Accueil » Nos tops et flops du Tour de France 2019

Alors que les coureurs sont arrivés dimanche aux Champs Elysées, notre rédaction a repris le fil de la compétition pour dresser ses 3 tops et ses 3 flops. Du sacre au Bernal à l’épopée en jaune d’Alaphilippe en passant par la désillusion Bardet, on a passé au crible les faits marquants de cette édition 2019 !

Les tops

Egan Bernal : Première pour la Colombie à 22 ans

2 (RFI)

Au départ, le Team Ineos qui était amputé de Christopher Froome, n’avait pas choisi de leader et avait donc aligné Egan Bernal et le vainqueur du Tour de France sortant en la personne de Geraint Thomas. Aucun ne s’est réellement dégagé du lot hormis le colombien dans les Pyrénées qui a été assez résistant face aux offensives de Thibaut Pinot. Avant les Alpes, Bernal est juste derrière Thomas mais les deux leaders sont au coude à coude et aucun ne prend en main le leadership de son équipe de manière concrète.
C’est dès l’arrivée à Valloire que le plus jeune d’entre eux prend du terrain à tous les favoris et montre qu’il est en forme pour détrôner Julian Alaphilippe du « trône jaune ». Le lendemain, il surclasse tout le monde dans le Col de l’Iseran et enfile la tunique jaune pour ne plus la lâcher, au détriment de Geraint Thomas qui reste même derrière le français au général au soir de cette étape dantesque. Egan Bernal a donc profité de l’absence de Froome et de sa forme pour s’adjuger son 1erTour de France, amplement mérité et qui en annonce certainement d’autres.

Julian Alaphilippe : Une aventure qui restera gravée

3 (Eurosport)

Depuis Epernay jusqu’à Valloire, le français a conservé son maillot jaune de fort belle manière rappelant même la fameuse épopée jaune de Thomas Voeckler en 2011, si proche de le conserver mais qui finira finalement 4ème. C’est un peu le même cas de figure pour Julian Alaphilippe qui le perd 2 jours avant l’arrivée sur les Champs et qui se classe 5èmeau général final, mais il repart avec 2 victoires d’étapes également à Epernay et sur le contre-la-montre de Pau. Alaphilippe a montré des qualités hors du commun dans la défense de sa tunique, contre vents et marrées il a surpris tout son monde sur la Planche des Belles Filles, puis dans les Pyrénées où il a accroché les favoris.
Le plus impressionnant fut à Pau où il s’est même payé le luxe de reprendre 14 secondes à Geraint Thomas en chrono alors que ce n’est pas sa discipline de prédilection. Il aura « seulement craqué » dans les Alpes mais le principal n’est pas là, il aura redonné de l’espoir au public français et lui a vendu du spectacle pendant 3 semaines à force de mental, de courage et de panache. Lui dit ne pas jouer le classement général l’année prochaine mais il pourrait dans un avenir proche le viser, ce qui serait un magnifique challenge pour lui !

Warren Barguil : Un top 10 qui confirme sa forme

4 (Ouest France)

Depuis 2017 et ses deux victoires d’étape sur le Tour de France sans oublier son maillot à pois rouges, le breton a vécu de nombreuses galères et une période sans victoires assez longue. Son changement d’équipe de Sunweb à Fortunéo-Samsic ne s’est pas passé de la meilleure des façons mais depuis les Championnats de France, Warren Barguil se sent beaucoup mieux et retrouve de bien meilleures sensations. Son titre national et le maillot tricolore lui ont permis de se surpasser et d’accrocher un top 10 au classement général amplement mérité après tous ses efforts.
Il devance notamment des coureurs comme Richie Porte (AUS, Trek), Fabio Aru (ITA, Emirates) ou encore Dan Martin (IRL, Emirates), seul petit bémol il repart sans victoire d’étape. Mais ceci est excusable par le fait qu’il a du faire face à la bagarre des favoris et aussi aux revanchards tels que Vincenzo Nibali(ITA, Bahrain) ou encore Nairo Quintana(COL, Movistar) qui sont allés chercher une victoire d’étape chacun après avoir raté le coche au général. Barguil a annoncé renouveler son contrat avec Arkéa Samsic pour l’année prochaine malgré l’arrivée de Quintana, il sera donc au RDV en 2020 sur le Tour en tout cas le public français l’espère !

Les flops

Romain Bardet : Un destin tragique et en demi-teinte

Tour de France - The 126.5-km Stage 19 from Saint-Jean-de-Maurienne to Tignes

Comme chaque année, le leader d’AG2R la Mondiale a préparé son grand objectif de l’année qu’est le Tour de France, mais cette année le résultat fut dramatique pour lui. Dès la 6ème étape à la Planche des Belles Filles, il concède 1 minute aux favoris et ce n’est que le début de son calvaire, sans oublier un chrono par équipes complètement raté qui l’a déjà mis hors jeu pour le général. Dans les Pyrénées, il est littéralement décroché concédant même 20 minutes sur le maillot jaune Julian Alaphilippe dans le Tourmalet, il est en perdition et emmène avec lui sa formation dans son désarroi le tout avec un moral au plus bas.
Le sursaut d’orgueil a lieu quelques jours plus tard et même dès le lendemain où il se glisse dans l’échappée matinale, il fait du maillot à pois rouges un de ses objectifs à partir de ce moment-là en plus d’une victoire d’étape. C’est sur la 18èmeétape qu’il fait forte impression en échappée en disputant les points de la montagne dans l’Izoard puis le Galibier, jour où il endossera la tunique tant convoitée au détriment de Tim Wellens (BEL, Lotto). Et où il finira second de l’étape derrière un Nairo Quintana (COL, Movistar) orgueilleux lui aussi. Par la suite il n’ira plus à l’avant et peut remercier Vincenzo Nibali (ITA, Bahrain) qui par sa victoire au sommet de Val Thorens sauve le maillot du français. Romain Bardet l’a promis, une remise en question sera effectuée sur sa préparation et sa programmation pour l’année prochaine, en espérant le voir en meilleure forme et acteur d’un grand tour.

Nairo Quintana : Dans l’ombre de Bernal et spectateur

5 (RTL.be)

Très attendu de tous, le colombien a déçu de part ses performances tout au long du Tour et son équipe également, Quintana arrache tout de même une surprenante 8èmeplace lui qui n’a jamais été dans le coup. Tout d’abord, il part avec un énorme handicap après le contre-la-montre par équipes à Bruxelles puisque son équipe se plante tout comme celle de Romain Bardet. De plus, il montre ses limites dans les Pyrénées et se classe désormais en marge du général en montrant de part son niveau qu’il n’a absolument pas les capacités de jouer ce classement.
Et tout comme un Nibali ou un Bardet, son objectif sera de remporter une étape et dès l’entrée dans les Alpes et les hautes altitudes qu’il affectionne, Quintana s’impose à Valloire devant Bardet après une magnifique ascension du Galibier où il terrasse tout le monde. Après ce Tour il est à nouveau décevant mais peut-être était-il surestimé par rapport à ses capacités, personne ne peut nous l’affirmer. L’année prochaine, il devrait vraisemblablement signer chez Arkéa-Samsic avec son frère Dayer et un autre coureur, une autre aventure qui sera un nouveau défi pour lui qui peut s’avérer payant.

Total Direct Energie : Que de déceptions pour “la bande à Jean-René”

7 (Ouest France)

Nous n’avons pas pour habitude de critiquer cette équipe qui est une formidable bande de copains et basée en Vendée mais qui anime toujours le Tour, sauf que cette année ce fut la débandade collective. Aucun coureur n’est véritablement sorti du lot, Rein Taaramäe est le premier au général en 59èmeposition et seul point positif à souligner, la 3èmeplace de Niccolo Bonifazio sur le sprint des Champs Elysées qui peut laisser des regrets malgré tout.
Concernant les autres, Lilian Calmejane a été totalement transparent, le temps de sa victoire à la Station des Rousses est bel et bien révolu et ses jambes ne sont plus les mêmes, tout comme Romain Sicard qui n’a pas réellement existé mise à part 2 ou 3 échappées avortées. Le sprinteur italien de la formation vendéenne a tenté de s’imposer mais sans aucun train pour l’y aider, Anthony Turgis n’a jamais été à l’avant malgré ses qualités de baroudeur et de puncheur. Enfin bref, Jean-René Bernaudeau et ses hommes devront faire bien mieux pour prétendre à une licence World Tour un jour en exploitant son vivier de jeunes et surtout en recrutant des hommes capables de s’imposer sur le Tour, affaire à suivre !

Crédits photos : Cyclismactu, RFI, Eurosport, Ouest France, RTL.be, Business insider et Ouest France (2)

 

Pavel Clauzard – 30 Juillet

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