Portrait de Julien Lizeroux

Aujourd’hui, hasard du calendrier, vous allez découvrir un skieur emblématique de l’Equipe de France. Il s’agit de Julien Lizeroux, 37 ans et il se confie aux Reporters.

A travers ce portrait, découvrez-en un peu plus sur lui et un entretien avec lui pour complémenter cette présentation. Bonne lecture!

Portrait : Julien Lizeroux est un skieur français de 37 ans. Il a débuté sa carrière en 1997 chez les juniors. Déjà à l’époque, il se démarque en finissant 8ème des mondiaux juniors de slalom à Pra-Loup en 1999. Son principal palmarès reste 3 victoires à Kitzbuhel, Kranjska Gora et Adelboden le tout en 2010.

Il totalise aussi une 2ème place au classement de la Coupe du Monde du slalom encore en 2010. Julien a été durant les années 2000 un élément moteur de l’Equipe de France avec Jean-Baptiste Grange. Mais il a surtout été touché pendant sa carrière par de nombreuses blessures qui l’ont empêché d’atteindre le haut niveau notamment un globe de Coupe du Monde de slalom, qu’il a failli gagner par 2 fois. A noter aussi en 2009 aussi 2 médailles d’argent en Championnat du Monde à Val d’Isère : une sur le Super Combiné et une sur le Slalom. Dernière performance en date, avant-hier avec une 9ème place au slalom de Zagreb. Il a retouché lors de cette course le haut niveau.

Maintenant, découvrez un entretien exclusif avec Julien pour en savoir un peu plus sur sa saison et ses ambitions.

Bonjour Julien, merci d’avoir accepté notre invitation

Si tu devais te décrire en 3 mots…
Julien : Sportif, passionné et souriant.

Peux-tu retracer ta carrière en 3 dates ?
Julien : 18/02/2001: 1er top 10 Coupe du Monde à Shigakogen (JPN)
25/01/2009: 1er podium Coupe du Monde à Kitzbuhel (AUT)
17/11/2013: retour dans les 30 en Coupe du Monde à Levi (FIN) après une longue absence

« Le slalom correspond à mon tempérament »

Que vises-tu en 2017 au niveau des résultats et penses-tu pouvoir t’imposer et t’installer dans le top 10 de la Coupe du Monde ?
Julien : Je ne vise pas et je ne me suis jamais fixé d’objectifs comptables. Je cherche juste à arriver au départ des compétitions en pleine forme, et à skier le plus vite possible.
L’important c’est d’être dans la course et de pouvoir jouer en 2ème manche. Ensuite tout devient possible. La compétition est un vrai plaisir, donc je cherche à en prendre et comme je suis un compétiteur, il faut qu’il y ait un résultat au bout.
De là à penser de m’imposer, je ne crois que ce que je vois ou ce que je fais!!!

Quelle est la spécialité que tu préfères (super G, slalom, descente…) et pourquoi ?
Julien : J’ai toujours adoré la descente mais je n’ai jamais été très bon en glisse. J’aimais bien aussi le Super G, une discipline instinctive. Mais j’ai toujours été meilleur en slalom.

Depuis ma dernière blessure, je ne fais que du slalom car mon physique ne me permet pas autre chose, et je ne suis plus prêt a prendre autant de risques. On se dirige toujours vers la discipline dans laquelle on a le plus de résultats.
Le slalom correspond à mon tempérament et c’est pour ça qu’il me va bien: un combat, une baston avec les piquets et le chrono.

Comment utilisez vous les chronos à l’entraînement et sont-ils importants ?
Julien : J’utilise les chronos tous les jours, lors de chaque séance.
Tout d’abord pour mettre un temps sur les sensations, mais aussi pour tester le matériel et affiner les réglages pour les compétitions. C’est d’abord un repère personnel, mais aussi biens sur par rapport à mes coéquipiers.

Est-ce un manque selon toi de ne pas avoir réussi à décrocher de médaille olympique ?
Julien : Non ce n’est pas un manque. Je n’ai jamais regardé en arrière et je n’ai aucun regret. Je me sers de mes épreuves pour progresser et avancer. J’ai toujours rêvé des JO depuis tout gamin, mais j’ai perdu mes illusions en y participant!

Quelle est la plus belle piste sur laquelle tu as skié ?
Julien : Chaque piste, chaque station a ses particularités. J’aime le folklore des pistes Suisses, Wengen et Adelboden, la folie et l’ambiance des classiques en Autriche, Kitzbuhel et Schladming, l’exotisme des courses au Japon et le soutien des courses en France.
Ma plus belle vision reste le départ de la 2ème manche du slalom des championnats du monde 2009 de Val d’Isère avec 40.000 personnes en bas de la face de Bellevarde venus pour encourager les français

Quel est ton grand objectif pour les années à venir ?
Julien : Continuer d’être en bonne santé et de pouvoir faire ce que j’aime.

Quel serait ton rêve ?
Julien : Je suis plutôt terre à terre, je ne rêve pas trop, mais j’aimerais bien remonter sur un podium de coupe du monde pour boucler la boucle!

Encore merci à toi pour le temps consacré. A bientôt!

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Les Reporters Incrédules – 07 Janvier

Crédits photos : Julien Lizeroux