Accueil » La coupe du monde de tir à l’arc a posé ses valises à Paris

À environ deux ans des Jeux Olympiques de Paris 2024, plusieurs sports ont effectué de grandes modifications en leur sein, à commencer par le tir à l’arc. Changement d’entraîneur et de technique, accueil d’une Coupe du monde, la France se prépare et la démocratisation de ce sport se poursuit, le tout dans un cadre magnifique.

Tir à l'arc Charléty

Depuis 2021, la France accueille cette étape de Coupe du monde de tir à l’arc et a obtenu l’organisation pour une durée de 3 ans (2021, 2022 et 2023)« Notre candidature a été déposée en 2019 et a été acceptée, on voulait profiter de la dynamique Paris 2024 pour avoir un événement fort de tir à l’arc en France », explique Laurence Frère, directrice générale adjointe du comité d’organisation France Tir à l’Arc. Pourtant, pour cause de Covid-19, l’édition 2021 a été quelque peu impactée et a dû se dérouler à huis-clos et dans une bulle sanitaire, avec le Stade Charléty comme unique site.
Cette année, les conditions étaient bien plus accueillantes, sans les masques et surtout avec le retour du public, venu plutôt nombreux à Charléty, en masse à Vincennes pour les finales. Comme le confie Laurence Frère, « accueillir les finales au Château de Vincennes était une marque importante que voulait imprimer World Archery sur des sites iconiques ». Le succès s’est confirmé sur le week-end final, sans oublier la diffusion finale sur France TV Sport entre autres. Après 2023, la Fédération Française de Tir à l’Arc ne postulera pas pour un nouveau cycle d’organisation de trois ans. Elle souhaite préparer Paris 2024 et « se donner le temps de développer la fédération financièrement » avant d’accueillir une nouvelle étape.

Une étape de Coupe du monde, c’est également l’occasion de voir de multiples pays en action. Du Bangladesh à Salvador, en passant par la Côte d’Ivoire (voir photo), tous les continents sont représentés. C’est le cas de Franck Eyeni, archer classique ivoirien, âgé de 21 ans et déjà sur le circuit depuis un certain temps. Il est l’un des seuls représentants de son pays à ce niveau, et ce, depuis 2018 et les Jeux Olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires, auxquels il avait participé. Sur l’étape mondiale parisienne, il était accompagné par Fatou Gbane et Ekpobi Anne-Marie Eléonord Yedagne, concourant chez les femmes en arc classique. « Je représente mon pays dignement pour montrer que la Côte d’Ivoire a du talent en tir à l’arc », explique Franck Eyeni, qui arbore les couleurs de la Côte d’Ivoire fièrement.
Au-delà du symbole, ce jeune archer n’est pas en reste sportivement. Sorti 93e des qualifications du mercredi sur 122 participants, il affronte par la suite le Kazakh Sanzhar Mussayev, qui s’est classé quant à lui à la 36e place. Malgré une belle résistance, il cède sur le score de 6 points de set à 4, 29 à 26 sur la dernière série de volées. À seulement 21 ans, l’avenir lui tend les bras et il y a encore la possibilité pour Franck Eyeni de croire en son rêve de sommets. Il faudra le surveiller de près, très certainement de retour l’année prochaine à Paris pour la Coupe du monde.

Outre le cadre idyllique pour les athlètes et surtout pour les archers français, la FFTA se sert de cette coupe du monde pour former ses équipes et ainsi préparer les Jeux de 2024 dans les meilleures conditions. « Organiser les JO a fortement contribué à obtenir cette étape, c’est une aubaine pour la formation des volontaires et des arbitres sur l’organisation d’une compétition de tir à l’arc », Laurence Frère souligne tout l’aspect logistique nécessaire à un tel événement.
L’édition 2023 sera à ne pas rater vu ce qui se prépare. Et pour cause, l’étape de Coupe du monde devrait se dérouler sur le site d’accueil du tir à l’arc pour Paris 2024, à savoir l’esplanade des Invalides. « Notre volonté est d’organiser le tout en configuration approchante des Jeux, en mode test event, comme une répétition générale », comme le confie la directrice de la communication de la Fédération. La famille du tir à l’arc aura une nouvelle occasion l’an prochain de se réunir autour d’un événement international, pour ce qui s’annonce être une grande fête du sport et une répétition générale haletante.

Crédits photos : Franck Moreau / FFTA , Julien Rossignol / FFTA et FFTA

À Paris, Pavel Clauzard

(2 commentaires)

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :