Accueil » Mercedes s’offre un doublé à Spa-Francorchamps

Une fois de plus et pour ce qui en devient une coutume, Lewis Hamilton monte sur la première marche du podium et est talonné par son coéquipier Valtteri Bottas. En Belgique, sur le mythique circuit de Spa-Francorchamps connu pour son raidillon, Mercedes a une fois de plus montré qui était l’écurie la plus forte du plateau en anéantissant toute concurrence. Retour sur un week-end de course marqué par l’anniversaire macabre de la disparition d’Anthoine Hubert.

Le film de la course

Comme imaginé, les deux flèches d’argent occupent la première ligne au départ du grand prix. Hamilton devant, Bottas second, Verstappen troisième. Viennent ensuite la Renault de Ricciardo, la Red Bull d’Albon et la Renault d’Ocon. Sainz, Perez, Stroll, Norris et Kvyat devancent Gasly qui part onzième. Juste derrière les Ferrari de Leclerc et Vettel s’élancent devant Russell, Raikkönen, Grosjean, Giovinazzi, Latifi et Magnussen, sorti de piste lors de son dernier tour de qualification, lui empêchant ainsi d’améliorer son chrono. À quelques minutes du départ, Carlos Sainz se rend compte d’un problème sur sa monoplace lors du tour de placement sur la grille et ne prend pas le départ. Pour le premier virage si serré de La Source, rien à déclarer. Lui qui avait vu Max Verstappen sauter sur la monoplace de Kimi Raikönnen l’an dernier ne voit, cette fois-ci, aucun incident.
Au bout de la grande ligne droite du raidillon, Ricciardo tente un dépassement sur Verstappen… En vain. Du spectacle, il y en a eu, notamment le dépassement de Gasly sur Perez dans la courbe même du raidillon, s’installant ainsi à la neuvième place. Il faudra attendre le dixième tour pour voir les conséquences de ce circuit exigeant. Dans le deuxième secteur, Giovinazzi perd l’arrière de sa monoplace et vient heurter le mur de pneumatiques. Sa monoplace détruite laisse échapper une des quatre roues. Celle-ci vient terminer sa course dans la Williams de George Russell qui rentre à son tour dans les limites de la piste. Au micro de Canal+ et sur Instagram, le pilote s’estime « chanceux et malchanceux » de cet incident. Deux voitures out, d’innombrables débris sur la piste, la voiture de sécurité rentre en action.
Les monoplaces rentrent aux stands pour chausser de nouveaux trains de pneus à l’exception de Perez et Gasly, un choix regrettable qui handicapera les deux pilotes plus tard dans le grand prix. Tour 19, Leclerc vient tenter de dépasser Vettel et vient « smacker » selon l’expression anglaise la monoplace de son coéquipier… Sans conséquence. Après une série de dépassements en fond et milieu de grille, c’est encore Hamilton le plus fort. Il monte pour la 89e fois sur la plus haute marche du podium. Bottas est second, Verstappen est troisième. Dans l’ordre, Ricciardo, Ocon, Albon, Norris et Gasly complètent le top 8, ce dernier auteur d’une belle remontée. Les deux dernières places du top 10 sont occupées respectivement par Stroll et Perez. L’autre français qu’est Romain Grosjean n’a pas pu décrocher mieux qu’une quinzième place.

Ferrari en perdition, Renault fait bonne impression

Si Charles Leclerc a remporté son premier grand prix en Belgique l’an passé, les choses ne sont plus pareilles et il s’agit d’un week-end redouté et redoutable pour l’équipe transalpine. Dès les séances d’essais libres, Ferrari s’enfonce. Oscillante vers la quinzième place, la Scuderia touche même le fond samedi matin, lors de l’ultime séance d’essais libres avec la vingtième et dernière place de Vettel. On le sait et ce n’est pas une nouveauté, l’écurie italienne est en difficulté. Mais pourquoi encore plus ici, en Belgique ? Le tracé du circuit offre énormément de dégagement, peu de virages et donc énormément de vitesse, facteur principal manquant à Ferrari. Malgré tout, les pilotes de la Scuderia passent la première partie des qualifications pour finalement réaliser les 13e et 14e chronos de la séance. Une performance qui détient du « miracle » selon le pilote monégasque.
En course, rien ne s’améliore et les deux monoplaces rouges se démènent à l’image de Vettel dépassé par Raikkönen au virage numéro 7. Le contexte en est même critique jusqu’à l’arrêt aux stands où Ferrari rate complètement le pit stop de Leclerc. Safety Car, entrée aux stands précipitée et pneus non préparés, une situation qui fait même jurer le pilote immobilisé dans la voie des stands bien plus de temps que la normale. Il s’agira d’une treizième et quatorzième place pour la Scuderia qui pourrait bien vivre le même week-end cauchemardesque, peut-être pire, en cette fin de semaine à domicile, sur le circuit italien de Monza surnommé « Le Temple de La Vitesse »… Changement de décor, changement d’ambiance et changement de résultats. L’écurie Renault a connu, elle, un weekend fructueux. Les deuxièmes places de Ricciardo et de Ocon aux essais de vendredi après-midi et de samedi matin étaient de bonne augure pour les qualifications. Les deux voitures accèdent sans trop de difficultés à la dernière partie de l’épreuve. La monoplace de Ricciardo partira quatrième pour le grand prix, tandis que celle d’Ocon s’élancera sixième. Entre eux deux est intercalée la Red Bull d’Alexander Albon, vite doublée au début du GP par le pilote français.
Ce fût ainsi un très bon dimanche pour Renault qui a même été l’auteur d’un excellent double arrêt lors de la sortie de la voiture de sécurité. Dans le dernier tour, Esteban Ocon s’offre Alexander Albon et lui reprend sa place de cinquième que le pilote Red Bull lui avait subtilisée dans la voie des stands. Son coéquipier Daniel Ricciardo se distingue lui aussi lors de ses derniers tours de roues en inscrivant le meilleur chrono. Une 4e place pour le pilote australien, une 5e place pour le français et le meilleur tour en course : l’écurie au losange a inscrit un total de 23 points en cette fin de semaine. Elle est désormais sixième au classement constructeur à seulement 9 points de McLaren, troisième. À surveiller si Renault réussit à rééditer l’exploit à Monza, circuit sur lequel elle avait connu son meilleur résultat l’an dernier.

La Formule 2, la Formule 3 et toujours Anthoine dans les esprits

Le circuit de Spa-Francorchamps n’a pas connu que de la Formule 1 ce week-end mais aussi de la Formule 2 et 3. Pour cette première course de F2, Tsunoda signe la pôle position et Mazepin est l’auteur du deuxième meilleur chrono. Pourtant, en course, les rôles s’inversent. Mazepin est leader et Tsunoda est second. Alors que le drapeau à damiers s’abaisse sur les deux monoplaces rivales, Mazepin reçoit une pénalité de 5 secondes pour un dépassement trop franc sur Tsunoda, ce dernier étant vainqueur. Lors de la course 2, les leaders Nissany et Ticktum s’accrochent et laissent la victoire ainsi que la tête du championnat à Robert Shwartzman et à sa Prema Racing. Côté Formule 3, la course 1 voit s’élancer Lirim Zendeli premier, Pourchaire second et Smolyar troisième. Un ordre de départ qui ne variera pas à l’arrivée à l’exception de la troisième place décrochée par Beckmann. La seconde course voit Prema Racing revenir en force, eux qui font le tempo de tête au classement général en plaçant Sargeant et Piastri sur les deux premières marches du podium, la troisième étant occupée par Lawson.
Néanmoins, ce week-end a également été marqué par le funeste anniversaire de la mort d’Anthoine Hubert. Il y a un an, le jeune pilote français de la filière Renault perdait la vie après un accident peu après le raidillon durant la seconde course de Formule 2. Très tôt et ce tout au long de la fin de semaine, les hommages se sont enchaînés sur place ou sur les réseaux sociaux. Dès le jeudi matin, Giuliano Alesi et Pierre Gasly, son ami d’enfance, sont allés déposer un bouquet de fleurs au lieu du drame. Des minutes de silence, des stickers « Racing for Anthoine » et le retrait de son numéro 19 ont notamment contribué à honorer le pilote et le jeune homme souriant et plein de fougue qu’il était. « Il faut se dire qu’il est parti en faisant ce qu’il chérissait le plus » comme dit Christian Horner à Alexander Albon, devant les caméras de Netflix, au lendemain du terrible accident. Le Panthéon des Pilotes connaît donc un membre de plus aux côtés de Ayrton Senna, Jules Bianchi, et bien d’autres…

Crédits photos : Bloomberg, Paris Balade, F1 Only et Prost International

Solal Pestana – 3 septembre

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