Accueil » Le Liberté repasse sous pavillon français !

Cette année, l’Open Blot de Rennes faisait peau neuve avec une formule sur 7 jours et surtout une nouvelle enceinte de compétition qu’est le Liberté et qui fait passer un cap au tournoi. Après le succès de Ricardas Berankis l’an passé au détriment d’Antoine Hoang, un français réussit à s’imposer pour ramener la coupe à la maison, focus ici !

Le modèle Rinderknech concluant

2 (R.Chautard)

Son parcours est atypique et outre-atlantique, mais le pari d’Arthur Rinderknech de revenir en Europe pour tenter sa chance sur le circuit est en phase d’être réussi du moins sur la bonne voie. À 24 ans, il remporte son premier challenger lui qui a été sacré vice-champion de NCAA avec l’université Texas A&M. C’est au détriment du britannique James Ward qu’il s’adjuge ce trophée (7-5/6-4) avec un public acquis pleinement à sa cause et une ambiance de folie pour le porter aux sommets. Ce titre ne fut pas acquis d’avance puisque dès le 2e tour, Bernabe Zapata-Miralles (ESP, ATP 210) l’a poussé au tie-break dans le troisième set comme Cem Ilkel (TUR) en quarts et Tobias Kamke (GER) en demies. Il devrait remonter au classement et pouvoir prétendre aux qualifications de grands chelems avec pourquoi pas Roland Garros en ligne de mire.
« C’est une superbe semaine pour moi assez inattendue, si on m’avait dit que j’allais gagner le titre en début de semaine je n’y aurais pas cru ! », il s’est offert plusieurs joueurs de calibre sur son chemin. « Je considère que ce n’est pas une fin en soi mais une étape et si je fais ce qu’il faut pour progresser, je suis capable d’en gagner d’autres mais en aucun cas je me suis dit qu’un adversaire était injouable cette semaine », il est à Quimper pour tenter le doublé qui sera compliqué mais réalisable qui sait !

La logique en duo est respectée

3 (R.Chautard)

Moins connu, le double suscite souvent moins d’enthousiasme mais n’en reste pas moins spectaculaire et pour certains joueurs rémunérateurs puisque certains décident de s’y consacrer pleinement. C’est le cas de la majorité de ceux qui étaient présents à Rennes ce qui a densifié la qualité de jeu et amélioré le spectacle notamment les vainqueurs Antonio Sancic (CRO) et Tristan-Samuel Weissborn (AUT) têtes de série n°1. Habitués à évoluer ensemble, les deux compères ont triomphé de Teymuraz Gabashvili (RUS) et Lucas Lacko (SVK) en 3 sets : 7-5/6-7/10-7.
À noter également que la meilleure paire française fut celle associant Manuel Guinard et Arthur Rinderknech qui se sont hissés jusqu’en demies échouant face à l’association russo-slovaque au super tie-break parfois si cruel. C’est l’occasion pour certains de rattraper des performances en demi-teinte en simple mais aussi pour d’autres de se rémunérer sur toute une saison et tenter de se qualifier pour les grands chelems !

Révélation du tournoi : Kyrian Jacquet tonitruant

4 (R.Chautard)

Il est bien connu de nos radars de part ses exploits passés, ce jeune joueur de 18 ans se lance cette année sur les challengers et son premier restera gravé. En effet ici à Rennes, Kyrian était invité par la fédération et a su d’entrer rester lucide contre Altug Celikbilek (TUR, 223e mondial) pour s’imposer en 3 manches après la perte du 1er set : 3-6/7-5/6-0. Par la suite, il se défait de son compatriote Alexandre Muller qui abandonne dans la deuxième manche mais surtout, il s’offre Tristan Lamasine qui était tête de série 8 du tournoi et 214e ATP. Il lui aura fallu 3 sets et un autre combat physique et mental pour s’imposer (2-6/6-1/6-2) et s’offrir un ¼ de finale prestigieux. Son adversaire n’est autre que James Ward, britannique de 32 ans qui a été top 100 et qui aspire à revenir aux sommets. Malheureusement pour Kyrian, la marche était trop haute puisqu’il échoue en trois manches (5-7/6-3/3-6) malgré sa hargne habituelle.
« Je suis satisfait de mon parcours à Rennes, pour un premier Challenger c’est plutôt encourageant car en venant ici je ne pensais pas aller aussi loin, j’avais pris une petite valise et j’étais un peu dans le flou sans savoir ce que ça allait donner », passer de wild-card à ¼ de finaliste est assez atypique. « Mon match contre James Ward restera gravé car il m’a fait réaliser des choses et surtout apprendre, je me suis confronté au gros niveau et cela va me faire évoluer pour la suite », il est en lice actuellement au Challenger de Quimper et espère y réitérer sa performance pour monter au classement mondial et ainsi prétendre aux qualifications de grand-chelem à court terme !

Crédits photos : Rémy Chautard

 

Pavel Clauzard – 28 Janvier

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