Accueil » L’athlétisme français à la conquête de Tokyo

Après cinq longues années d’attente, les Jeux Olympiques sont enfin de retour. Tokyo est le théâtre de 33 sports, orchestré par plus de 11 000 athlètes depuis le 23 juillet, et ce, jusqu’au 8 août. Les épreuves d’athlétisme se déroulent du 30 juillet au 8 août avec une délégation française de 63 athlètes. Focus sur les chances tricolores.

Cinq ans après avoir obtenu 42 médailles dont dix titres à Rio, l’équipe de France peut ambitionner un résultat similaire dans la capitale japonaise. C’est du moins ce que prévoient les statistiques du site Gracenote dans son tableau des médailles virtuel. L’institut de données précise que les sports les plus prolifiques devraient être le judo, l’escrime et l’athlétisme.

Peut-on faire mieux qu’à Rio ?

En 2016, l’athlétisme avait rapporté six médailles, soit trois en argent et trois en bronze. Cette année, seul Renaud Lavillenie figure parmi les trois meilleurs au bilan mondial de sa discipline. Cependant, les espoirs de médailles sont multiples avec de nombreux français classés dans le top 10 mondial. Contrairement à Rio, la plus belle des médailles semble envisageable, notamment pour Kévin Mayer. Le recordman du monde du décathlon a fait le choix de ne pas participer à un décathlon complet cette année. Il s’est qualifié pour les Jeux au mois de décembre, lors d’un meeting à la Réunion. Dans sa ruée vers l’or, Mayer devra se méfier du canadien Damian Warner, meilleur performeur mondial de la saison.
Derrière le décathlète, plusieurs Français peuvent viser raisonnablement le podium. Les deux lanceurs de marteau, Quentin Bigot et Alexandra Tavernier, auront fort à faire face à leurs rivaux américains et polonais, mais ont largement les moyens de s’inviter sur la boîte. Les haies masculines seront également prometteuses avec des Français dans la peau d’outsiders. Wilhem Belocian réalise une excellente saison avec un titre de champion d’Europe en salle au mois de mars et un nouveau record personnel au mois de juin. De son côté, Pascal Martinot-Lagarde s’est blessé à l’ischio-jambiers, puis à l’adducteur cette saison. Il est revenu à la compétition début juillet, mais les attentes restent élevées autour du champion d’Europe 2018. Pour ces deux garçons, la concurrence sera rude avec une grosse armada américaine et jamaïcaine.
Enfin, Renaud Lavillenie sort d’une saison hivernale réussie avec une barre à 6 m 06 franchie chez lui, à Clermont, en février. Cet été, le perchiste a passé 5 m 92, mais s’est fait une grosse entorse début juillet. Il a depuis petit à petit retrouvé le chemin de l’entraînement et essayera de faire douter le favori, Armand Duplantis.

Tokyo avant Paris

Les Jeux Olympiques de Tokyo sont aussi l’occasion de découvrir la nouvelle génération française emmenée par Jimmy Gressier et Hugo Hay, respectivement champions et vice-champions d’Europe espoirs du 5 000 mètres en 2019, ou encore par Baptiste Mischler, qui a abaissé son record personnel de plus de quatre secondes cette saison sur 1500 mètres. On surveillera également Cyréna Samba-Mayela, qui, à seulement vingt ans, est la quatrième meilleure européenne aux bilans.

Crédits photos : France 3 Hauts de France, RTL et FFA

Paul Marcille – 31 juillet

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