Accueil » Quand Quintana s’en va, tout va !

Nous y sommes, les redoutables cols des Alpes ont fait leur apparition aujourd’hui avec au programme la terrible ascension de l’Izoard sans oublier le mythique col du Galibier, qui aura été le juge de paix de cette étape. Revanchard, Nairo Quintana est allé décrocher une victoire importante pour le moral mais aussi pour son classement général, retour sur une journée agitée !

Le profil de l’étape :

2 (le Tour)

Analyse de l’étape : La première des 3 étapes alpestres s’annonce intense et sans répit en terme de dénivelé avec le Col de Vars notamment puis l’Izoard et enfin le Galibier. Une échappée peut espérer un tempo bas derrière et donc aller au bout, sauf si les favoris en décident autrement !

Comme chaque jour, des coureurs ont des fourmis dans les jambes notamment Peter Sagan (SLQ, Bora) qui tente de se hisser à l’avant mais qui n’y arrivera pas. Deux hommes réussiront dans la première ascension du jour à s’échapper en la personne d’Alexey Lutsenko (KAZ, Astana) et Pierre-Luc Périchon (FRA, Cofidis), qui seront ensuite contrés par Simon Yates (GBR, Mitchelton) mais celui-ci ne fera pas long feu. Toujours pas de décision prise, il faudra attendre le sprint intermédiaire pour voir 33 coureurs à l’avant dont Romain Bardet (FRA, AG2R) ou encore Nairo Quintana (COL, Movistar). Ce groupe comptera 6 minutes d’avance sur le peloton à l’entame du Col de Vars, où Tim Wellens (BEL, Lotto) va chercher des points mais talonné de près par un ambitieux Romain Bardet avide également de ce maillot !

3 (le Parisien)

Certains coureurs chutent dans cette descente comme George Bennett (NZL, Jumbo) ou d’autres y perdent du terrain comme Andrey Amador (CRC, Movistar) sans pour autant lâcher. Dans l’Izoard, Greg Van Avermaet (BEL, CCC) et Julien Bernard (FRA, Trek) anticipent en s’en allant en duo, cependant les poursuivants ne l’entendent pas de cette oreille et partent à leur poursuite. C’est Romain Bardet qui parviendra à opérer la jonction même si Damiano Caruso (ITA, Bahrain) passe en tête, le français pourrait revêtir le maillot à pois rouges s’il tient dans le Galibier. Quant au peloton, il ne contient plus que 18 éléments et Julian Alaphilippe (FRA, Deceuninck) n’a plus qu’un seul coéquipier avec lui en la personne d’Enric Mas (ESP), le Galibier s’annoncera décisif pour le verdict final sur les deux tableaux.
Dans l’entame du dernier col de la journée, l’échappée compte plus de 5 minutes d’avance sur le groupe maillot jaune ce qui semble être un écart suffisant pour aller au bout. Personne ne s’affole, l’écrémage se fait petit à petit et le duo Quintana/Bardet semble au dessus du lot, cela se vérifie quand le colombien passe à l’offensive à 7,5km du sommet puisqu’il ne sera jamais rejoint. Derrière, Ineos mène le tempo ce qui prépare le terrain à Egan Bernal (COL, Ineos) qui place son attaque et gagne du temps progressivement avant d’être suivi par son coéquipier Geraint Thomas (GBR). Quintana ne sera jamais repris et remporte donc cette 18ème étape à Valloire devant un Romain Bardet qui aura tout donné pour revenir. Côté favoris, Bernal est le grand gagnant du jour et se repositionne 2ème au classement général à 1’30” de Julian Alaphilippe qui s’est battu pour ne pas concéder trop de temps à ses rivaux. Le suspense s’annonce haletant pour les deux étapes restantes dans les Alpes, tout est possible pour Alaphilippe qui peut rêver de jaune aux Champs Elysées !

Notre avis : Quintana s’offre un bain de jouvence à Valloire, il peut créer selon moi la surprise au général et avoir une seconde jeunesse sur son terrain de jeu favori. Alaf a encore montré ses limites mais son état d’esprit guerrier le maintient en vie, mais jusqu’où ?

Crédits photos : Boursorama, le Tour et le Parisien

 

Pavel Clauzard – 25 Juillet

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