Accueil » Tennis de table : la France surclasse la Slovaquie !

Ce mardi soir, à Saint-Denis, l’équipe de France féminine de tennis de table avait rendez-vous avec son public. Le tout pour le compte des qualifications pour les championnats d’Europe 2023 et ainsi lancer leur parcours. Face à la Slovaquie, une revanche était attendue, quelques semaines après une défaite aux mondiaux. Les Bleues ne se sont pas ratées.

Jianan a lancé, Prithika a confirmé

Jianan Yuan tennis de table
Jianan Yuan en pleine discussion avec le capitaine, Ludovic Remy – Photo : Pavel Clauzard

Cela faisait depuis 2019 et les Championnats d’Europe par équipes à Nantes que la France n’avait plus accueilli une rencontre internationale. Ce France – Slovaquie vient donc casser cette dynamique. En patronne, c’est Jianan Yuan (17e mondiale) qui ouvre le bal. Elle est opposée à Barbora Balazova (48emondiale), la locale du club de Saint-Denis. Tout commence pour le mieux pour la Française qui empoche les deux premières manches de la partie (11-6, 11-8). Néanmoins, par la suite, la Slovaque lui rentre un peu plus dedans et parvient non seulement à égaliser, mais aussi à installer le doute.
C’est finalement au bout du bout, avec un public conquis et derrière les Bleues, que Jianan Yuan s’impose. La belle aura été nécessaire, 12 points à 10, pour ramener la première victoire de la soirée. Ludovic Remy, le capitaine de l’Équipe de France, parle de sa joueuse et de son apport. « Jianan peut apporter du recul par rapport à la défaite. Elle apporte de la rigueur et de la constance dans la concentration. Elle est assez tranquille, c’est quelqu’un de simple et qui a un bon fond », confie-t-il.

Derrière, Prithika Pavade (WTT 109) entre en piste et a l’opportunité de placer sur de très bons rails la France. Contre une joueuse presque du même rang, Tatiana Kukulkova, la jeune dionysienne ne tremble pas, effectuant un match parfait. Très solide, elle plie la partie en un rien de temps, trois sets à zéro (11-5, 11-3, 15-13).
Après coup, la pongiste de 18 ans n’a pas caché sa joie. « On est très contentes du résultat final. C’est une équipe contre laquelle on avait perdu aux championnats du monde, donc forcément, on l’avait encore en travers. Charlotte et moi avons bien géré la suite pour ne pas leur laisser trop l’espoir de revenir. Super match d’équipe », conclue-t-elle. Avec son père dans les tribunes et une bonne partie de ses amis du club, nul doute que le soutien a dû lui faire chaud au cœur. Elle fait le break pour les Bleues, à la maison.

Charlotte Lutz, tout un symbole

Charlotte Lutz tennis de table
Au courage, Charlotte Lutz offre la victoire aux Bleues – Photo : Pavel Clauzard

Pour sa première rencontre avec l’Équipe de France dans un système de qualifications, Charlotte Lutz appréhende. Du haut de ses 17 ans, elle avait réussi aux championnats d’Europe à Munich à se qualifier pour le tableau final. Désormais, c’est par équipes qu’elle concoure pour son pays, en troisième joueuse. D’entrée, le stress se fait sentir. Quelques blocages l’empêchent de gêner pleinement Ema Labosova (179emondiale). Après la perte du premier set (8-11), Lutz parvient à installer son jeu et à devenir plus agressive, ce qui s’avère payant.
Sur sa lancée, au terme d’un combat acharné et régulier, Charlotte Lutz s’offre la victoire et rapporte le troisième point déterminant à la France (8-11, 11-8, 11-8, 11-9). Outre la victoire, elle retient la main tendue par son capitaine. « J’avoue que je suis assez contente d’avoir saisi cette opportunité et d’avoir gagné ce match. Je ressens de la joie, parce que c’est une opportunité qu’on m’a donnée. J’étais assez tendue, mais j’ai gagné et j’en suis fière », raconte la pongiste strasbourgeoise.

Au-delà de ce succès contre la Slovaquie (3-0), revanche des Mondiaux il y a quelques semaines (1-3), une équipe se prépare. Sous la houlette de Ludovic Remy en capitaine, ainsi que de tout le staff, le projet avance progressivement. En ligne de mire ? Paris 2024 et l’objectif de bien figurer mondialement. « En deux ans, la France est passée de la 24e place à la 12e mondiale », souligne à juste titre le capitaine.
Cette victoire, il compte bien s’en servir pour divers aspects. « C’est mon premier match de ligue européenne en France. Ce n’est pas facile de porter le maillot français. En vue de la préparation aux Jeux de Paris, il faut s’habituer à ça et s’en servir comme une force », confie Ludovic Remy. Le maillot de l’Équipe de France de tennis de table va bientôt refaire son apparition. En effet, les Bleues accueillent en décembre les Pays-Bas (lieu et jour à déterminer), dans l’objectif de confirmer leur forme et de prendre une belle option pour se qualifier pour l’Euro 2023 par équipes.

Saint-Denis, une terre de ping assumée

Saint-Denis Tennis de Table 93
La salle la Raquette a accueilli le public en masse – Photo : Pavel Clauzard

Organisateur de la rencontre en collaboration avec la FFTT, le Saint-Denis Tennis de Table 93 entretient une tradition dans cette discipline. Ayant deux équipes pensionnaires de Pro A, le plus haut niveau du championnat de France, ce club est un cador. Évoluant dans la salle La Raquette, qui a accueilli ce France – Slovaquie, il dispose d’un outil XXL pour pouvoir recevoir des grands matchs. Ce match des qualifications pour les championnats d’Europe par équipes 2023 avait une saveur spéciale, comme le souligne Julien Jacquemont, directeur du SDTT 93. « Mardi soir, c’était particulier, car il y avait l’équipe de France. Aussi, il y avait deux joueuses du club que sont Prithika (Pavade) et Barbora (Balazova), une dans chaque camp », évoque le directeur.

Celui-ci évoque un « plaisir de travailler avec la FFTT, main dans la main », concernant cette rencontre internationale. En 2-3 semaines, les deux instances ont réussi à tout organiser, « pari réussi » selon les dires de Julien Jacquemont. Par ailleurs, en tant que directeur de club de tennis de table, il porte un regard positif sur les Bleues. « On voit une équipe de France se dessiner, très jeune, avec évidemment Jianan qui a de l’expérience. Cette équipe nous représentera ici à Paris et aussi à Saint-Denis dans deux ans. C’est presque un avant-goût de ce qu’on va vivre », explique Jacquemont. Prithika Pavade sera très probablement membre de cette équipe à Paris 2024, aussi bien ambitieuse que déterminée.

À Saint-Denis, Pavel Clauzard

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