A : J’ai commencé l’athlétisme à l’âge de 7 ans, à l’époque je faisais du sprint et ce n’est qu’à 14 ans que j’ai découvert le javelot grâce à l’UNSS. Puis à 16 ans j’ai décidé de m’y mettre à fond, j’ai du faire un choix avec le handball car j’étais au pôle espoir d’Orléans et l’athlétisme, je me suis orientée vers cette dernière.
Depuis que tu as commencé l’athlétisme, quelle est la compétition qui t’as le plus marqué ?
Alexie : Pour le moment, la compétition qui m’a le plus marqué était à Jenna en Allemagne où on peut dire que j’ai pris une « claque ». C’était une compétition particulière parce que le matin même j’avais appris une triste nouvelle concernant un membre de ma famille, j’ai quand même essayé tant bien que mal de me mettre dans ma compète mais j’ai été éliminée au bout de 3 essais. En repartant, je me suis dit que plus jamais je ne voulais ressentir cette mauvaise sensation de se faire éliminer aussi tôt et que dorénavant je me dépasserai deux fois plus pour cette personne.

Tu t’es qualifiée pour les championnats du monde à Doha. Quel est ton objectif là-bas ?
Alexie : Mon objectif pour Doha sera dans un premier temps de prendre le record de France, puis ensuite ce ne sera que du bonheur car je ne veux pas me mettre de limites.
Comment se prépare t-on à un aussi grand événement que les Mondiaux ?
Alexie : Honnêtement je ne saurais pas dire comment on doit se préparer pour un aussi grand événement car c’est mon premier, mais j’essaie de me préparer au mieux c’est à dire prendre tous les conseils que mes deux coachs me donnent et de m’appliquer. J’évite de me mettre trop de de pression, je me dit que j’ai gagné ma place et que je l’ai méritée donc à moi de jouer.

“Je ne veux pas me mettre de limites”
Alexie Alaïs, lanceuse de javelot
Tu as participé cette année aux championnats d’Europe par équipes. Que retiens-tu de cette expérience et t’attendais-tu à battre ton record personnel et à remporter ce concours ?
Alexie : Ce que je retiens des championnats d’Europe par équipes est bien évidemment mon nouveau record, je retiens la façon dont j’ai construit mon concours et ce dès mon échauffement. Très concentrée, je savais ce que je devais faire et dès mon premier essai donc oui je peux dire que que je savais que j’allais battre mon record car j’avais en tête de réaliser les minimas pour Doha qui étaient au-delà de mon ancienne meilleure marque. Remporter le concours a été une surprise car ce n’était pas un objectif, je voulais juste décrocher les minimas ce qui fut chose faite !
Pour préparer Doha, tu as aussi participé à la compétition « The Match » avec l’équipe européenne. Que penses-tu de ce nouveau format ?
Alexie : En ce qui concerne « The Match », oui je termine 3ème et c’est bien car ça me prépare pour Doha où je retrouverais les mêmes lanceuses pour la plupart. Je pense que placer cette échéance juste avant Doha était une bonne chose pour nous mettre dans le bain et ça nous permet d’optimiser notre forme avant les mondiaux. Pour ma part, j’ai beaucoup appris lors de cette compétition où j’ai pu voir lancer de près la biélorusse qui termine 2ème, j’ai pu analyser sa technique pour me l’approprier.

Que penses-tu de l’athlétisme français d’aujourd’hui ?
Alexie : Je pense que l’athlétisme français notamment dans les lancers est en train de se développer fort et je trouve ça très bien !
Lorsque-tu as commencé l’athlétisme, avais-tu un modèle et si oui, qui était-ce ?
Alexie : À mes débuts dans l’athlétisme, je n’avais pas vraiment de modèle qui faisait de l’athlé car ceux que j’ai eu jusqu’à aujourd’hui sont deux femmes. La première a été ma grande sœur qui était une handballeuse pro et la deuxième est Serena Williams multiple gagnante de grands chelems.
Avant la fin de ta carrière d’athlète, qu’aimerais tu réaliser comme rêve ?
Alexie : Ce que j’aimerais réaliser avant la fin de ma carrière ce serait de remporter une médaille olympique et mon plus grand rêve est d’approcher le plus possible le record du monde du lancer de javelot féminin.