Accueil » Le tableau final de l’Open P2i Angers est pleinement lancé !

Pour sa deuxième édition, l’Open P2i Angers prend de nouveau place dans la grande Arena Loire. Puristes et curieux s’y précipitent pour voir de nombreuses joueuses du Top 100 jouer, ainsi qu’encourager les Françaises. Ce mardi s’est déroulé le premier tour avec quelques surprises et un bilan mitigé côté tricolore.

UNE DEUXIÈME ÉDITION AMBITIEUSE

Nicolas Mahut Open P2i Angers
Nicolas Mahut avec son partenaire titre P2i et le trophée – Photo : Ekla

Initié en mars 2021, l’Open P2i Angers est un projet ô combien important pour Nicolas Mahut, né dans cette ville. « Je m’étais toujours dit dans ma carrière qu’à la fin, je ferais quelque chose à Angers. Soit créer un événement, soit un centre, etc. J’ai quitté la ville il y a plus de 20 ans et même si je n’ai pas évolué ici, je me sens profondément angevin », explique Mahut. En collaboration avec Rivacom, il a monté ce tournoi, tout en s’entourant des collectivités locales et des partenaires privés. Dès lors, une question se pose sur le choix du tournoi. Sans même être questionné, l’ex-numéro un mondial de double l’élude. « Pourquoi féminin ? Car j’ai toujours entendu les filles dire dans leur carrière qu’elles manquaient d’événements. Il y a un vrai déficit de tournois féminins par rapport aux masculins », constate le directeur du tournoi.

Cette année, qui succèdera à Vitalia Diatchenko ? Les promesses sont nombreuses, tant le plateau est relevé. La tête de série numéro une n’est autre que Shuai Zhang (CHN), classée 24e mondiale. S’ensuit entre autres Anhelina Kalinina, jeune Ukrainienne de 25 ans (WTA 53). Côté tricolore, la délégation n’est pas en reste, même si Kristina Mladenovic a préféré aller à Dubaï sur un autre tournoi un grade en dessous. À noter la présence de Diane Parry, Clara Burel ou encore Jessika Ponchet pour représenter la France. Par ailleurs, l’Open P2i Angers a été récompensé fin novembre aux Trophées du tennis féminin, organisés par l’Union du Tennis Féminin et Pro Elle Tennis. Cette distinction honore le meilleur WTA 125/250 de France. Une belle récompense pour un événement qui n’en est qu’à sa deuxième bougie.

CLARA BUREL AU FORCEPS, KENIN EN FORCE

Clara Burel WTA Angers
Une entame difficile pour Clara Burel, combative jusqu’au bout – Photo : Ekla

Alors que les premiers tours ont débuté ce lundi, les suivants s’étalent jusqu’à mercredi avec toutes les Françaises au programme. Après Jessika Ponchet, c’est entre autres Clara Burel qui a fait son entrée en lice à Angers. Cette dernière avait dû déclarer forfait l’an dernier pour cause de blessure, au stade des quarts de finale. Pour l’édition 2022, elle arrive plus déterminée que jamais, et cela s’est ressenti sur le court. Face à l’ex-19e mondiale, Karolina Muchova, Burel a été malmenée d’entrée. De fait, elle est challengée sur ses mises en jeu et concède le break à deux reprises en fin de première manche. La Tchèque parvient à mettre plus d’intensité que son adversaire et se montre plus chirurgicale sur les points importants (6-2).

Si le même scénario se profile dans le deuxième set, la Française se montre plus entreprenante et surprend Muchova, qu’elle breake d’entrée (1-0). Néanmoins, s’ensuit un mano à mano qui conduit à un statu quo, tant aucune des deux joueuses ne parvient à servir avec autorité pour remporter sa mise en jeu. Alors que Clara Burel a bien cru servir pour le gain du set, elle se retrouve dos au mur dans un tie-break tendu.
Dès lors, elle devient nettement plus agressive, monte au filet et fait preuve d’un état d’esprit irréprochable pour arracher cette manche (7-1). Grâce à l’appui du public et au forceps, la Tricolore finit par s’imposer six jeux à trois dans le dernier set et ainsi se qualifier. « J’ai essayé de la tenir le plus longtemps possible et le mieux possible », confie Clara Burel après la rencontre. Prochain match contre Varvara Gracheva, tête de série n°8 et top 100. Du haut niveau en perspective.

Sofia Kenin WTA Angers
L’Américaine pourrait bien être la surprise de l’édition 2022 – Photo : Ekla

Dans les autres matchs, ce choc incroyable entre Dayana Yastremska et Sofia Kenin. Ces deux joueuses ont toutes deux été top 25 à la WTA par le passé, même sacrée à l’Open d’Australie en 2020 concernant l’Américaine. Pourtant, si l’affiche faisait rêver sur le papier, elle a été à sens unique sur le court. Fragile au service, l’Ukrainienne fait face aux retours fulgurants de Kenin, solide sur ses appuis et dans sa prise de balle. Malgré une résistance grandissante, Yamstremska a dû céder face à plus fort qu’elle (6-4/6-2). Pour sa première à Angers, l’Américaine ne cache pas sa joie. « Je suis très heureuse d’être là et j’espère enchaîner ces prochains jours. C’est ma première ici, le court est parfait, j’aime beaucoup ! », explique-t-elle. Un gros morceau l’attend au prochain tour, puisque Sofia Kenin va affronter une autre Ukrainienne, Kalinina, tête de série 2.

Une deuxième française était à l’Arena Loire ce mardi, en la personne de Tessah Andrianjafitrimo. Face à Varvara Gracheva, l’entame a été douloureuse (6-0), avant d’enrayer la mauvaise série. Néanmoins, le niveau s’avère trop élevé pour espérer quelque chose. Elle doit s’incliner en deux manches (6-0/6-3). Au rayon des surprises, Tatjana Maria (WTA 70) a été sortie d’entrée par la Belge Greet Minnen (WTA 203, 7-5/6-1). Sans oublier le come-back de Sabine Lisicki, finaliste de Wimbledon 2013 face à Marion Bartoli. Invitée par l’organisation, elle n’a rien pu faire contre Clara Tauson pour honorer sa wild-card (6-1/6-1). À l’occasion de la fin de ce premier tour, Emeline Dartron et Diane Parry demeurent les dernières tricolores à devoir le disputer.

FOCUS SUR STÉPHANE CHRZANOVSKI, LE RÉPARATEUR DE RAQUETTES

Stéphane Chrzanovski cordeur
Cordeur officiel du tournoi, Stéphane ne s’arrête pas, mais y prend goût – Photo : Pavel Clauzard

Si les joueuses sont l’attraction du tournoi, de nombreuses personnes dans l’ombre œuvrent pour que tout se passe bien. C’est le cas de Stéphane Chrzanovski, le cordeur de l’Open P2i Angers. Son objectif ? Réparer les raquettes des joueuses afin qu’elles aient un matériel optimal et au meilleur de sa performance. En début de tournoi qui plus est, son rythme est assez intense. « Depuis le début du tournoi, j’ai cordé 100 raquettes, soit 25 par jour. Cette moyenne baisse à partir du mercredi, même si les doubles n’ont pas commencé », raconte Stéphane.
Appelé par Rivacom, il couvre Angers, mais aussi les trois autres tournois organisés par l’agence (Rennes, Brest et Mouilleron le Captif). Depuis 13 ans, il est cordeur à son compte et oscille entre les tournois, de Miami à Angers. Il a même eu l’opportunité de travailler 15 ans à Roland Garros, lorsque Tecnifibre était partenaire du tournoi. « Un job passion » comme il l’évoque de ses propres mots, ce qui peut se comprendre au vu des expériences vécues.

Paradoxe : à ce niveau-là, les joueuses n’attendent pas de « casser » pour changer le cordage. À ce sujet, Stéphane Chrzanovski possède une anecdote sur Serena Williams. « J’ai cordé ses raquettes quand elle a gagné Roland Garros, elle apportait neuf raquettes tous les matins. Même sans jouer, un jour de pluie, elle était revenue rapporter ses raquettes emballées. Elle aime que ses raquettes soient fraiches et soient cordées du matin », confie le cordeur. De fait, le cordage d’une raquette est un détail que les professionnelles gomment au maximum. Le rôle de Stéphane est donc primordial sur un tournoi, tant la raquette est un outil important pour les joueuses et qui peut avoir, mine de rien, un impact notable.

À Trélazé, Pavel Clauzard

(1 commentaire)

Laisser un commentaire

%d blogueurs aiment cette page :