Après vous avoir présenté Baptiste Guyon pour ouvrir notre chronique athlétisme, nous changeons de discipline avec du lancer de javelot et le jeune espoir français Lenny Brisseault ! Il a participé aux JO de la Jeunesse et est recordman de France en minimes, découvrez le chez nous !
Portrait
Nom : Brisseault
Prénom : Lenny
Age : 16 ans
Région : PACA
Club : Nice Côte d’Azur Athlétisme
Classement mondial/national : 1er français et 36ème mondial
Coachs : Magali et David Brisseault
Victoire(s) : Champion de France hivernal et estival
Meilleure performance : Au 700g, record de 68m99
Après sa petite présentation, voici l’entretien de Lenny où il revient sur ses objectifs, la médiatisation de son sport et pleins d’autres sujets
Bonjour Lenny, merci d’avoir accepté notre demande
Si tu devais te décrire en 3 mots…
Lenny : Volonté, travail et plaisir.
Depuis quelle âge fais-tu de l’athlétisme et comment cette passion t’est-elle venu ? Comment en es-tu arrivé au javelot ?
Lenny : J’ai pratiqué pas mal de sports comme le tennis, le rugby ou encore le golf, et les deux sports où j’ai vraiment accroché sont le handball et le javelot. Ce dernier j’en ai toujours fait depuis tout petit, j’ai du faire un choix suite à une blessure au dos et j’ai choisi le javelot car mes parents étaient tous deux lanceurs, surtout mon père qui a fait les JO d’Athènes en 2004, c’est une passion héréditaire !
Tu as fait les JOJ à Buenos Aires avec l’équipe de France, que retiens-tu de cette expérience ? Es-tu satisfait de tes performance là bas ?
Lenny : Je suis tombé malade deux jours avant la compétition donc la performance n’était pas à la hauteur de mes attentes, mais je prend de l’expérience. On est dans les catégories jeunes, ce n’est pas non plus hyper important d’être très bon étant jeune, le plus important pour moi c’est l’expérience. Concernant les performances c’est comme ça, c’est la faute à pas de chance !
Quelle est ton plus beau titre et pourquoi ? Quelle émotion particulière cela t’as procuré ?
Lenny : Je n’ai pas encore gagné de gros titres mis à part les Championnats de France, mais mon plus beau souvenir c’est mon record de France minimes lors du challenge équipe athlétisme à Saint Renan en 2017, où j’ai battu mon record et où j’ai passé la barre mythique des 70 mètres.
Peux-tu nous faire un bilan de ta saison 2017/2018 ? Est-elle réussie pour toi ?
Lenny : Il faut savoir que pendant cette saison, j’ai eu pas mal de pépins physiques notamment au dos. Toute la saison j’ai eu mal au dos, ça m’a empêché d’aller loin et je n’ai pas pu me libérer à cause de cette blessure qui crée un effet de protection quand je lançais. Pour résumer, étant donné que c’est ma première année cadets, je n’ai pas encore eu de record au 700 grammes vu que j’ai changé d’engin mais cette saison pour moi est réussie parce que j’ai fait les deux sélections en Equipe de France, j’ai fait les Championnats d’Europe et les JOJ. Même si à la clé je n’ai pas fait de résultats très bons, les deux objectifs de sélections on été atteints et j’ai été également double Champion de France hivernal et estival, donc belle saison !
“C’est une passion héréditaire !”
Quels sont tes objectifs pour la saison à venir ? Comment vas-tu t’y préparer ?
Lenny : Pour la saison prochaine, mon objectif est de faire une médaille au Festival Olympique de la Jeunesse Européenne, je vais m’y préparer en soignant le dos, chose qui a déjà été faite et pour l’instant ça va mieux, à voir quand je reprendrais les compétitions. Et puis l’hiver on va s’entraîner vraiment beaucoup et on va arriver l’été avec de la motivation et de l’envie.
Fais-tu partie d’un centre spécialisé athlétisme ? Peux-tu nous parler de ton programme entre les cours et l’entraînement ?
Lenny : Je fais partie de la structure du pôle France athlétisme au CREPS de Boulouris. Grâce à cette structure, j’ai un emploi du temps aménagé qui me libère tous les après midi sauf le lundi pour m’entraîner. Même si on a des emplois du temps aménagés qui nous accordent plus de temps pour l’entraînement, c’est quand même difficile de gérer l’école et le sport mais c’est un choix de vie. C’est vrai que c’est un rythme très soutenu mais moi ça me va, c’est dur mais au moins on s’ennuie pas, même si je ne peux pas pratiquer d’autres loisirs à côté, j’ai un rêve et je veux l’accomplir !
Trouves-tu que le javelot est assez médiatisé comparé aux autres disciplines de l’athlétisme ? As-tu des sponsors ?
Lenny : Malheureusement je n’ai aucun sponsor ni équipementier, rien du tout ! C’est vrai que le javelot n’est pas bien éclairé par les médias, je trouve ça dommage mais je peux le comprendre parce que l’on a pas un niveau très élevé en France dû à un manque d’entraîneurs cruel. Ca n’intéresse pas beaucoup de monde mais c’est une discipline très difficile comme les autres qui mériterait d’être plus exposée par les médias.
Quel est ton rêve ultime dans le sport ?
Lenny : Le gros objectif c’est Paris 2024, pour moi tout ce qu’il y a avant c’est juste des compétitions de préparation pour ce grand événement. Le rêve, c’est de faire une médaille à ce moment là et concernant les performances, j’aimerais passer la barre des 85 mètres avant 2024.
As-tu un mot pour tes proches qui te soutiennent ?
Lenny : Je remercie mes parents de venir nous entraîner mon groupe et moi tous les jours, ils nous accordent beaucoup de temps et de patience donc c’est aussi à eux que je dois beaucoup de choses.
Merci Lenny pour ta grande gentillesse et ta générosité, à très bientôt !
Crédits photos : Lenny Brisseault
Les Reporters Incrédules – 14 décembre