Au lendemain d’une journée de repos bien méritée, le peloton se dirigeait vers Nîmes et ses célèbres arènes antiques avec pour objectif un sprint massif à la clé. C’est finalement Caleb Ewan qui a dompté ses concurrents pour s’imposer pour la deuxième fois sur ce Tour de France 2019, retour sur cette victoire ici !
Le profil de l’étape :
Analyse de l’étape : Au vue du profil il n’y a aucun danger pour quiconque sur cette étape, seul le vent peut jouer les troubles fêtes et engendrer des bordures qui rappelleront des souvenirs à certains. Groenewegen ou encore Ewan pourront s’exprimer sur leur terrain de jeu favori, tout plat !
D’entrée de jeu, des baroudeurs qui commencent à se faire un nom auprès du grand public s’extirpent du peloton avec Stéphane Rossetto (FRA, Cofidis) et Alexis Gougeard (FRA, AG2R) dans un premier temps. Les deux hommes seront suivis par Paul Ourselin (FRA, Total), Lars Bak (DAN, Dimension) et Lukasz Wisniowski (POL, CCC), le regroupement aura lieu très peu de temps après et ils seront donc 5 à l’avant sur cette étape. Le peloton ne laisse jamais réellement filer l’échappée et maîtrise l’écart par peur de bordures mais aussi des rouleurs à l’avant qui sont capables d’aller au bout, Caleb Ewan (AUS, Lotto) et Dylan Groenewegen (PBS, Jumbo) ont bien compris le danger. Les fuyards ne compteront jamais trop de temps alors que derrière, Geraint Thomas (GBR, Ineos) chute mais sans aucune gravité à l’approche du sprint intermédiaire disputé par Elia Viviani (ITA, Deceuninck) dans le peloton qui reprend du terrain sur Peter Sagan (SLQ, Bora) dans la course au maillot vert.
Lars Bak passe en tête de la côte de Saint Jean du Pin sans ambition pour le maillot à pois rouges, alors que dans le même temps l’écart diminue sous la pression de Movistar et de la Groupama-FDJ qui abritent leurs leaders respectifs du vent. A 35 kilomètres de l’arrivée, l’échappée ne possède plus que 50 secondes d’avance sur le peloton et sous une chaleur qui se fait étouffante (comme on le voit avec Paul Ourselin sur la photo). Par la suite, Jakob Fuglsang (DAN, Astana) chute lourdement : le 9ème du classement général est contraint à l’abandon ce qui représente un gros coup dur pour son équipe qui comptait sur lui.
Les 5 coureurs devant n’ont plus que 20 secondes sur les sprinteurs à 10 kilomètres, l’espoir semble perdu mais chacun se relaye à 100% ce qui permet de maintenir cet écart ou du moins de ralentir sa chute. Malheureusement pour eux, le peloton les rattrape à 2,5km du terme et Alexis Gougeard est logiquement élu combatif du jour, petit lot de consolation pour la formation de Romain Bardet (FRA, AG2R) sur un Tour difficile. A l’arrivée, Caleb Ewan fait parler sa puissance et devance Elia Viviani et Dylan Groenewegen (PBS, Jumbo), certainement partis trop tard mais aussi inférieurs à l’australien et son petit gabarit impressionnant.
Notre avis : Malgré sa petite taille, Caleb fait taire tout le monde et montre qu’il est le sprinteur le plus régulier du monde actuellement, alors que Viviani et Groenewegen ont raté une belle occasion de s’imposer. Quant à lui, Sagan assoit son avance pour le maillot vert et tue tout suspense pour son maillot !
Crédits photos : le Monde, le Tour et ASO/Pauline Ballet