Le ski de fond est une discipline en plein essor à l’échelle internationale. Sur ce point, la France est très compétitive. Pour vous le prouver, focus aujourd’hui sur un jeune savoyard nommé Hugo Lapalus, qui fait partie de cette nouvelle génération qui arrive. Entretien.
Son portrait
Nom : Lapalus
Prénom : Hugo
Âge : 20 ans
Région / Club : Auvergne-Rhône-Alpes / S.C Laclusaz
Débuts au ski de fond : 11 ans
Classement mondial : 6e (en OPA Cup)
Podiums : 19 (sur les courses internationales juniors)
Titres : 4 (sur les courses internationales juniors)
Plus grosse performance : 8e du skiathlon aux Mondiaux Junior (Goms, 2018)
Contexte : Depuis notre interview, Hugo a terminé 15e sur le 15 km des Championnats du Monde U23 et 21e sur le 30 km, ce fut ses premiers championnats internationaux dans cette catégorie
Hugo Lapalus, si tu devais te décrire en trois mots …
Hugo Lapalus : Je dirais détendu, mauvais perdant et battant.
Quel est le plus beau souvenir de ta jeune carrière ?
H.L : Je pense que c’est ma première médaille mondiale à savoir le bronze aux Championnats du monde junior en 2016. J’étais parti en Roumanie et étant surclassé, je ne devais courir qu’une seule course mais la veille du relais, le coach m’a dit « Hugo, demain tu prends le départ et tu seras le troisième relayeur ». Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre et quand on m’a donné le relais dans le groupe de tête, j’ai été pris pris d’un sentiment vraiment spécial. J’ai tout donné pour l’équipe et quand j’ai vu mon dernier coéquipier passer la ligne d’arrivée en troisième position, c’était l’extase totale ! Je ne réalisais vraiment pas et sur le moment j’ai pleuré de joie, c’était un moment unique vraiment inoubliable !
Es-tu satisfait de tes derniers résultats ?
H.L : Pour tout vous dire, je ne savais pas trop quoi penser de mon début de saison mais après en avoir discuté avec mon coach notamment, je me suis rendu compte que c’était plutôt satisfaisant. C’est ma première année en senior donc ce n’est pas forcément facile mais je fais de mon mieux pour progresser rapidement. Je vais aller sur le circuit OPA Cup pour finir la saison, je l’espère en toute beauté !

Comment as-tu préparé cette nouvelle saison ?
H.L : Au vu de mon passage en senior, j’ai changé de coéquipiers d’entraînement et de coach et tout se passe vraiment très bien, tant l’ambiance du groupe que le fonctionnement du travail en passant par l’environnement qui sont parfaits. On réalise de nombreux stages et je m’éclate vraiment depuis le début de cette nouvelle aventure, allier travail et plaisir c’est vraiment le top !
Quels sont tes objectifs en terme de classement pour cette année ?
H.L : J’aimerai monter au moins une fois sur le podium des dernières épreuves de l’OPA car je sais que j’en suis capable, ce serait une réelle satisfaction. Au niveau du classement général, je pense que viser le top 10 est réaliste, pourquoi pas être dans les 5 premiers dans le meilleur des cas. Enfin pour clôturer la saison, être médaillé aux Championnats de France serait vraiment une concrétisation pour mes premiers pas dans le monde des seniors.

“Allier travail et plaisir c’est vraiment le top !”
Hugo Lapalus, fondeur de l’équipe de France
Comment as tu commencé le ski de fond et quel a été ton parcours pour en arriver jusque-là ?
H.L : À l’âge de trois ans, j’ai débuté le ski alpin en club à Manigod puis vers 11 ans, je me suis tourné vers le ski de fond et de là a débuté une histoire pleine de rebondissements. En effet, je n’ai pas eu un parcours « classique » ayant débuté sur le tard la compétition, c’était du loisir et jusqu’en seconde je ne disputais que quelques étapes de la Coupe de France où je finissais très loin au classement. Je me suis donné le défi d’intégrer le comité en une saison et j’y suis parvenu, j’ai changé de staff et dès le début mes résultats ont évolué jusqu’à une sélection pour rentrer à la Fédération.
Une fois dans ce cursus, mes objectifs se sont établis au fur et à mesure et je voulais améliorer mon classement aux épreuves de l’OPA et participer aux championnats du monde junior. Maintenant en senior, c’est un peu comme au début de la catégorie junior car je n’ai pas d’idée précise sur le court terme mais je sais où je veux aller donc je m’en donnerai tous les moyens, le ski fait partie de ma vie et je ne peux plus vivre sans lui !
Quelles sont tes conditions d’entraînement et quelle est la constitution du staff qui t’entoure ?
H.L : Mes conditions d’entraînement sont vraiment exceptionnelles car j’ai la chance d’avoir deux sites de ski de fond grandioses à proximité de chez moi, le plateau de Beauregard et celui des Confins qui sont entretenus de la meilleure des manières par les pisteurs. En ce qui concerne mon staff, je suis encadré par mon coach Christophe Perillat qui est un ancien athlète de Coupe du Monde et aussi par la Fédération. Cette dernière constitue une vraie famille pour moi car je sais que je peux compter sur beaucoup de gens tels que les coachs des autres groupes. Le technicien national est aussi incroyable ce qui participe grandement à ma réussite.
Si on remonte un peu dans le temps, je tiens aussi à souligner tout ce que m’ont apporté mes 5 entraîneurs depuis mes débuts, mettant tous l’accent sur des points différents faisant de moi l’athlète d’aujourd’hui. Je n’oublierais pas aussi que j’ai la chance d’avoir de vrais amis comme Jules Chappaz, Théo Schely et Lucas Pollet Villard qui sont comme des frères pour moi et on se tire tous vers le haut à travers notre amitié. En plus de toutes les personnes du milieu du ski, mes proches m’entourent et ça fait la différence car je pense que c’est la clé du succès dans le sport de haut niveau et je ne peux pas nier la chance que j’ai de ce côté là !

Hugo Lapalus, sur le long terme, quel est ton rêve ?
H.L : Une médaille aux Jeux Olympiques quelle qu’en soit la couleur me semble être le summum, j’aimerai particulièrement en décrocher une sur le 30km skate et en relais car ce sont mes deux épreuves favorites.
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