La saison cycliste junior est déjà bien entamée et c’est désormais le regard rivé vers les Championnats de France Avenir en août que les coureurs poursuivent leur année. C’est le cas d’un coureur que nous avons découvert en février en la personne de Rémi Verloo, junior 1 membre de l’équipe Auber 93-Saint Michel et révélation de cette formation que nous vous faisons découvrir ici !
Portrait
Nom : Verloo
Prénom : Rémi
Âge : 17 ans
Région : Île de France
Débuts en cyclisme : 2013
Podiums : 2 (dont 2ème sur l’Oise Junior)
Victoire(s) (tout confondu) : 9 (toutes en cadets)
Équipe actuelle : Aubervilliers 93-Saint Michel (Junior)
Spécialité : Puncheur
Pour compléter ce petit portrait, voici l’interview de Rémi où il revient sur sa première partie de saison, la forme de son équipe ou encore sa vie au pôle espoirs
Si tu devais te décrire en 3 mots…
Rémi : Déterminé, guerrier et courageux.
Quelle est ta plus belle victoire jusqu’ici et pourquoi ? Qu’est-ce qui la différencie clairement d’une autre ?
Rémi : Ce n’est pas vraiment une victoire en particulier mais plutôt des places que j’ai pu faire pendant certaines courses comme ma 2ème place lors de l’étape en ligne de l’Oise Junior, elle est belle car c’est une course de national junior et j’aurai signé tout de suite si on m’avait dit que je finirai deuxième ! Je me sentais bien dans les bosses, j’ai passé la course devant et tout cela a fait que j’ai pu faire une belle performance même si ce n’est pas la victoire à l’arrivée. J’étais déçu de mon chrono car je finis 5ème au général et ça aurait pu être meilleur si dès le début j’avais été dans le rythme.
Récemment tu as pu participer à la Classique des Alpes junior qui est très réputée en France. Comment t’es-tu senti et es-tu déçu du résultat final ?
Rémi : Je n’espérais pas plus que ça un bon résultat car je ne savais pas quel niveau j’allais avoir dans les cols mais je suis quand même déçu car j’aurais préféré un top 40 plutôt qu’une 80ème place. Cependant, je suis content de l’avoir fait et d’avoir acquis de l’expérience car c’est une superbe course et c’est quelque chose à faire quand on est Junior.
Pendant la course, il y avait une échappée de 5 coureurs qui avaient 1 minute 40 d’avance à l’entrée du premier col, ce dernier était dur car il a été monté très vite et sur les deux derniers kilomètres je me sentais quasiment à bloc. Je décide de lever le pied pour ne pas être à fond et je perd 100 mètres que je n’arriverais jamais à reboucher et je termine distancé.
En général, quel bilan tires-tu de ta première partie de saison ? Est-elle à la hauteur de tes attentes et pourquoi ?
Rémi : Ma première partie de saison est à la hauteur de mes attentes car j’avais comme objectif cet hiver de participer à toutes les détections régionales et j’ai pu les faire. Je visais aussi un top 10 en national et j’ai également réussi, mais j’ai aussi quelques déceptions dont la première manche de Coupe de France (Prestige Junior Tour du Val de Saône) où je passe complètement à côté ou encore le chrono de l’Oise Junior car j’aurai pu faire beaucoup mieux et j’avais mieux à jouer (le général notamment).
Est-ce frustrant de ne pas encore avoir levé les bras sur de telles courses ? Est-ce que l’on peut excuser cela par le fait que tu es J1 ?
Rémi : Evidemment que c’est frustrant car quand tu peux jouer les premières places c’est décevant de ne pas gagner, même si je suis Junior 1 ce n’est pas une excuse pour se dire que je ne gagne pas car l’année dernière, beaucoup de J1 ont gagné. C’est à prendre en compte car j’ai moins d’expérience mais ce n’est en aucun cas une excuse, mais cependant pour cette catégorie je suis assez régulier et c’est un de mes points forts comme le placement également.
“Je ne savais pas quel niveau j’allais avoir”
Parles nous de ton équipe actuelle qu’est Auber 93. Quelle ambiance règne au sein de ce groupe et peut-on dire que vous êtes en confiance ?
Rémi : Il y a une bonne ambiance au sein de l’équipe, on s’entend tous bien et on essaye de courir intelligemment et ensemble. Après je pense que la plupart sont en confiance, on peut le voir dans les échappées où on est souvent placés donc la plupart sont en confiance.
Décris nous ton emploi du temps notamment au pôle. Est-ce difficile de concilier étude et sport selon toi ?
Rémi : Tous les matins j’ai cours en moyenne jusqu’à 14h et l’après-midi je m’entraîne entre 2 et 4 fois par semaine. Je pense que concilier sport et étude peut être difficile mais après on est au pôle, c’est aménagé pour donc si on est un peu organisé franchement ça le fait. On est dans une classe normale avec d’autres élèves qui ne font pas de sport mais nous on a des horaires aménagés, on a pas sport et pas d’option donc tout est fait pour réussir.
Il te reste encore une année en junior, comment la vois-tu ? Est-ce que ça peut être une année révélation pour toi ?
Rémi : Premièrement, je vais rester à Auber 93 normalement si tout se passe bien et il n’y a pas de raison. En J2, j’aimerai faire une bien meilleure saison que celle-là et espérer être remarqué pour rejoindre une bonne équipe en Espoir 1, je pense que c’est important. Evidemment que je signe tout de suite si on me propose de rejoindre l’équipe réserve ou l’équipe première d’Auber dans quelques années, c’est un cheminement logique mais premièrement il faut déjà être pris dans l’équipe réserve. C’est difficile car c’est une grosse équipe, et puis ensuite on verra en fonction de ma saison prochaine et de comment tout cela se passe.
Quel est ton rêve absolu ?
Rémi : Mon rêve absolu serait de gagner un des 5 monuments notamment Paris-Roubaix ou le Tour des Flandres. Les étapes de pavés me plaisent car ce sont des courses de guerriers et elles sont difficiles à gagner.
As-tu un mot pour conclure à l’attention de tes proches et de tes plus fidèles soutiens ?
Rémi : Je remercie tout les personnes qui m’aident et qui me soutiennent comme le club, ma famille et mon entraîneur Stéphane Izore. Il y a aussi toutes les personnes qui me permettent de faire du vélo et de progresser, sans oublier de remercier aussi les bénévoles qu’on ne remercie pas assez et qui sont au bord des routes pour nous permettre de faire des courses dans de bonnes conditions.
Merci Rémi pour tes réponses et le temps consacré, n’hésitez pas à suivre ses aventures !
Crédits photos : Léna Decourtet