Dimanche 26 juin, la journée olympique s’est invitée partout dans le pays, dans les grandes villes comme dans les plus petites, à l’image de Précy-sur-Oise. En effet, le département de l’Oise a voulu y installer un village olympique et paralympique afin de faire découvrir de nombreuses disciplines aux enfants comme aux adultes.
UN DÉPARTEMENT ENGAGÉ

L’Oise a obtenu le 21 novembre 2019 le label convoité de « Terre de Jeux 2024 » qui a officialisé le partenariat entre le département et Paris 2024. Au-delà de ce label, la marque Oise 24 a été créée pour accompagner au mieux les associations sportives et les collectivités lorsqu’elles organisent des événements autour de l’olympisme. Ce dimanche, la ville de Précy-sur-Oise a été choisie pour lancer la saison 2022 du village estival.
Ce choix s’explique notamment par le fait que cette ville possède l’unique centre de préparation aux Jeux en Europe pour le cécifoot. Cette discipline n’est autre que le football destiné aux déficients visuels, avec un ballon qui émet des sons en roulant. Précy-sur-Oise possède des installations dédiées uniques en France et a même été désignée « Centre de préparation des Jeux » dans l’optique de Paris 2024, ce qui devrait attirer de nombreuses délégations. Ce dimanche 26 juin, Hakim Arezki et Fabrice Morgado, joueurs de cécifoot et responsables du club précéen, étaient présents pour effectuer une démonstration, sous le regard curieux des spectateurs venus en nombre. Cette infrastructure est l’une des fiertés de l’Oise et du sport isarien.
DES ATHLÈTES ISARIENS AMBITIEUX

Le public a pu échanger avec de nombreux athlètes originaires de l’Oise et licenciés dans des clubs du même département. Parmi eux, Aymerick Gally (voir photo, escrime), Léonice Huet (badminton) et Luidgi Midelton (escrime). Licenciée au Badminton Club Chambly Oise, Léonice est ambitieuse et espère se qualifier pour Paris 2024. Actuellement 55e mondiale, elle devra être la meilleure française pour atteindre son objectif. « Ça fait toujours plaisir de rencontrer celles et ceux qui nous soutiennent au quotidien. À deux ans des Jeux, ça permet de prendre de grandes bouffées de soutien et d’être au plus près des supporters », confie-t-elle.
Du côté des escrimeurs, la tâche sera tout aussi ardue puisqu’ils pratiquent l’épée, arme très en vogue depuis les JO de Tokyo 2020. De fait, les places seront chères pour Paris 2024, surtout avec le nouveau statut de Romain Cannone, numéro un mondial. Pour autant, Aymerick et Luidgi y croient dur comme fer et ils ont raison au vu de leur potentiel. Aymerick Gally semblait particulièrement satisfait de pouvoir effectuer une démonstration de son sport. « Les jeunes aiment ça et nous aussi. On a un département génial avec beaucoup de sportifs de haut-niveau et qui organise régulièrement ce type d’événements, c’est juste génial ». Âgé de 23 ans, Luidgi Midelton s’appuiera sur Tokyo 2020, une « olympiade qui a apporté de l’expérience » selon ses propres mots. Objectif qualification puis médaille pour lui à Paris, tout comme bon nombre d’athlètes issus de l’Oise.
FOCUS SUR LE PENTATHLON MODERNE

Cette discipline n’est pas forcément la plus connue aux Jeux Olympiques et pour cause, elle a fait son apparition pour les femmes seulement en 2000 à Sydney ! En France, le pentathlon moderne se répand progressivement, la diversité de ses épreuves étant un atout. Si vous pratiquez ce sport, vous êtes amené à faire de l’escrime, de la natation, de l’équitation et de la course à pied combinée à du tir, plus communément appelé « laser run ». Parmi les meilleurs clubs du pays et même les plus historiques, il y a celui de Noyon dans l’Oise, qui était bien sûr présent à Précy-sur-Oise le 26 juin pour présenter sa discipline. Véritable usine à champions, le club compte « entre 60 et 70 licenciés » selon les membres présents ce jour-là. On y trouve notamment Rebecca Castaudi, récente championne d’Europe U22 en relais et grand espoir du pentathlon français.
Le succès du stand s’est fait sentir avec de nombreux jeunes qui sont venus s’essayer au laser run, du tir au pistolet laser. « Très ludique », admet une des licenciées. Elle évoque également le manque de médiatisation de ce sport. « Le pentathlon moderne est un sport peu médiatisé, on n’en parle pas beaucoup. C’est pourtant très attractif avec spécifiquement le laser run, ça permet de faire découvrir aux plus jeunes la discipline ». À l’échelle du club, l’accès au haut-niveau est bien accompagné avec des aménagements en partenariat avec le lycée du coin, mais surtout un collectif soudé et peu nombreux ce qui permet à chacun de trouver sa place. En tous les cas, le cadre du Château de Versailles devrait donner beaucoup de visibilité à ce sport à l’occasion des Jeux de Paris 2024, afin de transformer l’essai.
Crédits photos : Pavel Clauzard