Accueil » Portrait d’Amiran Sanaia

En cette fin de saison dans tous les championnats Français, les enjeux deviennent forts que ce soit en bas ou en haut, et aujourd’hui nous vous proposons de parler du Rodez Aveyron Football, au travers d’un de ses cadres qu’est Amiran Sanaia, 28 ans et défenseur gauche qui connaît bien le championnat de National !

Portrait : Amiran Sanaia est un joueur de football professionnel évoluant au poste de défenseur gauche au Rodez Aveyron Football, il est né en 1989 à Soukhoumi en Géorgie. En 2007, il arrive en France pour jouer avec le Mans UC, mais il n’y disputera qu’un match et signe 3 ans plus tard avec le SC Bastia, club dans lequel il aura ses plus belles émotions avec la double montée National/Ligue 1 en deux années, en jouant quelques matchs aussi !
Mais le pire l’a aussi suivi, de nombreuses blessures à partir de 2015 au Paris FC et la montée refusée en 2014 pour Luzenac, il a du quitter cette magnifique aventure ! C’est un joueur expérimenté du National sans aucun doute avec aussi un passage en 2016-2017 aux Herbiers et de s’installer depuis cet été à Rodez tout juste nouveau en D3, il espère la Ligue 2 l’année prochaine et un retour en sélection de Géorgie !

En complément de ce petit portrait exhaustif, voici l’interview d’Amiran qui revient sur son arrivée à Rodez, ses espérances et ses rêves mais aussi sa personnalité

Bonjour Amiran, merci d’avoir accepté notre demande

Si tu devais te décrire en 3 mots…

Amiran : Professionnel surtout, persévérant et costaud mentalement, ce n’est pas la même mentalité dans les pays de l’Est.

Quelle est la plus belle émotion que tu as vécu et pourquoi ? Parles nous de ce moment :

Amiran : Je dirais deux émotions, d’abord la sélection nationale avec la Géorgie, porter le maillot de mon pays et quand on a joué contre l’Italie. Et puis après il y a celle avec Luzenac quand nous sommes montés en Ligue 2 mais que l’accession nous a été refusée, un des meilleurs groupes dans lequel j’ai été, avec Rodez également. On avait un super vestiaire, le groupe vivait très bien et je trouve ça important au football, j’ai été formé là-bas en arrivant en France.

Tu évolues actuellement arrière gauche à Rodez en National. Pourquoi avoir accepté de rejoindre cette équipe et qu’espères-tu apporter là-bas ?

Amiran : J’ai eu beaucoup de blessures surtout ces deux dernières années, ça a commencé quand j’étais au Paris FC et puis aux Herbiers l’année suivante où je n’ai pas enchaîné de matchs, j’étais tout le temps blessé et c’était pas facile pour moi. Le club m’a proposé de venir m’entraîner avec eux grâce à un contact qui connaissait mon agent, j’ai dit pourquoi pas pour reprendre le rythme. Je me suis bien adapté et les joueurs m’ont fait un bon accueil, j’ai eu une proposition de contrat et je n’ai pas trop réfléchi, je sentais qu’avec ce groupe on pouvait faire quelque chose cette saison et ma famille a approuvé. Je viens de l’enfer vraiment, pas beaucoup auraient cru me voir ici !

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Penses-tu que la montée en Ligue 2 est jouable dès cette année pour le RAF ? Comment l’équipe se sent-elle en ce moment à tes yeux ?

Amiran : Bien sûr que nous allons jouer la montée car il reste 4 journées et nous sommes toujours dans le top 5 à 2 points de la tête, beaucoup de jeunes dans notre groupe font leur première saison de National et je pense qu’ils ont fait une super saison, personne n’aurait cru que Rodez allait être 2ème au bout de sept journées. L’équipe bosse bien et progresse, on est solidaires et ça paye, donc à nous de pas lâcher dans la dernière ligne droite car tout le monde y croit !

Tu as joué à plusieurs reprises pour ton équipe nationale, la Géorgie. Pourquoi n’y es-tu plus actuellement et penses-tu y revenir un jour ?

Amiran : Je sais que je vais revenir en sélection si on monte en Ligue 2 car c’est un championnat professionnel, les matchs sont filmés et diffusés, donc j’y retournerais car c’est très important dans la carrière d’un joueur mais je pense d’abord à la bataille de la montée.

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“Je viens de l’enfer vraiment”

Parles-nous de ton programme sur une semaine à Rodez et de tes conditions d’entraînement. As-tu le sentiment de progresser là-bas ?

Amiran : Un joueur qui bosse bien et correctement surtout va progresser comme tout le monde ! Mon programme, ça commence le matin avec l’entraînement puis la récupération, elle est très importante car il faut bien vivre autour du foot, je suis avec ma femme et mon fils à Rodez, je suis pas seul et on est biens ici on s’y plaît. Cette ville est sympathique, les gens sont très accueillants et gentils, chaque matin je suis même pressé parfois d’aller à l’entraînement. On verra à la fin de la saison, c’est un rêve qu’il faut réussir avant les vacances !

Parmi toutes les formations avec lesquelles tu as joué, laquelle t’a le plus marqué et pourquoi ? Quels souvenirs en gardes-tu ?

Amiran : Il y a Luzenac car ça a été mon premier club, comme Rodez j’aime bien cette ville et j’ai beaucoup d’amis là-bas. Il y a aussi Bastia où j’ai fait les montées National/Ligue 2 et Ligue 2/Ligue 1, mais je n’ai pas beaucoup joué pendant cette période mais j’en ai joué quelques uns. Mais je sais que partout où je suis passé, les jeunes m’aiment bien et on peut se regarder dans les yeux, il n’y a pas de problèmes et j’ai pris plaisir, aussi au Mans pendant 3 ans.

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Quelles sont tes qualités et tes défauts ? Penses-tu avoir le niveau du National ?

Amiran : Le joueur a toujours des côtés et forts et d’autres qui le sont moins, je suis surtout agressif et déterminé, normal pour un défenseur selon moi. A notre poste, c’est toujours difficile d’être propre à la relance et en dribbles et encore plus quand tu es droitier et défenseur gauche ! Je trouve que le championnat de National se professionnalise au fil du temps, il y a beaucoup de joueurs de Ligue 2 qui se retrouvent dans cette division et qui jouent peu ou des jeunes, avant tout des joueurs de qualité. Le dernier peut gagner contre le premier donc il y a pas un match facile qui existe dans le championnat et sans manquer de respect à personne au contraire, je trouve que l’on a la meilleure défense de National. J’ai des expériences ici avec Luzenac, Paris et Bastia et si tu as une défense solide, ça marche, et on a des jeunes donc je leur dit bravo, ils font une saison exceptionnelle !

A 28 ans, as-tu encore un rêve ?

Amiran : Un joueur de foot rêve toujours par rapport à des situations et au timing, tu rêves toujours car c’est comme ça le football, tous les soirs la montée est dans ma tête, mon rêve absolu. Je vis avec, je dors avec, chaque fois c’est celui-là et le match qui arrive, après il y a la sélection mais c’est trop loin alors que le championnat c’est maintenant. Je pense avoir encore 2-3 ans devant moi à jouer à ce niveau et pourquoi pas un peu plus loin, monter et puis ensuite on verra pour la suite.

Comment vois-tu la suite de ta carrière ?

Amiran : Le football est devenu du business maintenant, on ne peut pas dire où on sera car quand j’ai signé au Mans pour 3 ans, jamais j’aurais pensé voyager autant ! C’est une surprise, parfois ma femme me dit que l’on ne peut pas faire 1 an dans une ville, on est des touristes, on ne peut pas savoir surtout avec les blessures. Concernant Rodez, ça marche bien je me sens bien, j’enchaîne des matchs et je suis en bonne forme, peut-être j’essaierais l’étranger pourquoi pas, une belle aventure pour moi. Mais pour l’instant je suis ici à Rodez et je ne me pose pas de questions, on ne peut pas trop s’avancer.

Merci Amiran pour le temps que tu as consacré et ta gentillesse. A très bientôt !

Crédits photos : Rodez Aveyron Football et Actufoot

Les Reporters Incrédules – 17 Avril

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