La saison est terminée pour tous les coureurs et il est temps de couper et de préparer l’année 2020, l’occasion pour nous de faire le point avec des coureurs qui sont sortis du lot cette saison. Simon Guglielmi fait partie de ces personnes, le futur pensionnaire de la Groupama-FDJ est à découvrir !
Portrait
Nom : Guglielmi
Prénom : Simon
Âge : 22 ans
Région : Auvergne-Rhône Alpes
Débuts au cyclisme : 11 ans
Podiums : 21 (en espoir)
Victoire(s) : 2 (en espoir)
Équipe actuelle : Continentale Groupama-FDJ
Spécialité : Puncheur
Pour agrémenter ce petit portrait introductif, voici l’interview de Simon qui nous parle de son Tour de l’Avenir, sa saison avec la Continentale Groupama-FDJ ou encore des conseils qu’il pourrait donner aux jeunes
Si tu devais te décrire en 3 adjectifs…
Simon : Perfectionniste, persévérant et malin.
Quelle est la plus belle émotion que tu as vécu dans le cyclisme et pourquoi ?
Simon : Il y en a plusieurs, je dirais en premier la victoire en Coupe de France par équipes en 2018 avec mon équipe CR4C Roanne car c’est en collectif et le fait de partager cela à plusieurs procure de très grandes émotions. Après je dirais mon maillot jaune sur le Tour de l’Avenir car c’était une course qui me tenait à cœur et j’y pensais depuis plusieurs mois, il y a eu beaucoup d’engouement par rapport à une autre course lambda. A ce moment-là, j’ai reçu beaucoup de messages et de petites attentions, c’était vraiment une période très cool !
La saison est terminée, quel bilan tires-tu de cette année 2019 dans l’ensemble ?
Simon : Dans l’ensemble très positif parce que j’ai pris beaucoup de plaisir à faire du vélo au-delà des performances, j’ai eu beaucoup de formation dans plusieurs domaines que ce soit à l’entraînement avec un accompagnement de l’équipe ou tout seul. De plus, j’ai découvert la vie car avant j’étais chez mes parents et maintenant je vis dans mon propre appartement, dans l’ensemble ce fût une année très riche en émotions et très positive. J’ai eu une première partie de saison un peu plus difficile et une deuxième partie très bonne donc dans l’ensemble je retiens plus le positif, c’était quand même une très belle saison et aussi très complète.
Un de tes principaux faits d’armes aura été ton maillot jaune sur le Tour de l’Avenir, quelle sensation as-tu ressenti de le porter devant le public français et de le défendre ?
Simon : C’était beaucoup de fierté car c’était notre mini-tour de France entre guillemets, beaucoup de fierté et d’émotions et aussi personnellement la satisfaction du travail qui paye car on avait bossé depuis le début de saison cette course, je m’étais toujours donné pour que ça paye. Le fait d’avoir des moments comme ça où ça marche c’est génial, au départ de la course j’avais tout préparé pour être en forme même si on ne sait jamais comment ça va se passer mais je ne pensais pas forcément pouvoir être maillot jaune. Je pensais plus à une victoire d’étape, le maillot c’était spécial car c’était au terme d’une longue échappée qui va au bout et même pendant cette offensive je pensais plus à une victoire d’étape. Ce fût une très grande expérience que de défendre un maillot et de le porter surtout en France, on peut dire que c’est une agréable surprise même si avec mon pic de forme je sentais que je pouvais avoir des ambitions sur la course, ça reste quand même une surprise car ce n’était pas un objectif majeur quand je suis arrivé au départ. Cette année, le Tour de l’Avenir était très ouvert et fait pour les surprises car il n’était pas cadenassé pour les sprinteurs ni fait pour les grimpeurs, cela m’a donc aidé.
Es-tu satisfait de l’expérience vécue au sein de la Continentale Groupama-FDJ qui en était à sa première année d’existence ?
Simon : Je pense que c’est un pari réussi car ils sont partis d’une feuille blanche et n’avaient rien au départ, que des projets dans la tête de chacun qu’ils ont essayé de mettre en place au mieux. Honnêtement pour une première année c’était vraiment bien, ils ont réussi à faire quelque chose de très cadré et très professionnel et je pense que ce n’était pas évident, je leur tire mon chapeau pour cette belle saison. Bien sûr on a eu des petits contretemps parfois mais je pense que dès l’année prochaine il y en aura presque plus car ils vont tirer les enseignements de cette année, ils ont crée un beau projet avec les personnes adéquates. L’équipe World Tour les tire vers le haut et c’est super, dans le futur ce sera une très belle réserve mais déjà cette année avec notamment plusieurs coureurs qui passent professionnels.
“La satisfaction du travail qui paye”
En 2020 tu seras coureur au sein de la Groupama-FDJ, quels vont être tes principaux objectifs dans ce nouveau challenge ?
Simon : Dans un premier temps ça va être d’apprendre un maximum car c’est un nouveau vélo et une équipe encore plus structurée. Plus on monte de niveau en cyclisme et plus c’est un sport collectif, je vais apprendre avec des coureurs plus âgés qui ont de l’expérience et je vais essayer un maximum d’échanger avec eux pour apprendre à tous les niveaux le métier de coureur cycliste dans les moindres détails. L’objectif au début va vraiment être d’écouter les conseils des anciens et de monter en niveau, pour l’apprentissage ils vont me tester dans des courses de début de saison et ça va vraiment être top ! Cette équipe intègre très bien les jeunes, ils les testent et les font courir pour mieux apprendre.
Comment en es-tu arrivé à pratiquer le vélo et à quel âge as-tu commencé ?
Simon : J’ai commencé à 11 ans car mes parents faisaient beaucoup de sport, plus du triathlon mais ils avaient entendu du bien du club de la Motte-Servolex. Je faisais du judo mais j’avais besoin d’un sport d’extérieur car ça ne me plaisait pas d’être dans un gymnase pour les entraînements et les compétitions. Du coup, j’ai essayé le vélo et tout de suite je me suis fait de bons copains même des amis car il y en a qui le sont encore aujourd’hui, et tout de suite j’ai pris goût à cet esprit et au sport tout en me faisant plaisir. Rouler en montagne j’aimais bien même quand on commence on ne fait pas de grands cols mais j’aimais bien tout comme les tours à la campagne avec les beaux paysages et sans circulation.
A quelle spécialité (montagne, sprint…) peut-on t’identifier et pourquoi ?
Simon : Je suis plus un coureur puncheur donc pas la haute montagne mais les petites bosses qui s’enchaînent de 1, 2 ou 3 kilomètres. J’adore rouler en haute montagne et à l’entraînement on peut me considérer comme un grimpeur parce que je m’entraîne très souvent en altitude et j’adore ça, mais en course ce ne sont pas les efforts qui me correspondent le mieux. Je suis plus puncheur et athlétique comme sur les courses d’un jour ou par étapes en saisissant ma chance sur les profils qui me correspondent pour faire quelque chose, de plus je récupère assez bien.
Quel est ton rêve absolu ?
Simon : Mon rêve serait de remporter une étape du Tour de France en Savoie sur les cols savoyards, en Maurienne ou autre part. Gagner l’étape avec ma famille sur le bord de route c’est mon rêve !
Si tu avais un conseil à donner aux jeunes cyclistes pour clotûrer l’interview…
Simon : Un conseil pour moi ce serait d’essayer à tous les entraînements de prendre un maximum de plaisir à faire du vélo et de ne pas se dire que c’est facile car il y en a qui se voient tout de suite pros. Avant de vouloir être professionnel, il faut prendre du plaisir sur le vélo c’est-à-dire trouver un terrain d’entraînement qui nous correspond avec un groupe dans lequel on s’entend bien. Moi j’ai toujours pris du plaisir à faire du vélo depuis mes débuts et ça continue aujourd’hui.
Merci Simon d’avoir répondu à nos questions, bon courage pour l’année prochaine !
Crédits photos : Groupama-FDJ, Jan Brychta, le Télégramme et Cassandra Donne