Au lendemain d’une étape dantesque et perturbée par la grêle, place au dernier massif alpestre du côté de Val Thorens avec 33 kilomètres d’ascension qui seront juge de paix de ce Tour de France 2019 avant les Champs Elysées demain et la parade dans Paris. Vincenzo Nibali a finalement vu son échappée aller au bout et Bernal permet à la Colombie de gagner le Tour de France pour la première fois, résumé ici !
Le profil de l’étape :
Analyse de l’étape : Une journée raccourcie à cause d’éboulements dans le Cormet de Roseland, seulement 59,5 kilomètres sont au programme avec en point d’orgue la montée vers Val Thorens. Les positions peuvent bouger et les favoris vont lâcher leurs dernières forces dans la bataille !
Dès le début, les offensives sont nombreuses avec d’abord Niccolo Bonifazio (ITA, Total) qui s’en va mais qui est rejoint dans la foulée, ils sont six à sortir et creuser l’écart dont Lilian Calmejane (FRA, Total) ou encore Rui Costa (POR, UAE). 23 coureurs sont intercalés en chasse patate pour tenter d’aller à l’avant et ils réaliseront la jonction au kilomètre 19 pour compter 2 minutes d’avance sur le peloton. A l’entame du col, deux hommes ont des fourmis dans les jambes en la personne de Pierre-Luc Périchon (FRA, Cofidis) et Anthony Turgis (FRA, Total), ils seront rejoints par Vincenzo Nibali (ITA, Bahrain) et Ilnur Zakarin (RUS, Katusha) ce qui formera un quatuor. Derrière, Steven Kruijswijk (PBS, Jumbo) durcit la course avec ses coéquipiers pour tenter de distancer Julian Alaphilippe (FRA, Deceuninck) et ainsi monter sur le podium en général. 5 coureurs sont maintenant devant, Richie Porte (AUS, Trek) fait les frais du tempo de Jumbo Visma mais les échappés tiennent le coup et l’écart est stable.
Ce qui devait arriver arriva, Alaphilippe est distancé à 13 kilomètres de l’arrivée et voit une place sur le podium s’éloigner de plus en plus au profit de Kruijswijk qui a fait rouler ses hommes et qui voit sa stratégie payer. Ils ne sont plus que 2 échappés devant mais Vincenzo Nibali distance Michael Woods (CAN, EF Education) et file seul vers la victoire, en tout cas il possède à 5 kilomètres de l’arrivée une avance de 35 secondes sur Marc Soler (ESP, Movistar) qui l’a pris en chasse et 50 secondes sur le groupe maillot jaune. La bataille des favoris n’a pas eu lieu puisqu’aucun coureur dangereux n’a attaqué Egan Bernal (COL, Ineos), hormis des coureurs inoffensifs au général comme Alejandro Valverde (ESP, Movistar) et Mikel Landa (ESP, Movistar).
Devant, Nibali remporte l’étape et sauve le bilan de son tour de France qui était mal parti, il est suivi de Valverde et Landa alors que le maillot jaune reste sur les épaules d’Egan Bernal qui remporte à 22 ans son premier Tour de France. Côté maillot à pois rouges, Romain Bardet (FRA, AG2R) conserve sa tunique et la ramènera sauf accident à Paris, un lot de consolation pour le français qui a souffert pendant 3 semaines et qui à défaut de jouer le général remporte ce maillot. Malgré une dernière étape raccourcie et terne, le Tour de France aura tenu toutes ses promesses !
Notre avis : Une victoire amplement méritée pour Nibali qui est récompensé de tous ses efforts après un long temps d’attente. Bernal n’a pas été dérangé et mérite son maillot jaune, un grand merci à Alaphilippe pour les émotions procurées !
Crédits photos : L’Est Clair, le Tour et Ouest France