Accueil » En attendant…Léo Van Gysel

Il y a longtemps, nous vous avions parlé du numéro 1 Français Cadet, en la personne de Christo Popov, et aujourd’hui nous restons avec un jeune joueur qui mérite qu’on lui prête attention, il s’agit de Léo Van Gysel ! Ce joueur Normand est plein d’espoir et d’ambitions, découvrez le chez nous en exclusivité !

Portrait

Nom : Van Gysel

Prénom : Léo

Âge : 16 ans

Région : Normandie

Débuts au badminton : 8 ans

Classement Français : 85ème (Mai 2018)

Meilleur classement : 85ème (Mai 2018)

Coach(s) : Erwin Kelhofner, Martin Orain, Florian Busnel et Arnaud Hingant

Titre(s) : Non communiqué

Plus grosse victoire française : Van Gysel b. Hoareau (Jeune, France UGSEL) : 21-11/21-19

Après avoir introduit avec ce mini portrait, voici la 2ème partie avec l’interview de Léo, qui parle de son projet en 2019 et du badminton français en général

Contexte : Léo a disputé les Championnats de France à Mulhouse, il perd sur Sacha Lévêque en quarts du simple, 1er tour du double avec Amaury Lièvre et 1er tour double mixte avec Justine Coquio

Bonjour Léo, merci d’avoir accepté notre invitation

Décris toi en 3 mots :

Léo : Combatif, gagnant et curieux.

Quelle est la plus belle émotion que tu as vécu et pourquoi ? Racontes nous ce moment :

Léo : J’en ai deux, notamment les Championnats du Monde en Inde où l’on a battu la Chine pour le podium, j’étais dans les supporters mais c’était une grande émotion, j’avais joué mon match mais j’avais perdu, donc j’ai encouragé l’équipe. La deuxième, c’est quand j’ai été Champion de France Ugsel avec l’école privée, c’était mon premier titre.

Récemment, tu as fini médaillé de bronze avec la France aux Championnats du Monde en Inde à Pune. Que retiendras-tu de ce tournoi et est-ce satisfaisant à tes yeux ?

Léo : Il y a encore beaucoup à travailler, j’ai pas gagné beaucoup de matchs donc il faut que je travaille encore et encore, c’était vraiment super cool avec l’équipe. Le bilan est satisfaisant dans l’ensemble, que ce soit collectivement ou individuellement.

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Le 11 Mai, les Championnats de France débutent avec un très beau plateau. Quelles sont tes ambitions dans cette compétition et avec quel état d’esprit pars-tu ?

Léo : J’ai un objectif de médaille, ce serait le minimum, et puis après aller chercher le plus haut possible. On vient d’avoir les tableaux et je pars déterminé et à fond, match par match sans se tracasser.

Au niveau mondial, que penses-tu de tes performances et de ton classement actuel ? Est-ce que la France est une nation forte dans ta catégorie ou pas ?

Léo : Notre catégorie est quand même assez forte, c’est bien relevé et on l’a vu au niveau européen avec les 6 Nations où Christo gagne, c’est super fort. La France est parmi les meilleures mais c’est le Danemark qui reste au dessus, niveau mondial j’ai pas encore de classement mondial car ça commence vraiment en Junior, j’en ai fait qu’un qui ne reflète pas vraiment. C’est plus niveau national où je suis 100ème français, l’année prochaine ce serait être top 40.

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“L’objectif est d’intégrer l’INSEP”

Comment et quand as-tu débuté le badminton ? Qu’est-ce qui t’a incité à te lancer dans un projet sportif qu’est le tien aujourd’hui ?

Léo : Ca a commencé à l’âge de 8 ans, je faisais du foot pendant 7 ans et je me suis dit pourquoi pas faire un autre sport, mes parents avaient fait du badminton il y a longtemps et ils m’ont proposé. J’ai essayé et c’est venu par hasard, ça m’a plu, et avant de rentrer au Pôle, je devais choisir entre le bad et le foot, j’avais un bon niveau en foot mais j’avais plus de chances de réussir dans le badminton. Ce qui m’a motivé, c’est à force de regarder beaucoup de vidéos des meilleurs, et je voyais que ça me faisait rêver et que j’avais envie de faire pareil, j’ai été sur des circuits en France et ça me donne envie d’être comme les meilleurs. Quand j’ai su qu’on pouvait super bien gagner sa vie aussi, ça m’a incité même si ce n’est pas le principal (rires).

Parles nous de ton rythme d’entraînement et de ton planning dans une semaine. Est-ce un programme difficile à tenir et quels sacrifices dois-tu faire pour en arriver là ?

Léo : Je dois faire des sacrifices car déjà, je ne vois pas mes parents toute la semaine, à part quelques week-end quand je n’ai pas de compétitions mais autrement dit je ne les vois pas souvent. Au niveau de l’entraînement, j’ai à peu près 12-13 heures et c’est pas toujours facile tous les jours, mais j’ai toujours l’envie d’aller à l’entraînement et à fond, même si je suis fatigué et sur 3 ans de Pôle, il n’y a pas un moment où j’ai eu la « flemme », je ne suis pas du tout comme ça.
Il y a aussi une préparation physique dedans, deux fois par semaine de la musculation, on est deux à faire ça au Pôle car on est du même âge et même gabarit, les entraîneurs ont dit qu’il fallait qu’on prenne de « la patate ». Le reste du temps, c’est scolaire et on est plus ou moins proche du lycée mais pas tout le temps là-bas, les entraînements sont le matin et le soir, on va en cours de 10 à 17 heures. Le soir on se repose et on se couche pas trop tard car on a un rythme de vie difficile, on est complètement fatigués.

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Les pros ont disputé les Championnats d’Europe avec des françaises et français en forme, mais certains estiment qu’ils ont été « sous médiatisés ». Quelle est ton opinion sur ce sujet ?

Léo : Moi je trouve que c’est un peu sous-médiatisé, forcément je compare au foot et je trouve que ce sont deux opposés, un manque de communication ou en tout cas de moyens. Au niveau du Pôle, on reçoit une veste, un survet, un short et quelques t-shirt, là dessus on a de la chance car notre entraîneur a été aux JO et il a un sponsor avec Yonex, donc la marque fait une bonne remise.

Quel est ton rêve le plus cher ?

Léo : Ce serait de gagner les Jeux Olympiques, ceux de Paris 2024 !

Comment vois-tu la suite jusqu’à tes 18 ans ?

Léo : Déjà je vais rentrer au Pôle, ce qui va me changer un peu et après l’objectif est d’intégrer l’INSEP, c’est le dernier échelon et c’est ce qu’il y a de meilleur au niveau entraînements en France. Il y en a qui font des trucs de leur côté comme Christo (Popov) car c’est son père qui l’entraîne, je me vois jouer des Juniors et faire un podium aux Championnats de France, sans oublier le Bac !

Merci Léo de nous avoir consacré de ton temps avant les France. A très bientôt !

Crédits photos : Léo Van Gysel

Les Reporters Incrédules – 20 Mai

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