Le biathlon est très répandu en France. Surtout, il réussit bien aux athlètes français tels que Martin Fourcade, Quentin Fillon Maillet ou encore Marie Dorin-Habert. Derrière ces champions, l’avenir se prépare. En effet, Matéo Gardoni essaye d’incarner cet espoir et fait partie des meilleurs nationaux. Entretien.
Son portrait
Nom : Gardoni
Prénom : Matéo
Âge : 16 ans
Région / Club : Auvergne Rhône-Alpes / Ski Club Lompnès
Débuts au ski : 8 ans
Classement français : 5e
Podium(s) : 0
Titre(s) : 0
Plus grosse performance : 4e en Coupe de France
Matéo Gardoni, si tu devais te décrire en 3 mots…
Matéo Gardoni : Je dirai désordonné, drôle et « lent ».
Quel est ton plus beau souvenir jusqu’ici et pourquoi ?
M.G : Je pense que c’est une course de ski de fond à laquelle j’ai participé en 2017 et qui s’appelle le Relais des Comités (faisant partie de la Coupe de France). Dans cette compétition mixte (2 filles et 2 garçons), on était tous les plus jeunes à concourir et on a réussi à décrocher le 4e temps, c’était une grande satisfaction personnelle mais aussi un beau moment de partage dans une superbe ambiance.
Es-tu satisfait de la saison que tu as effectué en 2017-2018 ?
M.G : J’ai réalisé des performances vraiment honorables, même un peu au dessus de mes objectifs de départ. J’ai su être très constant puisque j’ai été dans le top 10 de toutes les courses de la Coupe de France, donc le bilan est très positif en ce qui me concerne.

Pour cette année, avec quels objectifs vas-tu aborder la saison en terme de classement et de courses ?
M.G : Je m’inscrirai aux épreuves locales mais je vais surtout me consacrer à la Coupe de France, j’espère monter sur le podium plusieurs fois et pourquoi pas le podium du classement général, ce serait vraiment le top. Ensuite au niveau international, je vais sûrement tenter ma chance dans des qualifications pour les Championnats d’Europe ou les Jeux Olympiques de la Jeunesse de Lausanne 2020.
Parles nous de ta structure d’entraînement et des conditions dont tu bénéficies. Est-ce suffisant selon toi pour bien progresser ?
M.G : Scolairement, le lycée où je suis nous met à disposition du soutien et les horaires aménagés pour que tout se passe au mieux. Concernant le sport, j’ai la chance d’avoir le même entraîneur au sport études et au comité, il me suit donc quotidiennement ce qui optimise ma progression et j’ai un stade de biathlon neuf pas très loin de chez moi, ce qui est assez pratique.

“J’ai réalisé des performances vraiment honorables”
Matéo Gardoni, jeune biathlète
Sur une semaine, quel est ton planning d’entraînement et de cours ?
M.G : C’est assez difficile car je rate souvent des cours à cause des épreuves auxquelles je participe ou des semaines de stages, mais les enseignants dispensent régulièrement des cours supplémentaires pour combler ce retard. J’arrive à m’en sortir en cours donc c’est l’essentiel, malgré mon volume d’entraînement qui varie entre 12 et 27 heures par semaine.
Quels sont tes qualités et tes défauts sur une course ?
M.G : J’ai tendance à me déconcentrer assez facilement et à sortir un peu de ma course, j’essaie donc d’y travailler. Après j’essaie de penser à la technique sur les skis pour être efficace et faire ce que je sais faire au tir, je dirai que je suis assez polyvalent, je n’ai pas de flagrant point fort ni de gros point faible.

À quel âge et comment es-tu arrivé dans le monde du biathlon ?
M.G : J’ai été sur les skis dès que j’ai su marcher, car mes parents ont tout deux été en Equipe de France, puis je me suis impliqué naturellement, même si j’ai hésité entre le ski de fond et le biathlon. Mon but premier est de me faire plaisir dans mon sport.
Quel serait ton rêve absolu ?
M.G : Je souhaite vraiment toujours être content de ce que je fais et m’amuser à chaque course, je pense que c’est le plus important et que les performances en découlent.
As-tu un petit message pour tous tes soutiens et ta famille ?
M.G : Un grand merci à tous mes proches qui se plient aux contraintes de mon sport au quotidien et qui mettent tout en œuvre pour que je réussisse. Je remercie aussi mes coachs pour leur travail à mes côtés et mes sponsors pour leur importante aide matérielle.
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