20 juillet-20 octobre, après trois mois de pause, les fans de la balle orange ont enfin retrouvé leur rythme nocturne entre siestes, paniers à 3 points et dunks monstrueux. S’ils ont pu profiter de quelques heures de sommeil cet été, ils n’ont pour autant pas été sevrés en rebondissements. Entre la draft, la free agency et la pré-saison, retour sur ce qu’il faut savoir afin de profiter au mieux du spectacle.
Après des Jeux Olympiques où le basket et l’Équipe de France ont fait vibrer les sportifs du canapé, il est désormais temps de se tourner vers la célèbre ligue nord-américaine. Une nouvelle année qui démarre avec deux bonnes nouvelles : le retour d’un calendrier complet avec 82 matchs par équipe, mais surtout le repeuplement des gradins.
Petite piqûre de rappel

Atypique, c’est certainement le mot qui qualifie le mieux la saison 2020-2021. La COVID-19 a d’abord repoussé le début de saison en décembre au lieu du traditionnel mois d’octobre. Les finales ont donc eu lieu en plein été, presque à cheval sur les JO. Surtout, c’est sur le terrain et dans le classement que les surprises ont eu lieu. En NBA, les 30 équipes sont séparées en deux conférences : l’Ouest et l’Est. À la fin de la saison régulière, les Los Angeles Lakers, champions NBA en 2020, ont terminé seulement 7e de la conférence Ouest, tandis que les Phoenix Suns se sont emparés de la 2e place. Cela faisait dix ans que les Suns n’avaient pas fini dans les huit premiers à l’Ouest. À l’Est, les sensations sont venues de New York et d’Atlanta qui se sont classés 4e et 5e, après avoir terminé 12e et 14e en 2020.
Les huit meilleures équipes de chaque conférence se sont retrouvées, fin mai 2021, pour les play-offs. Le principe : à l’Est comme à l’Ouest, la première équipe affronte la huitième, la deuxième rencontre la septième, et ainsi de suite. La victoire s’obtient en battant quatre fois son adversaire. Les play-offs sont composées d’un quart de finale, d’une demi-finale puis d’une finale de conférence. Enfin, le vainqueur de l’Ouest affronte celui de l’Est pour le titre national.
Atlanta et Phoenix ont confirmé leur surprenante saison régulière en atteignant toutes deux les finales de conférence. À l’Ouest, les Suns ont battu les Los Angeles Clippers, démontrant ainsi la qualité de leur collectif face aux intenables Kawhi Leonard et Paul George. À l’Est, malgré la jeunesse de leur effectif, les Hawks retrouvent les Milwaukee Bucks. Giannis Antetokounmpo et les siens auront raison d’eux en six matchs et rejoignent les Suns en finale NBA. Alors que Phoenix mène 2-1 dans la série et domine largement le 4e match, un contre salvateur d’Antetokounmpo en toute fin de match permet à son équipe de recoller à 2-2. Comme un symbole de renaissance, les Bucks remportent les deux matchs suivants et deviennent champion NBA 2021. Giannis Antetokounmpo est évidemment nommé MVP (meilleur joueur) des finales.
La draft et les petits nouveaux

À peine le temps pour Giannis et ses copains de soulever la coupe, que déjà les yeux sont tournés vers l’avenir et les joueurs qui l’incarneront. Cade Cunningham, Jalen Green ou encore Evan Mobley font partie des 60 joueurs qui ont emprunté la grande porte de la draft pour s’installer dans l’une des 30 équipes de la ligue. Ils sont tous âgés de plus de 19 ans et ont quitté le lycée depuis plus d’un an.
Les 14 franchises qui n’ont pas atteint les play-offs obtiennent les premiers choix de la draft et ont le privilège de choisir les meilleurs espoirs. Les Detroit Pistons et les Houston Rockets ont signé les moins bons bilans de la saison 2020-2021, mais ont pu se consoler avec les deux premiers choix. Les Pistons ont sélectionné Cade Cunningham, meneur de plus de deux mètres tournant à plus de vingt points de moyenne à l’université. Le garçon s’est blessé durant les matchs de pré-saison et devrait être absent lors des premiers matchs de son équipe. Côté Rockets, les yeux doux de Jalen Green ont séduit la franchise du Texas. Cet arrière, comparé à Anthony Edwards (premier choix de la draft 2020), arrive dans un effectif en pleine reconstruction où le rôle de leader lui tend les bras. Les puristes ont déjà hâte de voir Cade et Jalen se tirer la bourre pour nous donner envie de regarder un match Detroit-Houston.
Les autres rookies (nom donné aux nouveaux joueurs de la ligue) seront bien évidemment à surveiller, car un certain Nikola Jokic, joueur des Denver Nuggets, drafté en 41e position en 2014, a été élu meilleur joueur de l’exercice 2020-2021. À méditer.
Quand il y en a plus, y en a encore

Trois jours après avoir appris par cœur le nom de chaque rookie et sa franchise correspondante, la période des transferts (free agency) et les échanges de joueurs sont venus chambouler nos connaissances. La free agency concerne les joueurs en fin de contrat. Les plus convoités signent des gros chèques, les autres cherchent un pied à terre pour poursuivre l’aventure américaine. La période est aussi propice aux échanges de joueurs. Tous ces rebondissements sont suivis avec une grande attention par les fans NBA sur le compte Twitter du journaliste Adrian Wojnarowski et ses iconiques Wojbomb (nom donné à ces informations exclusives et inattendues).
Cet été, une des plus grosses informations est venue des Los Angeles Lakers. La franchise californienne, remplie de stars comme Lebron James ou Anthony Davis, en a accueilli une nouvelle, en la personne de Russell Westbrook. Pas certain que le nom parle à tout le monde, alors autant citer Alpha Wann pour vous expliquer : « faut que le bénef triple, double comme Russell à Oklahoma ». Dans son morceau Langage crypté, le rappeur ne s’y trompe pas : Westbrook, c’est monsieur triple-double. Un triple-double, c’est réussir à mettre plus de 10 points, distiller 10 passes décisives et prendre 10 rebonds dans un match. Russell Westbrook a réalisé cette performance 184 fois, qui a fait mieux ? Personne.
Si vous n’êtes pas encore convaincu…

Les Lakers font donc légitimement partie de la liste des favoris au titre. Les Brooklyn Nets risquent d’être leur plus grand rival et n’ont pas manqué de se renforcer cet été. Avec des pensionnaires comme Kevin Durant, triple champion olympique, James Harden, meilleur marqueur de la ligue en 2018, 2019 et 2020 et Kyrie Irving, champion NBA en 2016, les Nets ont profité de la période estivale pour ajouter quelques vétérans à leur effectif. Comme si l’équipe n’était pas déjà assez solide. Les bonnes affaires ont aussi posé leurs affaires du côté du Miami. La franchise floridienne enregistre l’arrivée de deux trentenaires biens aguerris, Kyle Lowry, champion NBA 2019, et PJ Tucker, qui a soulevé le trophée cette année avec Milwaukee.
Enfin, les Français, à commencer par Evan Fournier, n’ont pas été en reste de mouvements. L’arrière des Bleus a signé cet été aux New York Knicks, et risque de faire vibrer le Madison Square Garden avec ses pénétrations et ses interviews d’après match. Nicolas Batum a lui prolongé du côté des Los Angeles Clippers où il s’est refait une belle santé l’an dernier. On attend aussi, la confirmation de Théo Maledon, auteur d’une très belle première saison à Oklahoma, l’explosion de Killian Hayes, 7e de la draft 2020, mais blessé longuement l’an dernier, et pour finir les premiers pas d’Yves Pons, de Petr Cornelie et de Joël Ayayi. Mesdames, messieurs, à vos popcorns !
Crédits photos : France Info, Orange Sports, Basket USA, NBA et New York Post