Quels sports peuvent bien être présents en Auvergne ? Beaucoup si l’on regarde dans le détail et surtout si l’on braque nos jumelles sur Clermont-Ferrand, le chef-lieu qui regorge de nombreuses disciplines. Alice Tubello en sait quelque chose, elle qui y réside et y pratique le tennis depuis son plus jeune âge dans un club renommé en France. La période actuelle, ses débuts avec la balle jaune ou encore ses ambitions, notre ambassadrice tennis se livre à nous.
Quels débuts ?

En règle générale, les futures stars du tennis débutent la pratique dès le plus jeune âge. Ce fut le cas pour Alice dès ses 4 ans, dans un petit club du Puy-de-Dôme à Saint Genès-Champanelle. Sur les traces de son grand frère, elle s’imisse dans le monde tennistique et en peu de temps, sa progression n’a cessé de s’accélérer. Au fil des semaines, ses professeurs la changent de groupe pour atteindre à l’âge de 5 ans un collectif avec des garçons de 11-12 ans. À la suite de cette évolution, la Ligue Auvergne-Rhône Alpes de tennis l’a repérée et un changement de club s’est opéré. Un an plus tard, elle intègre un club formateur et bénéficie de plus de volume d’entraînement tout en pratiquant la natation et le judo en parallèle.
À l’âge de 14 ans, elle se spécialise réellement dans le tennis en engageant un coach privé et en basculant vers un projet plus individualisé. Depuis petite, Alice Tubello a toujours voulu être joueuse de tennis professionnelle, un sport dans lequel elle souhaite se dépasser et se challenger au quotidien. Même si pendant son enfance elle s’est attelée à pratiquer de nombreuses disciplines comme la boxe, le tennis de table ou la natation, le tennis a toujours été une évidence à ses yeux.
Et le confinement ?

Pour les personnes hyperactives ou qui aiment la mobilité, cette période de 2 mois a été un vrai supplice à supporter. Peu réjouie par cette nouvelle, Alice a décidé de travailler dans un laboratoire pendant ces 6 semaines de confinement. Au programme, du conditionnement destiné aux associations ou aux pharmacies de kits stériles, un investissement solidaire. En rentrant du travail, elle a également eu la possibilité de continuer à jouer au tennis avec son frère, malgré le fait qu’elle n’avait aucune visibilité concernant ses objectifs. Pour compléter le tout, la case physique n’est pas à épargner avec des sorties dont une de 2 h 15 où elle s’était perdu et qu’elle se remémore avec ironie. En plus d’exercices de circuits training sur sa terrasse, Alice a eu un programme bien organisé pendant le confinement qui lui a permis de retrouver plus facilement la forme par la suite.
À quoi va ressembler la suite ?

Alors qu’elle ne fait pas encore partie des meilleures joueuses, Alice Tubello n’a pas pu disputer les plus grosses compétitions exhibitions comme l’UTS de Patrick Mouratoglou. Pour se faire, elle s’est rendue à Aix-en-Provence pour participer à l’UTR, des matchs d’exhibition organisés pour le top 650 mondial. Ce fut une grande opportunité pour évoluer à un très bon niveau et enchaîner les rencontres qui furent plutôt à son avantage. Elle compte entre autres deux victoires face à Diana Marcinkevica (n°262 WTA) ou encore une autre contre Anastasiya Komardina (203e mondiale), de quoi tirer un bilan plus que positif. Au total, elle a disputé 33 matchs et continuera de jouer là-bas tant que le circuit ne sera pas un peu plus certain et ouvert. Pour l’anecdote, elle s’est blessée au poignet il y a 2 mois et a été contrainte de jouer avec un revers à une main. Au bout du compte, ce revers s’avère plus efficace que son habituel revers à 2 mains, assez fou même si nous lui souhaitons rétablissement et succès !
Crédits photos : Alice Tubello, Engie Open de Clermont et Gazette Sports/Léandre Leber