À 21 ans, Léon Marchand, rentre encore un peu plus dans l’histoire de son sport. Premier vainqueur français du 200 m papillon aux Mondiaux, le voici désormais à égalité avec Camille Lacourt, le plus titré en individuel, avec quatre médailles. Véritable fer de lance de la génération actuelle de la natation française, il emmène dans son sillage d’autres jeunes qui performent également.
Léon Marchand double sur 200 m papillon
Déjà vainqueur lundi, Léon Marchand poursuit sa moisson sur ces championnats du monde. Cette fois, c’est sur le 200 m papillon que le Français s’impose. Vice-champion du monde de la distance l’été dernier, le jeune nageur monte cette fois sur la plus haute marche du podium.
Toujours porté par son aisance technique, mais également par ses énormes coulées, Marchand a pris les commandes de la course dès les 100 m, avant de dérouler. “Au 100 m, je vois que je suis devant, donc je profite vraiment et je pousse le dernier 50”, détaille-t-il au micro de L’Équipe. Au terme d’une ultime coulée impériale, le nageur formé aux Dauphins du TOEC entame son dernier 50 m seul devant la horde de nageurs lancés, désespérément, à sa poursuite. Intouchable, le protégé de Bob Bowman s’impose avec plus d’une seconde d’avance sur son dauphin, le Polonais Krzysztof Chmielewski. En 1:52.43, Léon Marchand améliore également son record de France.
L’homme fort de ces Mondiaux
Déjà titré à deux reprises sur cette édition, Léon Marchand semble au-dessus du lot. Sous la houlette de Bowman, le Toulousain s’est métamorphosé. Aussi bien sur le plan comptable que sur le plan mental. Ce qui lui permet aujourd’hui d’être heureux dans ce qu’il fait. “Ce que je montre, comment je gère la pression, comment j’arrive à nager plus vite le soir en finale. Chaque fois. Et surtout, comment je m’éclate. Je prends beaucoup de plaisir à nager”, explique Marchand.
Une excellente performance, d’autant plus que le papillon est une nage qu’il a délaissé à l’entraînement cette saison. Cela rend sa performance encore plus impressionnante. Cette année, le Français et son entraîneur ont axé leurs entraînements sur d’autres nages. Notamment le dos qui était son plus point faible. Grâce à ses progrès à l’entraînement sur cette nage, Léon Marchand la nage avec plus d’aisance et plus vite. C’est, sans aucun doute, un des facteurs qui lui a permis de battre le record du monde de Michael Phelps lundi dernier.
Désormais, le Toulousain semble prêt à marcher dans les pas de la légende aux 23 titres olympiques. Car, comme un symbole, sa victoire sur le 200 m papillon, il l’a décroché à un an jour pour jour du début des Jeux Olympiques de Paris 2024.
La finale de l’épreuve reine pour Maxime Grousset
Maxime Grousset se qualifie en finale de l’épreuve reine malgré une petite frayeur. Quatrième de sa demi-finale en 47.87, le Français a dû attendre les résultats de la deuxième demi-finale pour s’assurer de sa présence en finale. Le vice-champion du monde en titre a notamment flanché sur le deuxième 50 m. “Je pars assez bien mais je craque à la fin. Il va falloir que je canalise mon énergie et que je parte plus relâché. Je fais une course moyenne qui n’est pas au niveau du podium. Je vais voir ce qu’il faut faire pour la suite”, déclare le sociétaire du CS Clichy 92 à la FFN.
À un an des Jeux Olympiques, Maxime Grousset peut s’affirmer comme l’un des prétendants à la médaille s’il parvient à monter de nouveau sur la boîte cette semaine. Pour rappel, le Tricolore a terminé troisième du 50 m papillon cette semaine. Toutefois, les 50 m de spécialités (dont le 50 m papillon), ne font pas partie des distances disputées aux Jeux Olympiques. C’est pourquoi le protégé de Michel Chrétien doit performer sur d’autres distances pour rêver d’Olympe, à l’image de l’épreuve reine dont il est vice-champion du monde en titre. Une place qu’il remet en jeu ce jeudi soir.
Analia Pigrée de retour en finale sur le 50 m dos
Sans aucun doute, elle monte en puissance dans ces Mondiaux. Ce mardi, Analia Pigrée s’est qualifiée en finale du 50 m dos. Dans le dur sur le 100 m dos un peu plus tôt dans la semaine, la nageuse de Canet s’est rattrapée sur l’aller simple. “C’est mieux que ce matin. C’était une bonne course. Je peux encore grappiller un peu. J’avais plus d’énergie ce soir et j’ai moins forcé que ce matin. Demain je serai encore mieux. Ça me donne de la confiance. Je monte en puissance”, confie-t-elle au micro de la FFN. Troisième sur cette distance l’été dernier, elle en est également la championne d’Europe. Ce jeudi, la Française peut essayer de viser plus haut.
En bref
La journée de mercredi s’est achevée sur la qualification de Léon Marchand pour la finale du 200 m 4 nages. Alors qu’il venait de remporter son 200 m papillon, le Français a réalisé le meilleur temps des demi-finales. Ce jeudi, il retrouvera notamment Carson Foster sur son chemin pour essayer de décrocher une nouvelle médaille d’or.
(2 commentaires)