Accueil » En attendant…Diané Sellier

Il est clair que nous ne sommes pas encore en hiver, mais nous avons décidé de faire aujourd’hui un petit focus sur un jeune espoir du short track, du patinage de vitesse sur une piste courte qui réserve un grand spectacle à chaque course. Diané Sellier, 17 ans, rêve de faire briller la France dans ce sport aux Jeux d’Hiver, découvrez le chez nous !

Portrait

Nom : Sellier

Prénom : Diané

Âge : 17 ans

Région/Club : Île de France/US Fontenaysienne

Débuts au patinage : 2007

Classement junior : 26ème

Podiums : Non renseigné

Titre(s) : 9 (dont 3 fois Champion d’Europe)

Plus grosse performance : ½ finale Championnats du Monde Junior 1000m (Pologne 2018)

Pour compléter ce petit portrait, voici son interview où il revient sur ses bons résultats à l’international, ses conditions d’entraînement ou encore ses ambitions

Bonjour Diané, merci d’avoir accepté notre demande

Si tu devais te décrire en 3 mots…

Diané : Persévérant, déterminé et ambitieux.

Quelle est ta plus belle victoire et pourquoi ? Quelle saveur a-t-elle encore pour toi aujourd’hui ?

Diané : C’était au Festival Olympique de la Jeunesse Européenne en 2017 à Zurun (Turquie), quand j’ai remporté le 1000m car c’était une compétition olympique, c’était vraiment un grand moment. J’avais pas vraiment bien commencé la compet’ car sur le 1500m, j’étais tombé et je fais 6ème de la finale A et le 500m je finis 3ème en me disant que j’allais aller chercher l’or sur le 1000m, ce qui a été fait ! Quand j’ai vu mon coach qui était fier de moi, ça m’a vraiment fait du bien.

Il y a 2 ans, tu devenais champion d’Europe Junior à Budapest, quel souvenir gardes-tu de ce moment et que représente-t-il dans ton palmarès ?

Diané : J’étais étonné et vraiment très content car c’était la première Europa Cup que je gagnais et je m’étais cassé la jambe cette année-là, fracture du tibia, donc le début d’année a été difficile pour moi. J’ai réussi à me rattraper à Budapest mais je ne m’y attendais pas, j’y suis allé pour gagner mais sur le papier je n’étais pas favori donc c’est une surprise.

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Ta saison s’est terminée il y a quelques mois, es-tu satisfait de tes performances et pourquoi ? A quel niveau évolues-tu en compétition ?

Diané : Je suis plutôt content de cette saison, ça s’est bien passé pour moi même si aux Championnats du Monde Junior, sur le 1500m, je suis tombé. Sur le 500m, j’arrive en ¼ de finales et en 1000m je vais en ½ finales, je suis plutôt satisfait avec en plus l’Europa Cup (meilleurs juniors européens) que j’ai gagné encore une fois.

Où t’entraînes tu pendant toute la saison ? Parles nous des infrastructures qui sont à ta disposition et selon toi, est-ce suffisant pour mener à bien ton projet sportif ?

Diané : Je m’entraîne à Font Romeu dans les Pyrénées depuis 3 ans, je suis à l’internat vu que je suis encore au lycée, il me reste le BAC l’année prochaine. On est bien encadrés niveau médecins et tout le reste, on a une belle patinoire avec une bonne glace et aussi une salle de musculation, on a tout ce qu’il nous faut pour performer je pense. Après, le cadre montagneux n’est pas le meilleur, on est un peu loin de tout et souvent coincés là vu que Font Romeu c’est isolé.

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« On a tout ce qu’il nous faut pour performer »

Tu fais partie de la future génération du short track français, quels sont tes objectifs à moyen terme ? Penses-tu pouvoir percer dans ce sport d’ici quelques années ?

Diané : Mon objectif, ce sont les Jeux de 2022 à Pékin, je vise la victoire car à chaque fois que je vais en compétition c’est dans l’intention de gagner.

Est-ce difficile d’après toi de vivre du short track ou pas ? Dans ton cas, as-tu des sponsors qui t’aident au quotidien ?

Diané : Il n’y en a pas énormément qui vivent du short track, il n’y en a qu’un en France et pour ma part, je n’ai pas encore de sponsors, je pense qu’il faudrait que j’en trouve. La Fédération ne nous paye pas, il faut donc faire des études pour devenir professeur de sports et les seuls gains que nous pouvons avoir, c’est aux Jeux et sur les compétitions internationales. C’est donc pour ça qu’il ne faut jamais lâcher les études et pourquoi pas devenir entraîneur de short track pour avoir un métier et être rémunéré.

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On dit souvent que les sports de glace sont « sous-médiatisés », quel est ton avis là-dessus ? Est-ce que cela porte préjudice à ton sport ?

Diané : Le temps d’attente entre les courses est long, le délai quand tu passe en ¼ de finales est assez conséquent puisque toutes les séries doivent se courir alors qu’au bobsleigh, les concurrents s’enchaînent. Le short track n’est pas assez connu et développé en France donc ça joue aussi.

Quel est ton rêve absolu ?

Diané : Ce serait une médaille d’or aux Jeux Olympiques, voire plusieurs et pourquoi pas quatre qui est le maximum possible en short track !

Comment vois-tu la suite jusqu’à tes 20 ans ?

Diané : Si le pôle ne change pas de lieu, je pense que je serais en appartement à Font Romeu et je continuerais à m’entraîner dur pour préparer les JO.

Merci Diané pour ta sympathie et pour ta précision dans tes réponses. A très bientôt !

Crédits photos : Diané Sellier

 

Pavel Clauzard – 28 Août

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