Si toutes les compétitions sportives sont écourtées, reportées ou annulées à cause du coronavirus, la Formule 1 n’est pas en reste. À quelques heures des premiers essais libres du grand prix d’Australie, premier GP de la saison 2020, ce-dernier fût annulé. Les courses suivantes à Bahreïn et au Vietnam ont été reportées, celle de Chine a été annulée, décision prise depuis plus d’un mois. Ces derniers jours, l’annonce du report des grands prix des Pays-Bas, d’Espagne et d’Azerbaïdjan sans oublier l’annulation du mythique grand prix de Monaco posent la question et sèment le doute sur la date du début de la saison !
Il n’y aura pas de course à Melbourne cette année
La décision est tombée dans la soirée du jeudi 12 mars dernier. Alors qu’un membre de l’écurie McLaren avait été testé positif au coronavirus, l’équipe aux monoplaces oranges s’était retirée du grand prix plus tôt dans la journée. Cela n’a pas dérangé les organisateurs qui ne remettaient pas en cause jusque-là la tenue de la course, pour preuve le huis clos fût décidé tardivement dans le risque de propager l’épidémie davantage qu’elle ne l’était déjà.
Ainsi, 2 heures avant le début des essais libres, alors que les pilotes et les écuries parlaient stratégies tout en gardant un œil sur l’avancée des décisions, la FIA et la direction de la Formule 1 ont décidé d’annuler le grand prix. À la grande déception de Daniel Ricciardo qui allait courir dans son pays, d’Esteban Ocon qui devait retrouver un volant en F1 et de tous les autres pilotes. La décision fût comprise par la majorité des acteurs du week-end, les supporters ayant fait le déplacement ont néanmoins critiqué la décision tardive des instances du sport automobile.
L’Australie n’est pas un cas unique
Peu de temps après l’annonce de l’annulation du GP d’Australie, les reports des grands prix de Bahreïn et du Vietnam ont été officialisés. Bahreïn constituait la seconde escale de la saison 2020 de Formule 1, la course devait se tenir le 22 mars prochain. À Hanoï au Vietnam, les pilotes devaient rouler le 5 mai pour la troisième fois en ce début de championnat. À ce jour, aucune nouvelle date ni information supplémentaire concernant les reports n’ont été communiquées.
Le GP de Chine lui a été annulé au cours du mois de février dernier. En étant le point de départ de la pandémie, les mesures avaient été prises et mesurées très tôt par les autorités sportives. La course qui avait été en 2019 le millième grand prix de l’histoire de la catégorie devait se tenir le 19 mai.
Une nouvelle pluie de reports pose la question du début de saison
Au vu des week-ends de compétitions annulés ou reportés, les monoplaces devaient faire ronronner leurs moteurs aux Pays-Bas chez Max Verstappen. Il s’agissait du grand retour de ce grand prix qui ne figurait pas dans le calendrier jusque-là. Prévu pour le 3 mai, il a été reporté il y a de cela quelques jours. Même chose en Espagne où le sixième GP de l’année devait se tenir à Barcelone, les organisateurs avaient avoué « ne pas se faire d’illusion » et « s’attendre à un report de la course ».
Cela nous amenait donc à un début de compétition à Monaco, mythique course du calendrier dans un peu plus de deux mois. Ce-dernier a été non pas reporté mais annulé, aucune monoplace et ce depuis de longues années ne roulera à Monte-Carlo. Au-delà de ce week-end, seul le report du grand prix d’Azerbaïdjan a été confirmé. Si les choses restent ainsi, le premier évènement de l’année devrait être le 14 juin prochain à Montréal au Canada, trois mois après le prétendu GP d’Australie. Ross Brawn directeur technique de la F1 a confié à Sky Sports que « ces reports pourraient être rattrapés en cours d’année » notamment « pendant la pause estivale ». L’habituelle trêve a en effet été « supprimée ». « Je suis optimiste sur le fait qu’on puisse disputer 17 ou 18 courses, voire plus » a-t-il affirmé, difficile de se projeter en cette période délicate mais comme l’ont affirmé la majorité des pilotes de Formule 1, la santé passe avant tout.
Crédits photos : F1 Actu, Sky Sports, Vosges Matin et Radio Canada