À l’occasion du Giant Open, certains des plus grands nageurs français et internationaux se retrouvaient au bassin olympique du Dôme à Saint-Germain-en-Laye. Sarah Sjöström, Charlotte Bonnet, Marie Wattel ou encore Maxime Grousset étaient de la partie. Avec une telle tête d’affiche, le meeting promettait du spectacle. Contrat rempli suite à une première journée pleine de rebondissements.
Un samedi en demi-teinte pour Grousset
En pleine charge de travail pour la plupart, le Giant Open est surtout l’occasion d’enchaîner les courses. Cela permet de jauger l’état de forme des nageurs en vue des prochaines échéances, à commencer par les championnats de France à Rennes (du 11 au 16 juin). C’est justement ce que souligne Maxime Grousset. Aligné sur deux épreuves dès le premier jour, le Français est revenu sur cette journée en demi-teinte au micro de la FFN. D’abord vainqueur du 100 m papillon (51 »72), il lance parfaitement son meeting. Ainsi, il s’impose devant le champion d’Europe de la discipline en petit bassin, Szebasztian Szabo. Si la nage libre reste sa spécialité, il déclare « aimer cette course et vouloir continuer à la faire », tout en précisant que « ce n’est pas un objectif, c’est plus pour travailler ». Car l’objectif reste bien la nage libre dans l’esprit du nageur originaire de Nouvelle-Calédonie.
Néanmoins, la fin de la journée a été plus compliquée pour lui. Dans la formule skin races du 50 m nage libre, Maxime Grousset termine à la 6e place. Perturbé par le fonctionnement unique de ce sprint, il explique avoir géré son effort, pensant que les 6 premiers se qualifiaient. « Je me suis un petit peu trompé sur ma stratégie, je pensais que les six premiers passaient. Je pensais qu’il y avait quatre 50 m », admet-il. Or, ce sont bien les quatre premiers qui se qualifient et s’affrontent à nouveau. Puis les deux meilleurs de ce quatuor-là ont droit à une nouvelle finale. À ce jeu-là, c’est le Hongrois Szebasztian Szabo qui l’emporte (23 »20). Les deux hommes se donnent donc rendez-vous le lendemain sur l’épreuve promettant une belle course.
Sarah Sjöström assure le spectacle, Gastaldello impressionne
Une autre invitée de marque était présente sur ce Giant Open, en la personne de Sarah Sjöström (SWE). Multiple médaillée européenne, mondiale et olympique, elle a tenu son rang sur l’une des épreuves phares de la journée, le 100 m nage libre. Bien que deuxième une bonne partie de la course, elle l’emporte de peu (53 »44), devant Béryl Gastaldello (53 »60). Deuxième, la Française a fait très forte impression sur ce 100 m. De fait, elle n’est pas passée loin de battre la Suédoise et finit devant la championne d’Europe en titre, Marrit Steenbergen.
Confiante, Gasteldello souligne le fait que cette performance arrive à un moment peu propice en temps normal. « J’étais moins forte à cause de l’oxygène, mais je n’étais pas loin », admet-elle. En manque de fraicheur dû au cycle de travail, la nageuse est également satisfaite du chrono réalisé. « Voir que je fais ce temps-là hors saison, ça confirme le travail que je suis en train de faire », ajoute la deuxième du 100 m nage libre. De bon augure donc pour les prochains rendez-vous.
Logan Fontaine confirme sur le 800
Un second duel à surveiller de cette première journée est sans aucun doute le 800 m nage libre. Deux nageurs étaient attendus : Joris Bouchaut et Logan Fontaine. À noter que lors du Meeting Open Méditerranéen, le week-end d’avant, la course s’est terminée à la touche (7’52 »75 pour Logan Fontaine contre 7’52 »90 pour Joris Bouchaut). Dans une épreuve aussi longue, c’est très rare. Cela témoigne de la forte concurrence du demi-fond français. Au Giant Open, le duel a de nouveau tourné à l’avantage de Logan Fontaine (7’52 »93), logiquement devant Joris Bouchaut (7’54 »30).
Ces duels, Logan Fontaine s’en réjouit au micro de la FFN. « C’est cool d’aller chercher la confrontation, c’est pour ça que l’on fait des compétitions et c’est cool quand ça répond bien », explique le nageur. C’est en effet un résultat prometteur pour le troisième des derniers championnats du monde petit bassin, lui qui cherchera à réitérer cette performance. Pourquoi pas dès cet été lors les Mondiaux grand bassin à Fukuoka ?
Emma Terebo remporte le duel du 100 m dos
En parlant de concurrence, il faut mentionner celle du dos tricolore. Que ce soit avec Pauline Mahieu, Emma Terebo, Analia Pigrée ou encore Mary-Ambre Moluh, toutes étaient présentes sur le 200 m dos. Car si c’est Mahieu qui l’a emporté plus tôt dans la semaine, c’est bien Terebo qui a pris sa revanche ce samedi-là en s’imposant en 59 »92. Pauline Mahieu (1’00 »18) et Mary-Ambre Moluh (1’00 »63) complètent le podium. Ce sont globalement de très bons temps, preuve qu’une concurrence saine pousse chacune à se dépasser et à performer.
Alors qu’elle est en pleine période de travail, Emma Terebo parvient à descendre sous la barre de la minute. « J’avoue que le faire alors qu’on n’est pas affûtée, qu’on est en période de travail, c’est pas mal », se confie-t-elle au micro de L’Équipe. Avec le record national de Laure Manaudou en 59 »50, la nageuse tricolore peut se donner le droit de rêver. Aux championnats de France, dans 3 mois, le record vieux de 2008 semble être voué à tomber. Reste à savoir aux mains de qui.
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