Nouveauté donc sur le site avec une rubrique dédiée aux futures stars du sport français. Aujourd’hui, commençons par Clément Mignon. Il a été souvent remplaçant sur le 4x100m messieurs mais il compte bien s’affirmer parmi l’équipe de France. Découvrez-en un peu plus sur lui à travers une petite interview et un portrait.Portrait : Clément Mignon est né le 21 Janvier 1993 à Aix en Provence. Aujourd’hui, il fait partie du célèbre Cercle des Nageurs de Marseille. Il est notamment médaillé de bronze aux Championnats d’Europe à Londres. Il est spécialiste des courtes distances.
Voici donc son interview :
Bonjour Clément, encore merci d’avoir accepté notre invitation.
Si tu devais te décrire en 3 mots :
Clément : Je suis travailleur, persévérant et introverti.
Quel est ton trait de caractère le plus fort ?
Clément : Je suis surtout persévérant.
Quel est la course que tu affectionnes le plus ?
Clément : J’affectionnes plus le 100m nage libre. Parce que je prèfères les courtes distances et étant donné que le 200m est physique, je privilégies le 50 ou le 100. Mais pour moi, le 100m est un bon compromis.
Quel est le plus beau souvenir de ta carrière ?
Clément : C’était quand je suis entré en Equipe de France. C’était lors des championnats d’Europe petit bassin au Danemark à Herning en 2014.
Que retiens tu de ton olympiade de Rio ?
Clément : Elle m’a apporté beaucoup d’expérience et c’est le principal pour tous les sportifs. Cette année, la natation française a vécu une olympiade noire et on ne peut pas se le cacher. Certains s’obstinent à dire que c’était génial mais il y a forcément des choses à revoir pour retrouver le niveau d’avant. Personnellement, c’était un plaisir de représenter le pays et je n’ai pas été très intimidé par l’atmosphère de la compétition internationale. J’ai pris mon pied sur le rendez-vous. Même si j’aurais préféré faire une performance à la hauteur de mes qualifications. Mais ça reste une super bonne expérience !
Courir en tant que remplaçant sur le 4x100m ne te frustre pas un peu ?
Clément : Sur les précédentes courses, j’étais remplaçant oui mais là, c’était différent. J’ai fait les qualifications en individuel. La décision de la composition d’équipe s’est décidé sur place après les séries, tout comme à chaque compétition. J’ai fait le même temps que Fabien Gilot sur les séries, lors du débriefing, Fabien et moi, n’avons pas réussi à nous départager sur notre vision de ce soir, tout en étant le plus honnête. On savait que lors de la finale, on pouvait faire 2 ou 3 dixièmes sous le temps du matin. Donc on a donné cette difficile tache au staff de l’Equipe de France. C’est le responsable d’équipe qui a mis Fabien car il voulait miser la sécurité. Je regrette de pas avoir nagé le soir mais je n’étais pas décideur, cela reste les jeux après tout, et j’avais envie de nager. Le choix est maintenant fait, et nous avons fini deuxièmes. C’est toujours facile de s’imaginer LA meilleure des courses une fois le moment passé : Il a fait 6 dixièmes au dessus de son temps prévu je crois. Si à la fin de son relais, il avait laissé seulement 3 ou 4 dixièmes, le relayeur suivant n’aurait pas été 2 mètres derrière et ça aurait été une tout autre course. Il aurait pu choper la vague et rester au coude à coude. Seulement c’est un constat d’après course, et je n’aurais peut-être même pas fait mieux. Cela reste du sport, si on gagnait à chaque fois ce ne serait pas intéressant.
Ta médaille de bronze à Londres en 2016 aux Championnats d’Europe t’encourage à progresser en individuel ?
Clément : On va dire que l’objectif principal est l’individuel. Il y a pas mal de niveaux dans le sprint français et je suis à un poste de relayeur. Et en individuel, les places sont plus faciles d’accès.
Quel est ton grand objectif pour les années à venir ?
Clément : Ce sont les Jeux de Tokyo. Ce serait bien d’y récolter une médaille en individuel.
Quel serait ton rêve ultime ?
Clément : Le rêve de devenir champion olympique bien sûr mais aussi, c’est motiver des personnes, d’allier les performances avec le côté social pour donner envie aux autres et faire vibrer du monde.
Comment vois-tu la suite ?
Clément : Avec mon coach, on a remarqué que depuis que je suis à Marseille (2013), j’avais chaque année 2 pics de forme. Longtemps avant la compétition internationale, certains sont dedans, d’autres non. Cette saison là, j’ai plus préparé le championnat de France. Et cela ne m’a pas permis de briller aux Jeux. Donc maintenant, je vais uniquement aller à la compétition internationale sans grand entraînement. Je ne prétends à rien et je sais qu’en me préparant, je ne serais pas prêt. C’est bien d’y aller mais si c’est toujours pour faire la même chose, à peine les séries. Ca ne sert à rien et ce n’est pas mon objectif. Alors que si je me qualifie, je peux faire quelque chose ensuite.
Merci pour toute tes réponses. A bientôt!
Crédits photos : page officielle, lequipe, vosges matin.