Figure de proue du football dans l’Aisne, l’Olympique Saint-Quentinois enchaine les saisons en National 2 depuis maintenant quatre ans. L’exercice 2022-2023 n’est pas de tout repos pour les hommes de Johan Jacquesson. À deux journées du terme, la quête du maintien occupe tous les esprits à Saint-Quentin. Après un match nul contre Haguenau, tout reste à faire pour conserver sa place à cet échelon.
La National 2 donne du fil à retordre à l’OSQ

Si la lutte pour la montée est rude et indécise entre le leader Épinal (54 points) et ses poursuivants de Fleury (54 pts) et Bobigny (52 pts), le combat afin de ne pas descendre en National 3 l’est tout autant. En raison de la restructuration des championnats nationaux, les cinq derniers des quatre poules de N2, accompagnés par les deux moins bons onzièmes, se verront relégués à l’échelon inférieur à l’issu de la saison. La réserve du Stade de Reims (16e) n’a plus son destin entre les mains dans la Poule B. Néanmoins, les autres places sont également incertaines à l’approche de la fin de saison. Treizième à deux journées du terme, l’OSQ n’a pourtant que deux petits points de retard sur Sainte-Geneviève (11e) et quatre sur Boulogne, dixième. “Le championnat est vraiment très serré”, confie Johan Jacquesson après le match nul face à Haguenau.
Les rencontres sont équilibrées, mais Saint-Quentin a bien du mal à faire basculer le tableau d’affichage à son avantage. “On a battu Créteil et Fleury lors des derniers matchs. Les prestations sont vraiment équilibrées”, poursuit le technicien. “Il y a très peu d’écart entre les équipes de la poule”, conclu-t-il. En effet, la baisse de budget combinée à la diminution du nombre de contrats fédéraux laissait présager un long combat durant toute la saison. “On s’attendait à souffrir. On a fait comme on a pu, ce qui n’est pas trop mal. La preuve, on est encore dans le coup à deux matchs de la fin”, livre Johan Jacquesson.
La gestion d’un effectif restreint par le niveau et les blessures ne facilite pas la création d’une organisation huilée. “Dans l’idéal, ça aurait été mieux d’avoir une équipe en place, être placé dans le ventre mou pour pouvoir faire jouer ces jeunes joueurs”, confie le technicien. “Là, ils jouent avec une certaine pression à chaque match par rapport au contexte, mais je suis très fier du visage qu’ils montrent.”
Un point et des regrets

Samedi 13 mai, coup d’envoi à 18 heures au Stade Paul Débrésie à Saint-Quentin. Le ciel gronde et l’atmosphère pèse au-dessus de la tête des locaux au moment de pénétrer sur la pelouse. Une défaite face à Haguenau condamnerait l’OSQ à une descente en National 3. Encouragés par les fervents supporters, les hommes de Johan Jacquesson vont alors répondre aux attentes placées en eux.
Une très bonne entame de match, des duels offensifs remportés et une volonté de jouer rapidement vers l’avant. Hugo Chambon (7′) puis Noa Donat (10′) se créent de très belles opportunités, mais la réussite et l’efficacité ne leur permet pas d’ouvrir la marque. Finalement, à la 20e minute, Richie Dilemfu est à la conclusion d’un coup franc d’un Jessy Cambrone très en vue dans cette entame de match (1-0, 20′). Un score de 1 à 0 en faveur de l’OSQ qui joue un football attrayant. Pourtant, attention à ne pas regretter les nombreuses opportunités laissées en route.
Bousculé, Haguenau parvient à faire la différence sur sa première occasion. Malivaï Daninthe claque une tête surpuissante et égalise suite à un corner (1-1, 35′). “Ce qui est vraiment rageant, c’est l’égalisation de l’adversaire sur une erreur de marquage importante qui permet de les mettre dans le match”, explique Johan Jacquesson après le coup de sifflet final. Suite à cela, la rencontre va s’équilibrer et les défenses prennent le pas sur les offensives respectives. “Il nous a manqué de la maîtrise technique et les deux blessures nous ont contraints à des changements forcés”, poursuit le staff de l’OSQ.
Le second acte est plus calme et les occasions se font rares. Haguenau ne donne pas l’impression de vouloir s’imposer et se satisfait d’un point en terre axonnaise. Deux points de perdus avec ce match nul (1-1), mais l’état d’esprit affiché par Saint-Quentin est porteur d’espoir. “On s’est réadapté et les garçons ont fait preuve d’une grosse générosité tout au long du match”, admet Jacquesson. Place à la récupération suite à ce bloc de cinq matchs éprouvant pour le groupe saint-quentinois.
La prochaine rencontre face à la réserve du Stade de Reims se déroulera samedi 27 mai à 18 h. Hors de ses bases, l’OSQ n’a plus le choix et devra s’imposer pour se maintenir en National 2.