Accueil » Le Vendée Globe prépare sa 9e édition

Le 8 novembre prochain, la commune vendéenne des Sables-d’Olonne aura tous les regards braqués sur elle. C’est au large de son port que s’élanceront les 34 skippers participants à la neuvième édition du Vendée Globe, une course qui prend place tous les 4 ans au travers d’un tour du monde en solitaire, sans assistance et sans escale. Les Reporters Incrédules vous proposent de découvrir l’histoire de cette mythique course de voile et de vous présenter l’édition qui se prépare afin de pouvoir la suivre dans les meilleures conditions. Hissez les voiles et à tribord toute.

Pour la petite histoire

2 (Actu.fr)

Le Vendée Globe est né de l’idée d’un homme, Philippe Jeantot, un navigateur français qui fut vainqueur en 1983 et 1987 du BOC Challenge (une course au tour du monde par étapes aujourd’hui révolue). Grâce à l’aide de Philippe de Villiers, président du conseil de Vendée à cette époque mais également créateur du célèbre parc du Puy du Fou, que la première édition du Vendée Globe naquit un jour de 26 novembre 1989. Le parcours de « l’Everest des Mers » est réputé pour être long et tumultueux. En effet depuis sa création, sur les 167 concurrents qui ont pris le départ, seuls 89 d’entre eux ont réussi à boucler ce tour du monde égal à la circonférence terrestre soit 40 075 kilomètres (certains l’ont bouclé avec 12 000 kilomètres supplémentaires).
Le parcours du Vendée Globe peut se résumer par 3 caps qu’il faut obligatoirement franchir : le cap de Bonne-Espérance au large de l’Afrique du Sud ; le cap Leeuwin au sud-ouest de l’Australie et le cap Horn situé dans l’archipel chilien de la Terre de Feu. Une fois ces trois caps franchis, les navigateurs n’ont plus qu’à rentrer aux Sables-d’Olonne pour clôturer leur aventure. Le gagnant aura le privilège de brandir un trophée en bronze de 60 cm de haut et d’une dizaine de kilos imaginé par l’artiste Philippe Macheret. Cependant, avant d’espérer toucher cette précieuse relique, les navigateurs vont passer environ 3 mois de leur vie en mer. Seuls à bord d’un monocoque de 60 pieds (18.28 m de long) possédant 2 mâts et pouvant aller jusqu’à 55 kilomètres/heure (30 nœuds).

Une interdiction formelle d’assistance

3 (La presse.ca)

La principale difficulté du Vendée Globe réside en l’interdiction formelle de ravitaillement ou d’assistance envers les skippeurs. C’est notamment pour ça qu’en 1992, Bertrand Le Broc dut se recoudre la langue seul après un accident ! Il put néanmoins bénéficier de l’aide téléphonique du docteur Chauve, un spécialiste de la médecine à distance. C’est dans une même logique de non-assistance que lors de l’édition 2000, Yves Parlier répara seul le mat qu’il avait cassé après s’être mis à l’abri. Il a été obligé de se nourrir d’algues et prit une dizaine de jours de retard, il finit cependant la course en se classant avant-dernier. La seule exception à l’interdiction d’assistance est le chavirage d’un marin. Ainsi en 1989, Loïck Peyron sauva la vie de Philippe Poupon après que son bateau ait succombé à une déferlante. Le scénario se reproduit en 2009 quand Vincent Riou sauva son ami Jean Le Cam qui avait fait naufrage, le Vendée Globe est loin d’être sans danger. En 1992/1993, Nigel Burgess et Mike Plant ont perdu la vie en mer.

Quid de la précédente édition ?

4 (Libération)

Le Vendée Globe 2016/2017 débute le 6 novembre 2016 et se termine le 11 mars 2017 avec l’arrivée en dernière position du skipper Sébastien Destremau. Les Sables-d’Olonne auront vu 29 skippers prendre le départ mais seulement 18 franchir la ligne d’arrivée. Cette édition a néanmoins pu enregistrer bon nombre de nouveaux records. En premier lieu, celui du tour du monde le plus rapide avec Armel Le Cléac’h qui boucla son périple en à peine 74 jours et qui fut donc grand gagnant de cette édition, il est également le premier à boucler 3 éditions d’affilée. Le record du plus grand nombre de miles (unité de distance) parcourus en 24 h a également été battu grâce à Alex Thomson qui a parcouru 536.81 miles en une journée soit une vitesse moyenne de 35 km/h. Il bat également plusieurs autres records comme celui de l’équateur aller et du cap de Bonne-Espérance et sera deuxième au classement général. En plus de sa victoire, Le Cléac’h s’offre les records du cap Leewin, du cap Horn et de l’équateur retour.

Objectif 8 novembre

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Le 8 novembre prochain débutera la 9e édition du Vendée Globe. Elle promet déjà d’être exceptionnelle et bat son record de skippers sur la ligne de départ qui seront au nombre de 34. Parmi eux, des personnalités marquantes du Vendée Globe comme Alex Thomson et Jérémie Beyou qui participent pour la cinquième fois à l’épreuve et qui lors de la précédente édition ont terminé respectivement 2e et 3e. Si les ténors étaient présents, une vingtaine de nouvelles têtes devraient faire leur apparition. Parmi elles Damien Seguin, star de la voile paralympique. Les femmes ne sont pas en reste et seront six à prétendre au trophée, là-aussi du jamais vu sur l’Everest des mers. Clarisse Cremer, la protégée d’Armel Le Cléac’h, sera de la partie alors que le breton sera quant à lui absent. Avec sa cinquième participation, Jean Le Cam sera le doyen de cette édition avec ses 60 ans et son palmarès affolant. Pour la deuxième fois consécutive, le benjamin sera suisse puisqu’il s’agit d’Alan Roura à seulement 27 ans. Avec ses 9 nationalités présentes et ses skippeurs de tous âges et de tous horizons, ce Vendée Globe s’annonce être celui de la diversité !

Crédits photos : Tip&Shaft, Actu, La Presse, Libération et Francetv sport

Les Reporters Incrédules – 28 juillet

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