Ce n’est pas n’importe qui que nous allons vous faire découvrir aujourd’hui. Les spécialistes lui réservent un grand avenir aussi bien dans le tennis que dans les études. Vous le connaissez peut-être de nom, il s’agit de César Bouchelaghem, 12 ans, futur n°1 mondial selon ses dires, “le digne successeur de Murray” ! Découvrez le ici !
Portrait
Nom : Bouchelaghem
Prénom : César
Âge : 12 ans
Région : Savoie
Débuts au tennis : 6 ans
Classement U14 Garçons : 135ème (n°10 français)
Meilleur classement : 39ème mondial U14
Coach : Rémy Goffart
Titre(s) : 3 (TCBB, Open d’Auray et la Mouratoglou Cup)
Plus grosse victoire : Bouchelaghem b. Mikrut (CRO, 35ème mondial U14, Les Petits As 2017) : 6-4/6-3
Deuxième partie de ce document avec l’entretien de César où il nous parle de son aventure aux Petits As et de ses ambitions entre autres. Il parle avec simplicité et assurance, ce qui à 12 ans est marquant !
Décris toi en 3 mots :
César : La rigueur, la concentration et l’expression.
Que retiendras-tu de ton aventure 2017 aux Petits As ? Une émotion en particulier ?
César : Alors c’est un tournoi incroyable. L’ambiance est comme celle d’un tournoi professionnel, j’ai vécu des supers moments et je suis pressé d’être l’an prochain pour essayer de le remporter. C’est le prestigieux tournoi des Petits As donc j’étais très content de pouvoir le faire et je vais tout donner pour être présent à cet événement.
Face à l’Américain Mayo, que te manquait-il pour réaliser l’exploit ?
César : Alors il aurait fallu que je sois plus constant dans mon engagement physique notamment dans le 2ème set pour essayer de finir ce match en 2 sets. Après, dans le 3ème set, c’est pas passé à grand chose et je joue un peu court dans le dernier jeu et ça lui a permis de rentrer dans le terrain et de prendre l’avantage.
“Je suis actuellement dans un tunnel qui va me mener à mon objectif”
En voyant ton parcours, les gens disent que tu es un surdoué, un précoce. Que penses-tu de tous ces qualificatifs à ton encontre ?
César : Je suis en 1ère S à l’école donc je suis en avance après, il est plus simple de dire surdoué que précoce ce sont des synonymes. Je n’y réfléchis pas, en général je suis là pour jouer au tennis donc je ne pense pas à ma scolarité. Ce que les personnes disent par rapport à ma scolarité ne m’intéressent pas plus que ça. Si je suis à un tournoi comme les Petits As, c’est pour jouer au tennis, pas pour réviser mes cours de français.
Tu l’as dit toi même, tu veux devenir numéro 1 mondial. A 12 ans, es-tu déterminé dans ton projet tennistique ?
César : Effectivement oui. Si je me lève tous les matins pour aller m’entraîner, c’est pour ça. J’ai envie de devenir n°1 mondial et être comme Djokovic ou Murray en ce moment.
Qu’est-ce que le fait de pratiquer la danse et le judo en plus du tennis t’apporte concrètement physiquement et mentalement ?
César : Pour commencer, le judo, c’est une engagement physique et mental. Physique parce que l’on est au corps à corps et si jamais on faiblit, c’est l’autre qui prend l’avantage et qui nous met par terre et une fois les fesses au sol, on comprend vite qu’on est mal. Après, la danse, c’est la coordination, la souplesse et surtout pour le plaisir et vider la tête.
Le fait que tu sois autant investi dans tes études à ton âge te fait prendre conscience qu’après le tennis il faut préparer la reconversion ? Par quoi es-tu passionné en dehors du tennis ?
César : Je n’y réfléchis pas trop. Là, pour l’instant, je suis tellement engagé dans le projet alors la reconversion, faut déjà que je deviennes professionnel avant d’y penser. Après, ce qui me passionne, les études. Alors j’aime bien travailler mais quel métier je voudrais faire plus tard, je sais pas. Quoi qu’il en soit à mon avis, un métier axé autour du tennis.
Ta force dans un match, quelle est-elle ? La plupart du temps, arrives-tu à déstabiliser ton adversaire avec ?
César : J’ai des qualités qui sont assez importantes comme ne pas lâcher un seul point, une seule balle importante pour essayer de gagner tous les points. Me battre sur toutes les balles, renvoyer un maximum, gagner point après point jusqu’à la victoire. Ma qualité c’est mon mental et mon aptitude.
As-tu un modèle dans le tennis ? Est-ce que un événement comme la Coupe Davis, représenter le pays, te passionne ou pas plus que ça ?
César : Je n’ai pas de modèle à proprement parler, je n’ai jamais été un fan, j’admire juste les Djoko, Federer, Nadal, et tous les plus grands pour ce qu’ils font, simplement. J’ai déjà représenté la France en Coupe Davis Junior ce qui s’appelle la Winter Cup et la Summer Cup pour mon âge. C’est quelque chose de magique de porter le t-shirt marqué « France » dans le dos, porter le survêtement bleu, blanc, rouge, c’est génial. C’est quelque chose qui me plaît énormément, c’est un de mes objectifs futurs.
Quel est ton rêve ?
César : Devenir n°1 mondial, succéder à Murray.
Comment vois-tu la suite lors de ces 5 prochaines années qui te conduiront presque vers tes 18 ans ?
César : Je vais essayer de progresser au maximum, gagner des tournois d’ici là pour rester dans les temps de passages et essayer de faire comme Zverev à son âge ou bien peut être mieux. Etre dans le top 100 voire le top 50 à mes 18 ans, c’est vraiment un objectif majeur et mon rêve. Un objectif pour atteindre mon rêve. Je suis actuellement dans un tunnel qui va me mener à mon objectif, devenir joueur professionnel et avoir les premiers points ATP vers mes 15 ans comme Auger-Aliassime le fait maintenant ce serait bien.
Merci César pour toutes tes réponses et le temps consacré. A bientôt !
On remerciera également sa famille dont son père Olivier.
Crédits photos : Olivier Bouchelaghem
Les Reporters Incrédules – 25 Février